Henriette Henriot est la fille d'Aline Grossin, modiste[4]. En 1872, elle étudie le théâtre au Conservatoire de musique et de déclamation de Paris. Elle utilise alors son nom de naissance et ce n'est qu'en 1874 qu'elle commence à utiliser ses noms de scène d'Henriette Henriot, Mademoiselle Henriot et Madame Henriot lorsqu'elle apparaît dans des rôles d'actrice au Théâtre de l'Ambigu-Comique et commence à poser pour Renoir pour arrondir ses fins de mois[5],[6]. C'est à cette époque qu'elle se produit dans des rôles mineurs au Théâtre de l'Odéon, au Théâtre Libre et au Théâtre de l'Ambigu-Comique[6],[5].
Colin Bailey, anciennement de la Frick Collection, déclare dans un catalogue d'exposition en 2012[5] : Renoir, Impressionism, and Full-Length Painting :
« Entre 1874 et 1876, Henriot a modelé cinq des images intégrales les plus ambitieuses de Renoir et au moins sept œuvres plus mineures. Elle apparaît en totalité et à la mode vêtue dans La Parisienne, drapée et humide dans La Source ; assis à l'ombre avec un prétendant dans LesAmoureux ; en costume de Troubadour dans La Page, et en sœur aînée protectrice dans La Promenade[5]. »
On ne sait pas si Renoir a jamais payé Henriot pour poser mais il lui a donné deux tableaux, le dernier tableau qu'il a fait d'elle était Un vase de fleurs[7]. Renoir est aussi devenu ami intime avec elle pendant cette période, si bien qu'il a peint sa fille, Jane Henriot qui posa pour lui pour Fillette au chapeau bleu. Jane est tuée dans l'incendie de la Comédie-Française en 1900, alors qu'elle n'avait que 21 ans[6].