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Henri-Alexandre Wallon |
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Adèle-Jeanne Wallon (d) Paul Wallon (d) Étienne Wallon |
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Henri Wallon, né le à Valenciennes et mort le à Paris, est un historien et homme politique français. Ce député est connu pour être à l'origine de l'amendement qui a fait entrer le mot « République » dans les projets des lois constitutionnelles de 1875, ce qui a, en quelque sorte, définitivement « fondé » la Troisième République, auparavant provisoire.
Étudiant en droit puis élève de l'École normale supérieure à partir de 1831, il fut reçu premier à l'agrégation d'histoire en 1834 où il fut ensuite chargé de cours au lycée Louis-le-Grand. Il soutient ses deux thèses de doctorat ès lettres le 31 juillet 1837, à la Faculté de Paris[1]. La première, en français, traite du droit d'asile[2]. La deuxième, en latin, présente la doctrine de l'immortalité de l'âme chez les Anciens (avant Jésus-Christ)[3]. Devenu docteur, il est chargé de conférences à l'École normale supérieure en 1838 puis agrégé auprès de la faculté des lettres en 1840[4]. Il participe alors à de très nombreuses soutenances de thèses de doctorat ès lettres, en qualité de membre du jury[1].
S'étant consacré à une carrière littéraire, il est nommé, en 1841, chargé de cours d'histoire au collège Rollin et, en 1842, maître de conférences d'histoire ancienne à l'École normale sous le patronage de Guizot, qu'il suppléa comme professeur à la Sorbonne de 1846 à 1849. En 1849, il fut professeur d'histoire dans cette université[4].
Il travailla sur l'esclavage dans les colonies françaises (1847) et sur l'esclavage dans l'Antiquité (Histoire de l'esclavage dans l'Antiquité, 1848, rééditée en 1879). En 1848, après la révolution de février, Victor Schœlcher le nomma secrétaire de la commission qui prépara l'abolition de l'esclavage. Suppléant du député de la Guadeloupe, il devint en 1849 député du Nord[4]. Il démissionna en 1850, désapprouvant la mesure adoptée par la majorité pour restreindre le droit de vote. La même année, il fut élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, dont il devint secrétaire perpétuel en 1873.
Sous le Second Empire, il se retira de la vie politique et se consacra à sa charge de professeur d'histoire et à l'écriture de livres d'histoire, dont les plus originaux sont une biographie, Richard II, épisode de la rivalité de la France et de l'Angleterre (2 vols., 1864). Bien que républicain, il montra des vues résolument cléricales dans sa Jeanne d'Arc (2 vols., 1860 ; 2e rédacteur., 1875) ; La Vie de Notre Seigneur Jésus (1865), une réponse à la Vie de Jésus d'Ernest Renan ; et Saint Louis et son temps (1871 ; 4e éd., 1892), qui est également un ouvrage hagiographique.
Il est présent à la première réunion de fondation de l’Œuvre des Écoles d’Orient[5] le , plus connue actuellement sous le nom d'Œuvre d'Orient, membre et premier secrétaire général du son premier conseil général du [6]. Il devient vice-président du conseil général après le décès de Charles Lenormant le , jusqu’à sa mort.
Revenu à la politique après la guerre franco-prussienne, Wallon fut réélu dans le département du Nord en 1871 et prit une part active aux procédures de l'Assemblée. Il s'immortalisa en présentant sa proposition pour l'établissement de la République dont le président serait élu pour sept ans et rééligible ; après des discussions houleuses, elle fut adoptée par l'Assemblée le . « Ma proposition, déclara-t-il, ne proclame pas la République, elle la fait. »
Après l'établissement définitif de la République, Wallon devint ministre de l'Instruction publique et effectua beaucoup de réformes utiles, mais ses vues étaient trop conservatrices pour la majorité de la Chambre et il se retira en où il fut ensuite doyen de la Faculté des lettres de Paris de 1876 à 1881[4]. Il avait été choisi en tant que sénateur inamovible en . Retourné à ses études historiques, Wallon publia quatre ouvrages importants, sinon par leur contenu, du moins par les documents qui les accompagnent :
Il publia par ailleurs un certain nombre d'articles dans le Journal des savants ainsi que des mémoires sur l'histoire de l'Académie des inscriptions.
À sa mort, en 1904, il fut enterré au cimetière du Montparnasse à Paris.
Henri Wallon est le grand-père du psychologue et homme politique Henri Wallon.
Un lycée porte son nom à Valenciennes et un autre à Aubervilliers.
Deux écoles élémentaires, l'une à Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne)[8] et l'autre à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), portent le nom de Henri Wallon.
Une école primaire à Dugny (Seine-Saint-Denis) porte le nom de Henri Wallon.
À Montpellier, Hérault-Henri Wallon est porté par les foyers de vie, foyers d’accueil médicalisé, foyers logement gérés par la plateforme Tony-Lainé Henri Wallon de l'association APSH 34 (Association pour Personnes en Situation de Handicap). Orienté sur l'autonomie du handicap psychique.
Un collège porte son nom à Saint-Martin-d'Hères (agglomération grenobloise) à Lanester (agglomération de Lorient), un à Vigneux-sur-Seine et à Aubervilliers et à Ivry-sur-Seine.
Un groupe scolaire porte également son nom dans la ville de Bagneux (Hauts-de-Seine).
Une école maternelle et primaire porte également son nom dans la ville de Gauchy (Aisne).
Un timbre à son effigie a été émis par La Poste le samedi , date de l'émission « Premier Jour », à l'occasion de la célébration du centenaire de sa mort.