Isaac Moillon est le fils de Nicolas Moillon[3], peintre et graveur, et de Marie Gilbert. Après la mort de son père alors qu'il n'a que cinq ans et le remariage de sa mère, il devient le beau-fils du peintre de nature morte François Garnier. Isaac Moillon a baigné dès son plus jeune âge dans un milieu artistique très riche des peintres de Saint-Germain-des-Prés. Sa sœur Louise Moillon, est une célèbre artiste-peintre de natures mortes[4].
Peintre du roi, il réalise de nombreux cartons pour des tapisseries qui sont tissées à Aubusson[7], dont une suite sur l'histoire d'Achille, tissée à de très nombreuses reprises et dont plusieurs séries sont conservées à l'Hospice de Beaune et au château de Villemonteix, une suite sur l'histoire d'Ulysse[8] conservé au musée d'Aubusson, une histoire de Didon et Enée en neuf pièces[9], enfin la tenture en sept pièces des Femmes illustres de l'Antiquité conservée au château d'Ansouis dans le Vaucluse.
↑« Baptisé le 13 dans la religion réformée, au temple de Charenton », Laveissière, 2005, p. 41
↑« Inhumé le 29 au cimetière protestant de la rue des Saints-Pères », Laveissière, p. 41.
↑Eugène et Émile Haag, « Moillon (Nicolas) », dans La France protestante, ou Vies des protestants français qui se sont fait un nom dans l'histoire depuis les premiers temps de la réformation jusqu'à la reconnaissance du principe de la liberté des cultes par l'Assemblée nationale, Paris, Joël Cherbulez libraire-éditeur, 1857, tome 7, L’Escale-Mutonis, p. 431 (lire en ligne)
↑Comme son frère elle resta fidèle à la religion protestante.
↑Anatole de Montaiglon, Procès-verbaux de l'Académie royale de peinture et de sculpture, 1648-1793, Paris, J. Baur libraire, 1875, tome I, 1648-1672, p. 223 (lire en ligne)
Valérie Font, L'Histoire de Pâris et Hélène d'après Isaac Moillon, une tenture à la mode du Grand Siècle, mémoire de Master I, sous la direction de Thierry Verdier, Université Montpellier III, 2017.
Guillaume Kientz, « Œuvres inédites d'Isaac Moillon, François Perrier, Georges Lallemand, J. Perron, Jean Boucher, R. Poisson, Jacques Blanchard, Jacques de Létin et Pieter van Mol : peintures du XVIIe siècle en Auvergne », Les Cahiers d'histoire de l'art, 2011, 9, p. 15-23.
Nicole de Reyniès, Sylvain Laveissière, Isaac Moillon (1614-1673). Un peintre du roi à Aubusson, cat. exp. Aubusson, musée départemental de la tapisserie, 2005, Paris, Somogy, 2005, 335 p., (ISBN978-2850568855)
Renaud Benoit-Cattin, « Quelques aspects de l'œuvre du peintre Isaac Moillon (1614-1673) », In Situ. Revue du patrimoine, no 2, 2002 En ligne
Sylvie Béguin, « Pour Isaac Moillon », dans Anna Cavina, Jean-Pierre Cuzin (éd.) Mélanges en hommage à Pierre Rosenberg, Paris, 2001, p. 72-81.
Renaud Benoit-Cattin, « Quelques nouveaux tableaux d'Isaac Moillon », Histoire de l'art, 1999, 44, p. 141-146. En ligne
Sylvain Laveissière, « Nouvelles œuvres d'Isaac Moillon (1614-1673) », dans Olivier Bonfait, Véronique Gérard-Powell (éd.), Curiosités. Mélanges offerts à Antoine Schnapper, Paris, 1998, p. 63-73.
Renaud Benoit-Cattin, « Deux nouvelles œuvres d'Isaac Moillon à Beaune », Revue de l'art, 1995, 109, p. 75-76. En ligne
Jeannine Baticle, Jacques Wilhelm, « Les peintures d'Isaac Moillon dans les châteaux d'Auvergne et du Bourbonnais », Bulletin de la Société de l'Histoire de l'art français, année 1980, 1982, p. 93-100.
Sylvain Laveissière, « Le Christ au linceul d’Isaac Moillon à l’église d’Auxey-Duresses », Bulletin de la Société de l'Histoire de l'art français, année 1973, 1974, p. 133-134.
Jacques Wilhelm, « Un peintre oublié: Isaac Moillon, de l’Académie royale. Ses œuvres à l'Hôtel-Dieu de Beaune », Bulletin de la Société de l'Histoire de l'art français, années 1972, 1973, p. 113-132.
Lucien Raulet, « Les billets d'enterrement d'artiste huguenots de l'ancienne Académie royale de peinture et de sculpture (1653-1712) - VII-Isaac Moillon », Bulletin. Études, Documents, Chronique littéraire, Société de l'histoire du protestantisme français, LVIe année, , p. 64 (lire en ligne)