En 1837, Louis Graves indique que son « territoire, de forme à-peu-près triangulaire, s'appuie à l'est vers les coteaux de Neuvillebosc, et descend au nord dans la plaine d'Amblainville et de Méru. Le chef-lieu est, placé à-peu-près au centre, au pied de la colline qui occupe le région méridionale du canton, sur l'ancienne route de Beauvais à Pontoise. Il. comprend trois rues principales qui formaient autrefois des villages distincts. ll n'y a pas d'eau courante dans l'étendue du pays[1] ».
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 723 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Boissy-l'Aillerie à 16 km à vol d'oiseau[6], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,8 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Au , Hénonville est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 1].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (75 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (69,1 %), forêts (17,1 %), zones urbanisées (9,2 %), prairies (4,5 %)[11]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Hénonville en 2018 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1,9 %) inférieure à celle du département (2,5 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 78,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (82,1 % en 2013), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 % pour la France entière[I 3].
Le nom de la localité est attesté sous les formes latinisées Henonvilla en 1100 ; Henoldivilla en 1180 ; Henouvilla vers 1230[13].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural », précédé de l'anthroponyme germanique Hanolt[14], dont la finale -olt, devenu -ou a été confondue par nasalisation avec la désinence -on de l'ancien cas régime des noms de personnes.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, un centre d'hébergement des déportés et réfugiés juifs est installé au château d'Hénonville. Le camp est administré par le Joint, l'ORT et l'Agoudat Israel de 1946 à 1952. Ce camp regroupait une Yechiva lituanienne, un centre pour orphelins juifs et un kibbutz[17],[18],[19].
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Méru[20]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29].
En 2021, la commune comptait 902 habitants[Note 3], en évolution de +9,07 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,7 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 425 hommes pour 425 femmes, soit un taux de 50 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[31]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
0,2
4,7
75-89 ans
4,5
12,7
60-74 ans
17,0
23,0
45-59 ans
23,0
19,6
30-44 ans
19,4
18,5
15-29 ans
15,2
21,0
0-14 ans
20,8
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[32]
Château d'Hénonville (classé monument historique par arrêté du [33]) : Un premier château, attesté au XIIIe siècle, est démoli sous la Grande Jacquerie et reconstruit en 1554. Il est rebâti en 1722 pour Pierre-François Ogier, Grand Audiencier de France (propriétaire en 1714). Les fondations sont en grande partie celles du château d'origine, et l'on trouve au second étage, derrière des boiseries, des vestiges d'une tour médiévale. Le château est modernisé entre 1765 et 1771 par l'architecte parisien Jean Benoît Vincent Barré pour Jean-Marie Roslin d'Ivry, qui est l'un des premiers collectionneurs de Fragonard. Barré conserve les quatre tours d'angle, comme l'avait fait Germain Boffrand au château d'Haroué en Lorraine. Roslin d'Ivry a décoré son château de toiles de François Boucher comme Les Lavandières (New York, Metropolitan Museum of Art). En 1900, le château est acheté par la famille Bamberger. En 1939, M. Bamberger, ruiné, vide le château qui est occupé en 1940 par les Allemands, puis par les Américains en 1944. En 1946, M. Lejbel y installe pour l'Association d'enfants des déportés israélites. Après avoir appartenu à M. et Mme Van Themsche entre 1952 et 1975, il est racheté par la commune. Celle-ci l'a restauré et aménagé en lieu de réception, de cérémonies et de séminaires[34].
Croix de cimetière du XIVe siècle (classé monument historique par arrêté du [35],[36])
On peut également mentionner :
Église de la Trinité du XIIe au XVIe siècle, comprenant des éléments de nombreuses époques, comprenant un bas-côté nord du XIVe siècle au riche remplage. Après la Guerre de Cent Ans sont repris en style Renaissance les piles de la croisée, réalisés la réfection des voûtes avec liernes et tiercerons, construits deux chapelles de part et d'autre du chœur et le porche en façade. Le mobilier comprend une Vierge à l'Enfant du XIVe siècle, une chaire à prêcher mobile du XVIIIe siècle et un orgue à rouleaux du début du XIXe siècle[37].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ abcd et eLouis Graves, Précis statistique sur le canton de Méru, arrondissement de Beauvais (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, , 116 p. (lire en ligne), p. 53-54, sur Google Livres.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Henri Domengie et José Banaudo, Les petits trains de jadis : Nord de la France, vol. 9, Breil-sur-Roya, Éditions du Cabri, , 251 p. (ISBN2908816296)
↑Claude Wagner, Voies métriques en Picardie : Histoire des voies ferrés d'intérêt local dans l'Oise, Auray, Éd. LR Press, , 280 p. (ISBN978-2-903651-74-9), p. 138-155..
↑Catherine Nicault, « L'utopie sioniste du « nouveau Juif » et la jeunesse juive dans la France de l'après-guerre : Contribution à l'histoire de l'Alyah française », Les Cahiers de la Shoah, vol. 5, nos 2001/1, , p. 105-169 (ISSN1965-0523, lire en ligne, consulté le ), sur Cairn.info.
↑Laure Fourtage, « Les organisations juives d'aide sociale et l'insertion professionnelle dans l'immédiat après-guerre », Archives juives, vol. 45, nos 2012/1, , p. 10-26 (ISSN1965-0531, lire en ligne, consulté le ), sur Cairn.info.
↑« Hervé le Marec est devenu le nouveau maire d'Hénonville », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne)« Hervé le Marec a été élu vendredi soir nouveau maire d'Hénonville. En avril, Gérard Pacaud, le premier magistrat, avait démissionné, peu de temps après la démission de trois adjoints, entraînant des élections partielles ».
↑Adrien Deschepper, « Un maire agressé d'un coup de tête par un agriculteur dans sa commune de l'Oise : Hervé Le Marec, maire de la commune d'Hénonville dans l'Oise, a été agressé par un agriculteur alors qu'il était présent sur un chantier dans son village, le 10 juillet dernier », Actu Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑Sandrine Raffin, « Hénonville : Hervé le Marec en lice pour un second mandat : De nombreux chantiers sont en cours dans la commune, en cette fin de mandat. Assez pour motiver le maire sortant, Hervé le Marec à briguer un second mandat », L'Écho du Thelle, (lire en ligne, consulté le )« Désigné 1eradjoint du nouveau maire Gérard Pacaud en 2014, il n'envisageait de lui succéder qu'en 2020. Mais à la suite de la démission de ce dernier, il sera finalement élu maire plus tôt que prévu, lors des élections partielles en juin 2016 ».
↑Roland Vasseur, « Richesse du patrimoine : croix de cimetière des XIIIe et XIVe siècles en Vexin français : La Croix d'Hénonville », Mémoires de la Société historique et archéologique de Pontoise, du Val d'Oise et du Vexin, Pontoise, nos 51-54, , p. 34-36 (ISSN1148-8077).