Œuvres principales
Henri Betti est un compositeur et un pianiste français né Ange Betti le à Nice et mort le à Courbevoie[1].
Compositeur et pianiste-accompagnateur de Maurice Chevalier de 1940 à 1945 pour lequel il a notamment composé la musique de Notre Espoir, La Polka des barbus (paroles de Maurice Chevalier), La Chanson du maçon et La Fête à Neu-Neu (paroles de Maurice Vandair), Henri Betti est surtout connu pour avoir composé la musique de C'est si bon, Rien dans les mains, rien dans les poches (paroles d’André Hornez), Mais qu’est-ce que j’ai ? (paroles d'Édith Piaf) et Maître Pierre (paroles de Jacques Plante) qui ont été interprétées par Yves Montand.
Henri Betti naît dans le Vieux-Nice en 1917 d’une famille modeste : son père est peintre en bâtiment, sa mère poissonnière[2]. Sa famille paternelle est originaire de la région d’Émilie-Romagne en Italie : son grand-père est né à Parme en 1862 et il a immigré à Nice en 1893 avec son épouse et ses enfants.
En 1934, il entre au Conservatoire national de musique de Paris qui est alors dirigé par Henri Rabaud pour faire ses études musicales dans la classe d'harmonie de Raymond Pech où il a notamment Charles Jay, Louiguy et Pierre Nerini comme camarades. Il obtient un Prix d'harmonie en 1937[3].
Il se destine alors à une carrière de pianiste classique mais en 1940, alors qu’il vient d’être démobilisé de son service militaire du 72e BAF à Briançon, il croise Roger Lucchesi sur la Promenade des Anglais qui lui dit qu’il a écrit une chanson pour Maurice Chevalier et lui demande de l’accompagner au piano quand il la lui présentera dans sa propriété La Louque à La Bocca. Maurice Chevalier refuse la chanson mais il demande à Henri Betti d’être son pianiste-accompagnateur[4]. Soucieux de renouveler son répertoire, il lui demande également de lui écrire des chansons. Henri Betti compose alors la musique d'une quarantaine de chansons avec des paroles de Maurice Chevalier et de Maurice Vandair jusqu’en 1945[5].
Il entre à la SACEM le en qualité de compositeur et il est nommé sociétaire définitif le [2].
De 1961 à 1975, il est commissaire du conseil d’administration de la SACD et en 1982, 1983, de 1985 à 1987 et de 1989 à 1992, il est membre du conseil d’administration de la SACEM[3].
Henri Betti meurt en 2005 dans une maison de retraite à Courbevoie. Ses obsèques ont lieu à l’église Saint-Pierre de Neuilly-sur-Seine ; il est ensuite incinéré au crématorium du Mont Valérien à Nanterre et enterré au cimetière ancien de Neuilly-sur-Seine (11e division)[6].
Henri Betti a épousé le à Bois-Colombes la danseuse Françoise Engels (1929-2023), rencontrée sur l'opérette Baratin cette même année. Ses témoins de mariage étaient Bruno Coquatrix et André Hornez[7]. Le couple a eu trois enfants et le parrain et la marraine de leur premier enfant étaient André Hornez et Paulette Coquatrix.
Henri Betti était le frère de l’artiste lyrique Freda Betti[8] et l’arrière-grand-oncle du footballeur Alexy Bosetti.
Prix Daris avec Maurice Chevalier et Maurice Vandair pour La Chanson du maçon en 1942. Chevalier de l'Ordre des Palmes Académiques en 1960. Prix Maurice-Yvain en 1980[9]. Médaille de la SDRM en 1985. Médaille de la SACEM en 1991 et en 1994.
En 2006, son fils a réalisé les gravures musicales et écrit les commentaires de l'album Une Vie en Chansons[10]. Dans cet album qui est publié par Paul Beuscher, il y a les partitions de musique de 12 chansons d'Henri Betti : Notre Espoir (paroles de Maurice Chevalier), La Chanson du maçon, Chanson Populaire (paroles de Maurice Chevalier et Maurice Vandair), Le Régiment des mandolines (paroles de Maurice Vandair), C'est si bon (paroles d'André Hornez), Mais qu’est-ce que j’ai ? (paroles d'Édith Piaf), Rien dans les mains, rien dans les poches (paroles d'André Hornez), Maître Pierre (paroles de Jacques Plante), Toutes les femmes, Deux amoureux sur un banc, Elle et lui (paroles d'André Hornez) et Comme c'est bon chez toi (paroles de Pierre Cour).
En 2018, Benoît Duteurtre anime une émission de radio, Étonnez-moi Benoît, sur la carrière d'Henri Betti avec la participation du fils et du petit-fils du compositeur[11]. Dans cette émission qui est diffusée sur France Musique le , 10 chansons d'Henri Betti sont diffusées : Le Régiment des mandolines (par Lily Fayol), Tout ça c'est Marseille (par Fernandel), Notre espoir (par Maurice Chevalier), Mais qu’est-ce que j’ai ? (par Yves Montand), C'est si bon (par Jean Marco puis les Sœurs Étienne), Les Baobabs (par Roger Nicolas), Je cherche un cœur (par Jacques Pills), Grenelle (par Suzy Delair), Il fait beau (par Tino Rossi) et La Chanson du maçon (par Maurice Chevalier).
La même année, un square situé à la rue Saint-Joseph dans le Vieux-Nice prend son nom.