Haroué | |||||
Château de Haroué. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Nancy | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays du Saintois | ||||
Maire Mandat |
Jean-Marie Marlier[1] 2021-2026 |
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Code postal | 54740 | ||||
Code commune | 54252 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
509 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 123 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 28′ 10″ nord, 6° 10′ 43″ est | ||||
Altitude | Min. 239 m Max. 314 m |
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Superficie | 4,14 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Meine au Saintois | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Haroué est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.
La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le Madon, le ruisseau des Rouaux et le ruisseau du Bas de la Grange[2],[Carte 1].
Le Madon, d'une longueur de 97 km, prend sa source dans la commune de Vioménil et se jette dans la Moselle à Pont-Saint-Vincent, après avoir traversé 47 communes[3].
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 872 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 9,6 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mirecourt-inra », sur la commune de Mirecourt à 19 km à vol d'oiseau[6], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 824,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,5 °C, atteinte le [Note 2],[7],[8].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Au , Haroué est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[12]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (61,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49 %), forêts (30,8 %), prairies (12,1 %), zones urbanisées (8,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Erouel (1241) ; Harouel (1358) ; Herewey, Harowei, Harowel (1371) ; Haruel (1378) ; Haroel (1380) ; Harruel (1386) ; Harowelz (1386) ; Herwel, Harowel (1392) ; Hairowelz (1396) ; Herowel (1399) ; Haruel, Herweil (1403) ; Harrowey (1416) ; Herwelz (1417) ; Hairueilz (1430) ; Harroueilz (1432) ; Harowez (1475) ; Harouelz (1496) ; Harrowel (1522) ; Harruel (1526) ; Herouel (1558) ; Harwoel (1577) ; Haroüel (1782) ; Haroué (1793)[16],[17].
On s'accorde généralement sur l'origine du suffixe -oué qui signifie « gué » ou « passage à gué » dans la langue régionale et parfois écrit wé[18]. On le trouve également sous la forme -wey dans les chartes de la République de Metz[19]. Le préfixe Har- viendrait du nom de personne franque Hariulf[20]. Cependant, l'association d'un nom de personne à un pont ou à un gué est assez rare. On doit alors mentionner une autre hypothèse locale, sans fondement scientifique, selon laquelle Har viendrait de l'adjectif germanique hard et désignerait ainsi un gué difficile à franchir.
On a noté à Haroué les traces d'une présence gallo-romaine.
Le fief d'Haroué relevait de la châtellenie et du bailliage de Nancy ; il devint en 1623 le siège d'un marquisat.
Aux XIIe-XIVe siècles, les sires de Haroué y possédèrent leur château, alors environné seulement de quelques dépendances.
Au XVIe siècle, Haroué échut par mariage aux Bassompierre, et son successeur Christophe de Bassompierre fit bâtir un nouveau château dans le style de la Renaissance, qui fut très admiré et dont seuls les communs subsistent en partie. En 1623, le duc de Lorraine Henri II érigea la seigneurie en marquisat, en faveur du célèbre maréchal de Bassompierre[réf. nécessaire].
Le château des Bassompierre fut ruiné lors de la guerre de Trente Ans, et quand le duc Léopold donna Haroué à l'époux de sa favorite, Marc de Beauvau-Craon, celui-ci fit construire le palais actuel par Germain Boffrand en 1720. Le palais a été depuis, malgré quelques interruptions, la résidence des princes de Beauvau-Craon.
Après Haudonviller[Note 4], Haroué prit le nom de Craon par lettres-patentes de Louis XV, données à Versailles au mois de , pour rappeler Craon (Mayenne), berceau de la famille, et ne reprit son nom qu'à la Révolution.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].
En 2021, la commune comptait 509 habitants[Note 5], en évolution de +3,04 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Blason | D’argent à trois chevrons de gueules. |
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Détails | C’est aussi le blason des villes de Machecoul (Loire-Atlantique) et Chambellay (Maine-et-Loire). Adopté en 1953. |
Les habitants d'Haroué étaient affublés de trois sobriquets en lorrain-roman : « les boquawès » ce qui signifie les têtards, probablement en lien avec la proximité du Madon ; « les crôs » ce qui signifie les corbeaux mais il s'agit surtout d'un calembour avec la forme patoise du nom des châtelains, la famille Craon ; « les bawés » qui signifie les rustres.
Les habitants de Saxon-Sion avaient un quolibet à l'égard des habitants d'Haroué : « les chins de Hhérouè venat è lè fête sans ête invitès » ce qui veut dire : « les chiens d'Haroué viennent à la fête sans y être invités »[28].