Naissance |
Montpellier en France |
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Activité principale | Chorégraphe et danseur |
Style | Danse contemporaine |
Années d'activité | Depuis 1985 |
Formation | CNDC d'Angers |
Récompenses | Bessie Award en 2005 |
Site internet | jeromebel.fr |
Jérôme Bel est un danseur et chorégraphe français né le à Montpellier. Chorégraphe de danse contemporaine.
Jérôme Bel découvre la danse contemporaine lors, notamment, du Festival d'Avignon en 1983 où il assiste aux représentations de deux pièces importantes : Nelken de Pina Bausch et Rosas danst Rosas d'Anne Teresa De Keersmaeker qui marqueront son envie d'étudier la danse et son approche parfois audacieuse d'appréhender la scène[1]. Il devient alors élève au CNDC d’Angers de 1984 à 1985.
De 1985 à 1991, Jérôme Bel danse pour plusieurs chorégraphes en France et en Italie (Angelin Preljocaj, Régis Obadia, Daniel Larrieu, Caterina Sagna). En 1992, il a été assistant de Philippe Decouflé pour les cérémonies des XVIe Jeux olympiques d'hiver d'Albertville[2].
Jérôme Bel travaille ensuite avec Frédéric Seguette durant une dizaine d'années. Il propose alors des chorégraphies, jouant sur la carte d'un minimalisme assumé, provocateur et ludique, et remettant en cause certains acquis du spectacle[2]. Sa première pièce Nom donné par l’auteur est une chorégraphie d’objets, la seconde, Jérôme Bel, est basée sur la nudité totale des interprètes. En 2001, avec The Show Must Go On il réunit vingt interprètes, dix-neuf chansons pop et un DJ.
En 2004, l'Opéra de Paris lui demande une pièce qu'il réalise sous la forme d'un documentaire théâtral sur Véronique Doisneau, une danseuse du corps de ballet de l'institution. En 2005, lorsqu'il bénéficie d'une résidence en Thaïlande d'où il reviendra avec la pièce Pichet Klunchun and Myself, un dialogue chorégraphique entre lui et le danseur traditionnel thaïlandais Pichet Klunchun[3]. Suivront le solo Cédric Andrieux (2009) pour le danseur éponyme de Merce Cunningham, Isadora Duncan (2019), pièce qui dresse le portrait cette chorégraphe, Laura Pante (2020) pour l'interprète et chorégraphe italienne éponyme ou Xiao Ke (2020) pour la performeuse, chorégraphe et danseuse chinoise éponyme.
En 2010, il collabore avec Anne Teresa De Keersmaeker à la création de 3Abschied à partir du Chant de la Terre de Gustav Mahler. Disabled Theater (2012) est conçu pour des acteurs professionnels handicapés mentaux du Theater Hora. Pour Tombe (2016), pièce créée à l'invitation de l'Opéra de Paris, Jérôme Bel a proposé à des danseurs du ballet d’inviter, pour un duo, la personne avec laquelle jamais ils ne partageraient cette scène. Danser comme personne ne regardait (2018) et la lecture de la Conférence sur le rien de John Cage en appellent à une attitude esthétique contemplative.
En 2013 paraît Emails 2009-2010 (Les Presses du réel) coécrit avec le chorégraphe Boris Charmatz. Ce livre est publié en ligne et en anglais, toujours aux éditions Les Presses du Réel, en 2016.
Il est régulièrement convié à donner des conférences dans des universités, notamment autour des questions écologiques dans la diffusion culturelle. En effet, pour des raisons écologiques, la compagnie Jérôme Bel n'utilise plus l'avion pour ses déplacements, ce qui lui a d'ailleurs valu quelques critiques[4].
Par ailleurs les films de ses spectacles sont présentés lors de biennales d’art contemporain (biennale de Lyon, de Porto Alegre, de Tirana) et dans des musées (Centre Georges-Pompidou à Paris et à Metz, Hayward Gallery et Tate Modern à Londres, MoMA à New York).
Avec Rétrospective, Jérôme Bel remonte le fil de ses archives vidéos et opère une coupe transversale au sein de son corpus, pour mieux en faire ressortir le lien qu'il établit entre danse et politique.