Junius, le nomen de la gens, peut être étymologiquement lié à la déesse Junon, en l'honneur de laquelle le mois de Junius a également été nommé.
Les chercheurs ont longtemps été divisés sur la question de savoir si les Junii étaient à l'origine patriciens. La famille a été importante tout au long de l'histoire romaine, et tous les membres connus, depuis les premiers temps de la République jusqu'à l'Empire, étaient des plébéiens. Il semble cependant inconcevable que Lucius Junius Brutus, neveu de Tarquin le Fier, ait été un plébéien. Les patriciens de la première République étaient si jaloux de leurs prérogatives qu'en 450 av. J.-C., la deuxième année du décemvirat, une loi interdisant les mariages mixtes entre patriciens et plébéiens fut intégrée aux Douze Tables, principes fondamentaux du droit romain primitif. Ce n'est qu'avec l'adoption de la Lex Licinia Sextia en 367 av. J.-C. que les plébéiens furent autorisés à se présenter au consulat[2],[3].
Pourtant, il a été suggéré que les divisions entre les ordres n'étaient pas fermement établies au cours des premières décennies de la République et qu'un tiers des consuls élus avant 450 pourraient en fait être des plébéiens. Même si tel n’était pas le cas, les consuls choisis dès la naissance de la République romaine auraient pu constituer des exceptions. Dans l'ensemble, il semble plus probable que les Junii furent d'abord comptés parmi les patriciens, et qu'ils passèrent ensuite aux plébéiens ; mais cette question peut rester en suspens[2],[4].
À la fin de la République, les Junii Silani furent élevés au rang de patriciens par Auguste, et l'un d'eux occupa même la charge de Flamen Martialis ; mais cette famille descendait d'un des Silani qui avaient été adoptés par la gens patricienne Manlia. Plusieurs d'entre eux portaient le nom de famille Torquatus, nom d'une grande famille de la gens Manlia[5].
Marcus Junius Silanus, (v.-250 - ap.-206), préfet de Naples en -216, préteur d'Etrurie en -212 puis propréteur l'année suivante, propréteur d'Hispanie de -210 à -206;
↑On trouve aussi la forme Junii, car en latin le « I » note à la fois la voyelle [i], longue ou brève, et la spirante [j] ([jj] entre deux voyelles) ; dans les éditions scolaires, quand i vaut [j], il est souvent écrit j, distinction que les Romains ne pratiquaient pas (pour cause : la lettre j n'est apparue que bien après) : ils écrivaient I en toute position
↑ a et bDictionary of Greek and Roman Biography and Mythology, vol. II, p. 658 ("Junia Gens").