Il devient en 1960professeur à l'Institut d'études médiévales et au Département d'études françaises de l'Université de Montréal [4], où il enseigne jusqu’à sa retraite, en 1996[1].
Il participe à de nombreuses émissions culturelles sur les ondes de Radio-Canada[1]. La revue Études françaises a publié, outre un certain nombre de ses articles scientifiques, quelques-uns de ses poèmes[5] et de ses textes de fiction[6].
Au cours de sa carrière, il prend sous son aile de nombreux poètes et contribue au succès et au rayonnement de Gaston Miron en faisant la promotion incessante de son œuvre à la fin des années 1960[7].
Publié en 1965, son premier recueil, Mémoire, établit sa réputation de poète[10],[11]. Ce même recueil, ainsi qu'une étude de l'œuvre d'Alain Grandbois, parue trois ans plus tard, lui valent le prix Québec-Paris de 1968.
L’écriture de Jacques Brault prend la forme d’un éloge des choses du quotidien en écho à ses origines modestes[9]. Le poète se refuse au lyrisme et à l’éloquence ou à l’emploi du « nous » (à l’exception de ses tout premiers textes)[9]. Sa poésie, notamment dans son recueil L’en dessous l’admirable (1975), joue volontiers avec les lieux communs[12].
L’écrivain brille également à titre d’essayiste et il n’hésite pas à mélanger les genres littéraires dans ses œuvres, lui qui s’adonne aussi à la dramaturgie et au roman[13],[14],[15]. Il a d’ailleurs lui-même avoué ne pas aimer l’étanchéité entre les genres[16]. Il pratique également le style épistolaire et a maintes fois affirmé son désir d'altérité dans l’écriture, duquel découle notamment l'utilisation fréquente du « tu » dans son œuvre[17],[18].
Son œuvre a été traduite en plusieurs langues et l’écrivain a reçu de nombreux prix au fil des ans[19]. Il est d'ailleurs lauréat de trois Prix du Gouverneur général, notamment pour Agonie (1984), son unique roman.
Il n'y a plus de chemin, Montréal et Cesson, Éditions du Noroît et La table rase, 1990, 67 p. Avec cinq dessins de l’auteur. (ISBN2-89018-195-2 et 2-902905-46-7)
Faut-il donc offrir des morts aux fleurs?, Laval-des-Rapides, Le temps volé, coll. « À l’escole de l’escriptoire », 2016, s.p. Ill. Avec François Hébert (ISBN978 2 921856 62 1)
Saint-Denys Garneau, Œuvres, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, coll. « Bibliothèque des lettres québécoises », 1970, xxvii/1 320 p. Édition critique par Jacques Brault et Benoît Lacroix.
« Saint-Denys Garneau, réduit au silence », dans La poésie canadienne-française. Perspectives historiques et thématiques. Profils de poètes. Témoignages. Bibliographie, Montréal, Fides, coll. « Archives des lettres canadiennes », no IV, 1969, p. 323-331.
« Petite Suite émilienne », Montréal, Liberté, no 164, , p. 76-88 (lire en ligne).
« Autres éclaircies », Benoît Melançon et Pierre Popovic (sous la dir. de), Miscellanées en l’honneur de Gilles Marcotte, Montréal, Fides, 1995, p. 45-61. Avec Robert Melançon. (ISBN2-7621-1849-2)
« Le Soleil et la Lune », Montréal, Études françaises, vol. 33, no 1, printemps 1997, p. 11-15 (lire en ligne).
« Presque chansons », Montréal, Liberté, no 243, , p. 42-45 (lire en ligne).
Rivard, Barbara, L’Homme froissé. Écriture et peinture chez Henri Michaux, Montréal, Del Busso éditeur, 2011, 96 p. Précédé de « Soit dit en passant » de Jacques Brault. (ISBN978-2-923792-09-5)
« Un écrivain et son lecteur », Montréal, Études françaises, vol. 53, no 1, 2017, p. 117-120. Sur Gilles Marcotte (lire en ligne).
Avec Jean-Pierre Prévost : « Dévoilement » [traduction de l'Apocalypse de Jean], dans La Bible (dite « La Bible des écrivains »), Paris/Montréal, Bayard/Médiaspaul, 2001.
↑André Belleau, « Quelques remarques sur la poésie de Jacques Brault », Liberté, vol. 12, no 2, , p. 86–94 (ISSN0024-2020 et 1923-0915, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Patrick Coleman, « Two Poets and their Prose : Fernand Ouellette, Jacques Brault and the Fate of Idealism », American Review of Canadian Studies, vol. vol. 21, no 1, , p. 29-44.
↑Dumont, François, Bifurcation de l’essai dans l’œuvre de Jacques Brault dans Parcours de l’essai québécois (1980-2000), sous la dir. de Anne Caumartin et Martine-Emmanuelle Lapointe, Québec, Nota bene, , p. 83-95 (ISBN2-89518-115-2)
↑(en) Network action company said, « *Brault, Jacques », sur united architects - essays, (consulté le )
↑Lucie Bourassa, « Poésie, narration et sens de la vie : à propos d’Il n’y a plus de chemin, de Jacques Brault », Études françaises, vol. 39, no 3, , p. 71-88 (lire en ligne)
↑Paquin, Jacques, L’Écriture de Jacques Brault. De la coexistence des contraires à la pluralité des voix, Sainte-Foy (Québec), Presses de l’Université Laval, , 264 p. (ISBN2-89276-130-1)