Irma la Douce | |
Répétitions d'Irma la Douce en 1962. | |
Livret | Alexandre Breffort |
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Lyrics | Alexandre Breffort |
Musique | Marguerite Monnot |
Première | Théâtre Gramont, Paris |
Langue d’origine | français |
Pays d’origine | France |
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Irma la Douce est une comédie musicale française en deux actes d'Alexandre Breffort, musique de Marguerite Monnot, créée à Paris le au théâtre Gramont.
Adaptée en anglais, elle a connu un très grand succès à partir de 1958 à Londres dans une mise en scène de Peter Brook, puis à Broadway. Elle fut adaptée en 1963 au cinéma par Billy Wilder et I. A. L. Diamond, sous forme d'un film non musical de même nom avec Jack Lemmon et Shirley MacLaine.
Mise en scène : René Dupuy
À l'origine d'Irma la Douce, il y a eu une courte pièce d'Alexandre Breffort, Les Harengs terribles. Mise en musique par Marguerite Monnot, cette comédie raconte l'histoire d'un étudiant en droit fauché, Nestor le Fripé, qui tombe amoureux d'une prostituée, Irma la Douce, et devient son protecteur. Jaloux de ses clients, il se déguise en Oscar, vieil homme riche qui rend visite à Irma et la paie pour sa conversation, devenant son unique client. Mais Nestor se fatigue à travailler énormément pour entretenir son double, et il décide de « tuer » son alter ego. Quand le vieil homme disparaît, il est inculpé du meurtre et condamné au bagne. Il parvient à s'échapper et finit par prouver son innocence en faisant réapparaître le vieil homme. Les deux amoureux se retrouvent et adoptent deux jumeaux, Nestor et Oscar.
Après avoir — sans succès — proposé le rôle-titre à Juliette Gréco, puis à Colette Deréal (qui l'avait même répété), Paul Péri, mari de Marguerite Monnot, remarqua Colette Renard à la télévision et l'engagea. Colette Renard fit ainsi ses débuts de comédienne, aux côtés d'acteurs confirmés comme Michel Roux, et accéda ainsi à la notoriété. La pièce connut un grand succès en France, restant quatre ans à l'affiche du théâtre Gramont (962 représentations) puis, en 1967, à l'Athénée avec Franck Fernandel dans le rôle de Nestor.
Elle fut reprise :
Jouée au Lyric Theatre de West End, à Londres, à partir dans une mise en scène de Peter Brook, Irma la douce fut également un énorme succès, grâce au nouveau livret concocté par Julian More, David Heneker et Monty Norman. La version anglaise reprenait en effet des expressions familières françaises et des mots d'argot parisien de l'époque, nourrissant quelques constructions franglaises osées comme « Le Grisbi is le Root of le Evil in Man ». L'expression « Dis donc » revenait régulièrement dans la bouche des acteurs. Un narrateur guidait le public pour faciliter la compréhension.
Irma la Douce fut joué pendant 1 512 représentations à Londres, avec Keith Michell, dans le rôle de Nestor, Elizabeth Seal dans le rôle d'Irma, et Clive Revill, dans celui de Bob le Hotu, le narrateur. Elle fut ensuite transférée au Plymouth Theatre sur Broadway, à New York, à partir du et resta à l'affiche pour 524 représentations, avec les mêmes acteurs principaux.
Année | Récompense | Catégorie | Nomination | Résultat |
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1961 | Tony Award | Best Musical | Nomination | |
Best Performance by a Leading Actress in a Musical | Elizabeth Seal | Lauréat | ||
Best Performance by a Featured Actor in a Musical | Clive Revill | Nomination | ||
Best Direction of a Musical | Peter Brook | Nomination | ||
Best Choreography | John Heawood | Nomination | ||
Best Conductor and Musical Director | Stanley Lebowsky | Nomination | ||
Best Costume Design | Rolf Gerard | Nomination |