Jaime Siles Ruiz, né le à Valence, Espagne, est un poète, linguiste, latiniste, critique littéraire, traducteur et professeur des universités espagnol[1].
Siles commence en 1968 ses études universitaires de Philosophie et Lettres à Valence, qu'il poursuit deux ans plus tard à l'Université de Salamanque. Il obtient sa Licence et son Doctorat (1976) en Lettres classiques, dans les deux cas avec Prix extraordinaire. Sa thèse de doctorat, Léxico de las inscripciones ibéricas, est considérée la première entièrement consacrée à une langue préromaine, l'ibère. Ce travail suppose le début de nombreuses recherches concernant la langue ibère[2].
En 1974 il était parti à l'Université de Tübingen pour élargir ses études avec une bourse de la Fondation Juan March, sous la direction d'Antonio Tovar, et il est chercheur à l'université de Cologne entre 1975 et 1976. Après le doctorat Siles travaille comme enseignant de Philologie latine, successivement, à Salamanque (1976-1980), à l'Université d'Alcalá de Henares (1980-1982), et obtient le poste de professeur des universités à l'Université de La Laguna (1983)[3].
Cette même année 1983, Siles est nommé directeur de l'Institut espagnol de la Culture à Vienne et il est aussi attaché culturel de l'Ambassade d'Espagne en Autriche[4]. Pendant les années 1983-1990 il enseigne dans plusieurs universités européennes, parmi lesquelles Salzbourg, Graz et Saint-Gall[1].
En 1990 il rentre en Espagne et obtient la chaire de Philologie latine à l'Université de Valence[5], où il enseigne depuis lors.
Siles a été un poète précoce : à seulement 18 ans il publie son premier recueil, Génesis de la luz, avec épilogue de Guillermo Carnero. Depuis jeune il manifeste un grand intérêt pour les poètes de la Génération de 27, spécialement Lorca, Alberti et le prix Nobel Vicente Aleixandre. Avec ce dernier Siles entretient une abondante relation épistolaire[6].