Naissance | |
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Décès |
(à 81 ans) Auteuil |
Période d'activité |
- |
Autres noms |
François-Jean Garnerey |
Nationalité |
Français |
Activité | |
Maître | |
Enfants |
Ambroise Louis Garneray Auguste Garneray Hippolyte Garneray (en) Pauline Garneray |
Jean-François Garneray, dit aussi François-Jean Garnerey[1], né à Paris le et mort à Auteuil le , est un peintre français.
Fils d’un naturaliste, il entre, grâce à la protection de son père, dans l’atelier de David, dont il devient l’un des premiers élèves en 1782. Il y passe plusieurs années et se lie au maître qu’il assiste dans la réalisation de quelques-unes de ses œuvres[2]. Il bénéficie donc du titre prestigieux et envié d’« élève de David ». Il expose à presque tous les Salons de 1791 à 1835. Jusqu’à la Révolution, il se présente d’abord comme « peintre en miniature » et son travail portera longtemps la marque de cette première spécialité. Louis-Gabriel Michaud, qui l’égratigne, souligne « son dessin correct et une fidélité peut-être trop minutieuse dans la reproduction des détails […] il réussissait mieux encore dans les études de fleurs, la reproduction des objets inanimés, tels que les monuments et les costumes. Il avait sous ce rapport un talent très réel, qui lui valut, pendant quelque temps, l’emploi de dessinateur à l’Académie royale de musique » .
Pierre Larousse lui consacre au contraire une notice élogieuse et rappelle ses œuvres qui ont fait date, comme le portrait de Charlotte Corday dessiné pendant son interrogatoire[3]. D’abord très marqué par l’influence de son maître, au point que la critique moderne lui a restitué parfois quelques œuvres traditionnellement attribués à David[4]. Garneray s’en émancipera en douceur pour aller vers une peinture moins épique, mais aussi moins austère. Ainsi, sous la Révolution, s’illustre-il par une série de portraits des acteurs politiques qui sont abondamment diffusés par les estampes en couleur du graveur Pierre-Michel Alix (1762-1817). Mais, au début de la Restauration, il sera l’un des pionniers du goût troubadour et suscite la réprobation de son vieux maître. À côté de cette longue carrière de portraitiste et de peintre d’histoire, il a aussi beaucoup pratiqué la scène familière et intimiste, ne manquant pas d’y placer souvent ce qui paraît être ses deux passions, les chats et la musique. Il eut aussi quelques élèves. Son travail a finalement été un peu éclipsé par la réussite de deux de ses fils : Auguste (1785-1824) et Louis (1783-1857), le grand peintre de marines français qui rappelle au début de ses célèbres et pittoresques souvenirs : « Mon père [était un] peintre de genre, dont le nom figure honorablement dans les biographies des contemporains ». Par ailleurs, Jean-François Garneray a été un franc-maçon très actif membre de la loge L'Amitié du Grand Orient de France.
Ses trois fils :
Huile sur toile, 113 par 147,6, signé daté et légendé âgé de 72 ans ; Exposé au Salon de 1827 no 432 avec la légende suivante : Il profite de l'émotion que cause au jeune Prince l'aspect inaccoutumée de la misère qui règne dans cette retraite du pauvre, pour disposer son âme à y compâtir et à la soulager un jour.
Vendu 95 000 euros par la maison de ventes aux enchères Hampel à Munich le , no 350.