Herbert Giles (/ˈhɜːbətdʒaɪlz/ ; – ) est un diplomate et sinologue britannique. Il modifie la romanisation du chinois développé par Thomas Francis Wade, ce qui produit le système Wade-Giles, très utilisé avant l'arrivée du hanyu pinyin dans les années 1950, principalement dans le monde anglo-saxon. En Chine, il est connu sous son nom chinois : Zhai Lisi.
Herbert Allen Giles était le quatrième fils d'un pasteur anglican, John Allen Giles (1808–1884). Il a étudié à Charterhouse puis est devenu diplomate auprès de la Dynastie Qing (1867–1892). Il a vécu plusieurs années à Fort San Domingo(en) (1885–1888), dans l'actuel district de Tamsui, à Taïwan. Il a eu six enfants, Bertram, Valentine, Lancelot(zh), Edith, Mable et Lionel Giles. En 1897, Herbert Giles est devenu le deuxième professeur de langue chinoise de l'université de Cambridge, après Thomas Francis Wade[1]. À l'époque de sa nomination, il n'existait pas d'autres sinologues à Cambridge. Giles a donc pu consacrer la plupart de son temps à l'étude des textes chinois anciens donnés par Wade, publiant ceux qu'il choisissait de traduire[2].
Ses œuvres plus tardives comprennent une histoire de la peinture chinoise en 1905[3],[4] et ses Conférences Hibbert(en) de 1914 sur le confucianisme, publiées en 1915 par Williams and Norgate(en)[5]. Il a dédié la troisième édition de ses Contes extraordinaires du pavillon du loisir (1916) à ses sept petits-enfants, mais à la fin de sa vie il était brouillé avec tous ses enfants, sauf un. Ardent agnostique, il était aussi un franc-maçon enthousiaste. Il n'est jamais devenu fellow de Cambridge, bien qu'il y ait été professeur pendant 35 ans. Il a finalement pris sa retraite en 1932 et est mort dans sa quatre-vingt-dixième année.
« [il est] rempli d'erreurs et la sélection laisse beaucoup à désirer. Entre un tiers et la moitié des dates sont fausses parce que Giles supposait que si quelqu'un est cité comme mort en 1200 à 63 ans, il ou elle devait être né en 1137 (dans la plupart des cas 1138 aurait été une meilleure estimation)[8]. »
Il a aussi été critiqué par l'érudit chinois Gu Hongming(en) (1857–1928), qui a déclaré :
« Le Dictionnaire biographique chinois du Dr. Giles, il faut l'avouer, est le fruit d'un travail immense. Mais là encore, le Dr. Giles fait preuve d'une totale absence du sens commun le plus élémentaire. Dans un tel ouvrage, on s'attendrait à trouver des notices sur seulement des hommes vraiment importants. »
« ... en aucune manière un vrai dictionnaire. C'est simplement une collection d'expressions et de phrases, traduites par le Dr. Giles sans aucun effort de sélection, arrangement, ordre ou méthode [et] décidément de moindre valeur que même le vieux dictionnaire du Dr. Williams[9]. »
(en) Herbert Allen Giles, Handbook of the Swatow Dialect : With a Vocabulary. [Published with the assistance of the Straits' Government], (lire en ligne)
(en) Herbert Allen Giles, On Some Translations and Mistranslations in Dr. Williams' Syllabic Dictionary of the Chinese Language, A.A. Marçal, (lire en ligne)
(en) Thomas Francis Wade et Cambridge University Library (Compiled byHerbert Allen Giles), A catalog of the Wade collection of Chinese and Manchu books in the library of the University of Cambridge, University Press, (lire en ligne)
(en) Herbert Allen Giles, Chinese Without a Teacher : Being a Collection of Easy and Useful Sentences in the Mandarin Dialect, with a Vocabulary, Kelly & Walsh, limited, (lire en ligne)
(en) Thomas Lowndes Bullock et Herbert Allen Giles, Progressive Exercises in the Chinese Written Language, Kelly & Walsh, limited, (lire en ligne)
(en) Launcelot Cranmer-Byng et Herbert Allen Giles, The never-ending wrong : and other renderings of the Chinese from the prose translations of Herbert A. Giles, Grant Richards, (lire en ligne)
(en) Herbert Allen Giles, An Introduction to the History of Chinese Pictorial Art, Keloy & Walsh, ld., (lire en ligne)[7]
↑(en) Aylmer, Charles, East Asian History 13–14, 1997, p. 1–7; Sterckx, Roel, In the Fields of Shennong: An inaugural lecture delivered before the University of Cambridge on 30 September 2008 to mark the establishment of the Joseph Needham Professorship of Chinese History, Science and Civilization. Cambridge: Needham Research Institute, 2008.
↑(en) « An Introduction to the History of Chinese Pictorial Art by Herbert A. Giles », The Burlington Magazine for Connoisseurs, vol. 7, no 29, , p. 405 (JSTOR856445)
↑(en) E. Chavannes, « An Introduction to the History of Chinese Pictorial Art by H. A. Giles », T'oung Pao, vol. 6, no 2, , p. 251 (JSTOR4525813)
↑(en) G. Schlegel, « 古今姓氏族譜, A Chinese Biographical Dictionary by Herbert A. Giles », T'oung Pao, vol. 8, no 4, , p. 438–441 (JSTOR4525305)
↑(en) George A. Kennedy, « Dates in Giles' Biographical Dictionary », Journal of the American Oriental Society, vol. 70, no 3, july–september 1950, p. 188–189 (DOI10.2307/596269, JSTOR596269)