Elle naît en 1972, à Tiassalé en Côte d'Ivoire[1]. Elle est la nièce de Danièle Boni-Claverie, ministre de la Communication sous la présidence de Henri Konan Bédié[2] (1993-1999) et ministre de la Femme, de la Famille et de l'Enfant dans le gouvernement Aké N'Gbo (2010-2011)[3]. Alphonse Boni, magistrat, président de la Cour suprême de justice et ministre de la Justice de la Première République de Côte d'Ivoire, était son grand-père.
Son roman, La Grande Dévoreuse, écrit à l'âge de 17 ans, la place 2e lauréate du Prix du jeune écrivain de langue française[4]. D'abord publié en 1990 par les Éditions de La Découverte, sous forme d'un ouvrage collectif, Villes d'exil et autres nouvelles, La Grande dévoreuse est réédité en 2000 par les NEI (Nouvelles éditions ivoiriennes).
Diplômée de la Fémis, Isabelle Boni-Claverie réalise deux courts métrages internationalement primés : Le Génie d'Abou[5] (1998) et Pour la nuit[6] (2004) qui reçoit le Prix du Jury du Festival Provence terre de cinéma, le Prix d'interprétation féminine du Festival international du court métrage d'Abidjan, la Mention spéciale du Festival du cinéma d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine de Milan[réf. nécessaire], la Mention spéciale du Jury œcuménique-Signis, le Prix du public de la maison d'arrêt d'Amiens.
Elle réalise aussi des documentaires : La Coiffeuse de la rue Pétion[7] (1999), L'Image, le vent et Gary Cooper[8] (2001), Documenta Opening Night[9] (Arte, 2002).
En 2015, elle réalise Trop noire pour être Française ?, un documentaire diffusé en sur Arte : « Mêlant approche intimiste et témoignages d'historiens, de sociologues et de citoyens français noirs de peau, Isabelle Boni-Claverie livre un documentaire émouvant et instructif. Il y est question du regard des autres, d'incompréhensions et surtout de l'hypocrisie qui règne dans une société française où le passé colonial conditionne encore le regard des Blancs sur leurs compatriotes noirs[12] ». Deux ans plus tard, elle publie aux éditions Tallandier un récit autobiographique également intitulé Trop noire pour être Française[13].
2001 - L'Image, le vent et Gary Cooper[8], documentaire commandé par le Centre de cultures contemporaines de Barcelone pour l'exposition « Afriques, l'artiste et la ville », projeté à la cinémathèque de Tel-Aviv ;
Lauréat de la bourse Beaumarchais du Fonds de la création scénaristique du festival international du film d'Amiens, pour Chronique d'un apprivoisement ;
↑Nebia Bendjebbour, « Critique du documentaire "Trop noire pour être Française" d'Isabelle Boni-Claverie, diffusé sur Arte », Supplément télé, l'Obs, , p. 45.