Jean-Baptiste Dumonceau | ||
Portrait du lieutenant-général Jean-Baptiste Dumonceau, par Jean-Baptiste Couvelet (1807), Rijksmuseum Amsterdam. | ||
Surnom | « Le général sans tache » | |
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Naissance | Bruxelles (Pays-Bas autrichiens) |
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Décès | (à 61 ans) Forest (royaume uni des Pays-Bas) |
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Origine | Pays-Bas méridionaux | |
Allégeance | États belgiques unis République française République batave Royaume de Hollande Empire français Royaume uni des Pays-Bas |
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Arme | Infanterie | |
Grade | Général de division Maréchal de Hollande |
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Années de service | 1789 – 1821 | |
Conflits | Révolution brabançonne Guerres de la Révolution Guerres napoléoniennes |
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Faits d'armes | Bataille de Valmy Bataille de Jemappes Bataille de Neerwinden Combat du Zyp Bataille de Bergen Siège d'Hamelin Bataille de Kulm Siège de Dresde |
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Distinctions | Comte de l'Empire Grand officier de la Légion d'honneur Ordre de l'Union |
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Hommages | Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 1re colonne Rue Dumonceau, Bruxelles |
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Jean-Baptiste Dumonceau de Bergendal, né le à Bruxelles dans les Pays-Bas autrichiens et mort le à Forest au royaume uni des Pays-Bas, est un militaire et homme politique belge de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle. Il a été alternativement au service des États Belgiques unis, de la France et du royaume uni des Pays-Bas.
Il s'est d'abord destiné à la profession d'architecte[1], pour laquelle il a des dispositions marquées. Dans l'acte d'inhumation de sa première épouse en 1795, il est d'ailleurs encore qualifié de maitre tailleur de pierre presentement General au service de la Republique francaise. Il fait ses premières armes pendant la révolution brabançonne en 1789, comme volontaire dans un bataillon de chasseurs désigné sous le nom de Canaris à cause de la couleur de son uniforme, dont il devient lieutenant-colonel[2] en . Après l'échec de la révolution en 1790, il fuit et passe au service de la France. Il commande l'un des bataillons de la légion belge. Il est à Jemappes et devient général de brigade en 1793, après sa défense des approches de Lille contre le jeune comte de Bouillé.
Ayant participé à l'invasion des Provinces-Unies par le général Pichegru en 1795, il passe en qualité de lieutenant-général, au service de la République batave. En 1796, il commande les troupes protégeant les provinces de Groningue, Frise et Drenthe, puis est nommé gouverneur militaire de La Haye. Lors du débarquement anglo-russe en 1799 en Hollande, il est blessé à la bataille de Bergen. En 1805, il commande le corps de troupes bataves placé sous les ordres du maréchal Mortier.
Après la transformation de la République batave en royaume de Hollande confié à Louis Bonaparte en 1806, le général Dumonceau devient conseiller d'État et maréchal de Hollande. Il commande régulièrement les troupes hollandaises dans les guerres napoléoniennes. Le , il est naturalisé citoyen hollandais par Louis, avant d'être fait comte de Bergenduin le . Après l'annexion de la Hollande par la France en , Dumonceau est fait comte de l'Empire par Napoléon Ier le , puis comte de Bergendal, avec l'établissement de majorat sur le département d'Ombrone le . Ce titre est confirmé par le roi Guillaume des Pays-Bas par décret royal le , comme comte du Monceau, mais sans le de Bergendal qui rappelait une victoire française à Bergen gagnée en grande partie grâce à lui, comme Brune le reconnaîtra[3].
Il participe à la campagne de 1813, sous les ordres du général Vandamme et assure la retraite de l'armée après la capture de Vandamme à la bataille de Kulm. Il est à son tour capturé à Dresde le , avec le maréchal Gouvion-Saint-Cyr jusqu'à l'abdication de Napoléon en . Il ne joue aucun rôle aux Cent-Jours, où il est le chef de corps de Mézière[4].
Il démissionne de son grade de général de division français le . Il rentre alors à Bruxelles et devient aide de camp de Guillaume Ier. Il est élu député du Brabant-Méridional à la seconde Chambre des États généraux des Pays-Bas du , à sa mort le , à Forest.
Il était surnommé le « général sans tache » par ses soldats en raison de sa probité. Il fut nommé Grand Aigle de la Légion d'honneur[5]
Fils de Pierre Du Monceau et de Catherine Van der Meiren, Jean-Baptiste Du Monceau est né à Bruxelles et fut baptisé le 7 novembre 1760, ainsi que ses frères nés après lui, en l'église de Notre-Dame de la Chapelle[6]. Ses parents s'étaient mariés à Bruxelles, paroisse Saint-Géry[7], le 1er juin 1760. Pierre Du Monceau, né à Uccle, était le fils de Jean Baptiste Du Monceau, coutre de l'église paroissiale, et de Clara Everaerts[8]. Pierre Du Monceau était graissier[9] et avait obtenu la bourgeoisie de Bruxelles[10] le 18 juillet 1760. Il mourut à Bruxelles le 26 août 1791 et fut inhumé au cimetière de Notre-Dame de la Chapelle[11] le 28 du même mois. Catherine Van der Meiren, sa veuve, est morte Bruxelles quelques mois plus tard, le 9 février 1792, et fut inhumée le 11 du mois au cimetière de Notre-Dame de la Chapelle[12].
Le général Dumonceau a été marié deux fois. Il a épousé en premières noces à Bruxelles, paroisse Notre-Dame de la Chapelle, le Anne Marie Appoline Colinet ou parfois Collinet, née le 25 décembre 1758 à Macon[13], près de Chimay. Après la mort de celle-ci à Bruxelles[14] le , il épouse Agnes Wilhelmina Cremers à Groningue le .
Son fils Jean-François (François) Dumonceau (1790-1884), son petit-fils Charles-Henri-Félix (1827-1918) et son arrière-petit-fils Joseph-Henri-Félix Dumonceau (1859-1952) ont été aides de camp de Guillaume III puis de Wilhelmine. Cécile Dumonceau (1819 - 1905), fille de Jean-François (François) Dumonceau et de Thérèse Anne D'Aubremé, épousa à Bruxelles en 1840 Joseph Emmanuel Jérôme Zaman.
Son gendre, qu'il ne connut pas, Charles-Victor De Bavay (1801 - 1875) épousa à Forest en 1842 Lucie Elisabeth Dumonceau (1812 - 1859), fille qu'il avait eue avec sa seconde épouse Agnes Wilhelmina Cremers. Charles Victtor de Bavay fut procureur général près de la Cour d'appel de Bruxelles.
Un comte du Monceau fut également corégent du royaume des Pays-Bas[15].
Les descendants de Jean Baptiste Dumonceau ou Du Monceau (il signait des deux manières), sont maintenant soit comte du Monceau de Bergendal, soit comte Du Monceau de Bergendal et ne portent quasiment plus leur titre de comte de Bergenduin. En général, ils sont connus comme comte du Monceau.