Jan Dismas Zelenka

Jan Dismas Zelenka
Description de cette image, également commentée ci-après
Plaque commémorative en l'honneur de Zelenka, dans sa ville natale de Louňovice

Naissance
Louňovice, Drapeau de la Bohême Royaume de Bohême
Décès (à 66 ans)
Dresde, Drapeau de l'Électorat de Saxe Électorat de Saxe
Activité principale Compositeur
Formation Collège Saint-Clément de Prague
Maîtres Johann Joseph Fux
Antonio Lotti
Élèves Joseph Riepel (de)

Jan Dismas Zelenka ( à Louňovice près du Blaník en royaume de Bohême à Dresde)[1] est un compositeur bohémien de l'époque baroque.
Avec Bohuslav Černohorský, il est considéré comme le plus important compositeur tchèque de cette période.
Les œuvres de Zelenka se caractérisent par une grande utilisation du contrepoint, beaucoup d'exigence sur les techniques de jeu et de chant et par une grande richesse d'imagination. Il est comparé aux plus grands compositeurs de sa génération, tels que Jean-Sebastian Bach[2]. On lui donne parfois le nom d' «homologue catholique de Bach »[3].

Il est le fils d'un maître d'école et organiste de Louňovice, petite ville marchande au sud-est de Prague. On connaît peu de choses de ses jeunes années bien qu'on pense qu'il fut instruit au collège Saint-Clément, des jésuites de Prague où il aurait pu recevoir sa formation musicale. En 1709, il joue dans l'orchestre de la cour du baron (qui deviendra comte) Ludwig Joseph von Hartig[1],[4], gouverneur impérial de Prague. Il obtient en 1710 un poste de joueur de violone[4] dans l'orchestre royal à la cour d'Auguste le Fort, roi de Pologne et électeur de Saxe.

Il compose en 1711 sa première messe, la Missa Sanctae Caeciliae, ZWV 1. En 1715, il part étudier le contrepoint à Vienne avec le célèbre théoricien Johann Fux[1] et, à Venise, travaille avec Antonio Lotti[4]. De retour de Vienne en 1719, hormis quelques voyages occasionnels à Prague et Varsovie, Zelenka demeure jusqu'à la fin de ses jours à Dresde[4]. À la fin de sa vie, il enseigne au théoricien Joseph Riepel (de).

Mort en 1745, il laisse, à l'instar d'un Marc-Antoine Charpentier avec lequel il partage bien des points, une œuvre très importante. Mais on connaît très peu sa biographie, et aucun portrait de lui ne nous est parvenu. Il est enterré dans l'ancien cimetière catholique de Dresde.

Zelenka connaît la musique de diverses parties de l'Europe et s'en inspire, mais utilise toujours des procédés originaux. Jean-Sébastien Bach l'estimait et le connaissait personnellement[5]. La musique de Zelenka est proche de celle de Bach par la forme, notamment par la richesse du contrepoint et le traitement inventif des fugues. Son langage musical emploie des changements harmoniques inattendus et des structures rythmiques complexes, il est introspectif et passionné, d'un grand génie dans l'expression émotionnelle, notamment par l'utilisation de « tierces, de tournures modales, d'accords de neuvièmes et d'altérations troublantes quoique profondément expressives »[6]. Certaines de ses œuvres, notamment instrumentales, exigent une qualité technique et expressive inhabituellement élevée de la part de l'instrumentiste.

Zelenka a écrit plus de 200 œuvres, messes, opéras, concertos etc., répertoriées par Wolfgang Reich[7].

Discographie (extraits)

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Messes et musique vocale
  • Missa Dei Filii, ZWV 20 ; Litaniae Lauretanae, ZWV 152 – Nancy Argenta, soprano ; Michael Chance, contreténor ; Christoph Prégardien, ténor ; Gordon Jones ; Kammerchor Stuttgart, Tafelmusik Baroque Orchestra, dir. Frieder Bernius (1990, DHM)[8] (OCLC 971728096)
  • Missa Dei Patri, ZWV 19 – Mechthild Bach, Daniel Taylor, Markus Brutscher, Gotthold Schwarz, Kammerchor Stuttgart, Barockorchester Stuttgart, dir. Frieder Bernius (octobre/novembre 1998, Carus)[9] (OCLC 956271615)
  • Missa Votiva, ZWV 18 – Joanne Lunn, Daniel Taylor, Johannes Kaleschke, Thomas E. Bauer, Kammerchor Stuttgart, Barockorchester Stuttgart, direction par Frieder Bernius (7-9 juillet 2008, Carus)[9] (OCLC 1131538981)
  • Missa Paschalis, ZWV 7 ; Litaniae Omnium Sanctorum, ZWV 153 – Gabriela Eibenová, soprano ; Terry Wey, alto ; Cyril Auvity, ténor ; Marian Krejcík, basse ; Ensemble Inégal, Prague Baroque Soloists, dir. Adam Viktora (juin 2013, Nibiru)[10] (OCLC 971053965)
  • Missa Omnium Sanctorum, ZWV 21, Carlotta Colombo (Soprano), Filippo Mineccia (Alto), Cyril Auvity (Ténor), Lukas Zeman, laBarocca, Ruben Jais (2019, Glossa) (OCLC 1089971090)
Musique de chambre

Notes et références

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  1. a b et c Honegger 1993, p. 1366.
  2. « Discover Zelenka: Music and Life of the Baroque Composer Jan Dismas Zelenka », sur www.jdzelenka.net (consulté le )
  3. (en-US) Robert Reilly, « The "Czech Bach": Who Was Jan Dismas Zelenka? », sur The Imaginative Conservative, (consulté le )
  4. a b c et d Vignal 2011, p. 1510.
  5. Bertrand Dermoncourt (dir.), Tout Bach, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (ISBN 978-2-221-10991-5), p. 848
  6. Sadie 1995, p. 296.
  7. « Variations Enigma – Énigme 3 / Solution », sur France Musique (consulté le )
  8. Lors de sa sortie ce disque a été distingué d'un « 10 » dans le magazine Répertoire et d'un Diapason d'or.
  9. a et b Lors de sa sortie ce disque a été distingué d'un Diapason d'or.
  10. Lors de sa sortie ce disque a été distingué d'un Diapason d'or no 621, février 2014.

Bibliographie

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  • Marc Honegger, « Jan Dismas Zelenka », dans Dictionnaire de la musique : Les hommes et leurs œuvres, Éditions Bordas, coll. « Science de la Musique », , 2e éd. (1re éd. 1979), viii-683 à 1372, Tome II (L-Z) (OCLC 312098944), p. 1366.
  • Julie Anne Sadie (dir.), Guide de la musique baroque, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 736 p. (OCLC 34495042), p. 296.
  • (en) Janice B. Stockigt, Andrew Frampton et Frederic Kiernan, « Zelenka, Jan (Lukáš Ignatius) Dismas  », dans Grove Music Online, Oxford University Press, Inscription nécessaire
  • Dictionnaire de la musique : sous la direction de Marc Vignal, Paris, Larousse, , 1516 p. (ISBN 978-2-03-586059-0), p. 1510

Liens externes

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Bases de données et dictionnaires

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