Ivtchenko-Progress AI-25 (caract. AI-25TL) | |
Un AI-25TL, exposé au musée de l'aviation hongroise, à Szolnok. | |
Constructeur | • Ivtchenko-Progress • Motor Sich |
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Premier vol | |
Utilisation | • Aero L-39 Albatros • Hongdu JL-8 • Yakovlev Yak-40 |
Caractéristiques | |
Type | Turboréacteur à double flux à double corps[1],[2] et moyen taux de dilution |
Longueur | 3 350 mm |
Diamètre | 1 000 mm |
Masse | 350 kg |
Composants | |
Compresseur | • 3 étages BP (compresseur BP + soufflante)[3] • 9 étages HP (corps HP central) |
Chambre de combustion | Annulaire, injecteur centrifuge à 12 buses[3] |
Turbine | • 2 étages HP (entraînant le corps HP central) • 1 étage BP (entraînant la soufflante et le compresseur BP) |
Performances | |
Poussée maximale à sec | 16,9 kN |
Taux de compression | 9,5 : 1 |
Taux de dilution | 2,2 : 1 |
Débit d'air | 45 kg/s |
Température Entrée Turbine | 872 °C (1 145,15 K) |
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L’Ivtchenko-Progress AI-25 est une famille de turboréacteurs à double flux civils et militaires à double arbre et moyen taux de dilution, développés par le constructeur Ivtchenko-Progress ZMKB, en Union soviétique. Ce fut le tout-premier turboréacteur à double flux à avoir été utilisé sur des avions court-courrier en URSS.
Plus de 9 360 exemplaires de ce moteur ont été assemblés, et il est toujours en cours de production chez le constructeur ukrainien Motor Sich, à Zaporijjia.
L’AI-25 fut conçu pour propulser l'avion de ligne triréacteur Yak-40, fréquemment désigné comme étant le premier avion de transport régional, et a servi de base de départ pour la conception du turboréacteur Lotarev DV-2[4].
Le projet fut lancé en 1965, le premier essai en vol de l'AI-25 étant effectué en 1966. Le concepteur en chef était Karl M. Roller. Le moteur sera finalement autorisé à la production en 1967. En 1972, l'AI-25 fut sélectionné pour équiper l'avion d'épandage agricole polonais PZL M-15 Belphegor[5], l'unique appareil biplan au monde à avoir été propulsé par un turboréacteur. Le développement du moteur continua, et le plus puissant AI-25TL fut conçu pour équiper l'avion d'entraînement Tchécoslovaque Aero L-39 Albatros, son premier vol ayant lieu en 1968. Le L-39 deviendrait ensuite l'un des avions d'entraînement les plus populaires et diffusés dans le monde, avec plus de 3 000 exemplaires produits, dont 2 900 sont toujours en service actif de nos jours. Une version plus petite de l'AI-25TL, l’AI-25TLK, équipa également l'avion de chasse/entraînement chinois Hongdu JL-8/JL-11, et fut également produite sous licence en Chine sous la désignation de WS-11. Une autre version de l'AI-25 est l’AI-25TLSh, apparu dans les années 1990, qui effectua des tests en vol sous le giron du Ministère de la Défense ukrainien en 2002. Ivtchenko-Progress vend actuellement l'AI-25TLSh comme une mise à jour pour les utilisateurs des L-39 et JL-8, leur permettant d'étendre la carrière opérationnelle de ces appareils et aussi d'améliorer leurs performances. Le dernier AI-25 sorti est l’AI-25TL « série 2 », conçu pour le MiG-AT[6].
L'AI-25 est un turboréacteur à double flux, à double corps et à moyen taux de dilution. Son compresseur est constitué d'une partie basse-pression (dite « BP ») et d'une partie haute-pression (dite « HP »).
Le compresseur est de type axial ; La partie BP, qui assure une partie de la compression mais également l'expulsion de l'air admis par le canal du flux secondaire (qui n'est pas brûlé), est constituée d'une soufflante à 3 étages, tandis que la partie HP est constituée de 9 étages de compresseur. Tous les étages sont en alliage de titane[3].
La turbine HP, qui entraîne le compresseur HP, est à un seul étage, refroidi par de l'air prélevé au niveau du compresseur[3], tandis-que la turbine BP, qui entraîne la soufflante, est à deux étages, non refroidis. L'arbre de transmission du corps BP, reliant la turbine BP à la soufflante, passe à l'intérieur de celui qui relie la turbine HP au compresseur HP (cette partie HP est également désignée « cœur » du moteur)[3]. Les guides d'entrée d'air sont à pas variable (± 5°)[3] et le compresseur est doté de clapets prévenant l'apparition de phénomènes de pompage, lors des vols à faible vitesse[3].
Entre le compresseur et la turbine se trouve la chambre de combustion, qui est à flux direct et dispose d'un injecteur centrifuge à 12 buses de carburant[3].
Le moteur a également été utilisé dans un laboratoire de Train à grande vitesse (ru) et dans un système de décontamination NRBC, le TMS-65M (en russe : « ТМС-65М »), où les flux de gaz sortant du moteur étaient utilisés pour disperser une fine pluie de produits décontaminants sur la zone à nettoyer.