Jean-François de Gondi | ||||||||
Anonyme, Jean-François de Gondi | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Paris |
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Père | Albert de Gondi | |||||||
Mère | Claude Catherine de Clermont | |||||||
Décès | Paris |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | , par le cardinal François d'Escoubleau de Sourdis | |||||||
Archevêque de Paris | ||||||||
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Jean-François de Gondi né en 1584 à Paris et mort dans la même ville le est un prélat français.
Il est le premier archevêque de Paris et l'oncle de Jean-François Paul de Gondi, cardinal de Retz.
Jean-François de Gondi naît en 1584[1] à Paris, d'Albert de Gondi, duc consort de Retz, et de Claude Catherine de Clermont, duchesse douairière de Retz et baronne de Dampierre.
L'occupation du siège épiscopal de Paris est réservée pendant près d'un siècle à la maison de Gondi : Jean-François de Gondi succède à son frère, Henri de Gondi, qui a lui-même succédé à son oncle, Pierre de Gondi (1533-1616), cardinal devenu dans un deuxième temps évêque de Paris[2], également abbé commendataire des abbayes Saint-Aubin d'Angers, Notre-Dame de la Chaume de Machecoul (1616), Sainte-Croix de Quimperlé et de Buzay.
Jean-François de Gondi fait ses études au collège de Tournon. Il est de 1616 à 1651 abbé commendataire de Notre-Dame de la Chaume de Machecoul, dans laquelle il introduit la réforme de la Société de Bretagne. Il congédie les prêtres séculiers introduits par son oncle. On observe alors un regain de ferveur à l'abbaye. En 1627, elle est rattachée à la Congrégation de Saint-Maur. Les moines qui n'ont pas accepté la dissolution de la Société de Bretagne peuvent se retirer dans cette abbaye, ainsi que dans celles de Notre-Dame de Lanthénac et de Notre-Dame du Tronchet, pour y suivre leur observance, mais sans la propager. En 1621, à la mort de Christophe de Lestang, Jean-François de Gondi devient maître ecclésiastique de Chapelle du roi[3].
En 1622, il est nommé à l'évêché de Paris, qui dépend jusque-là de l'archidiocèse de Sens. Le de la même année, sur recommandation du roi de France Louis XIII, Grégoire XV élève le diocèse de Paris au rang d'archidiocèse métropolitain avec, pour suffragants, les diocèses de Chartres, d'Orléans et de Meaux[4]. Jean-François de Gondi devient donc le premier archevêque de Paris[5],[6]. L'érection est confirmée le suivant. Il est consacré, le par le cardinal François d'Escoubleau de Sourdis, archevêque de Bordeaux, assisté de François II de Harlay, archevêque de Rouen, et de Léonor d'Estampes, évêque de Chartres[3].
Après la mort de Jérôme de Gondi (branche française de Codun) en 1604, le château de Saint-Cloud est vendu en 1618 par son fils Jean-Baptiste II à Jean de Bueil, comte de Sancerre. Mais ce dernier meurt peu après, en 1625. Jean-François de Gondi rachète le domaine et y fait faire des embellissements, notamment par Thomas Francine, qui travaille dans les jardins.
Le , Jean-François de Gondi inaugure l'église Saint-Étienne-du-Mont située sur la montagne Sainte-Geneviève. Le , il vend à Louis XIII le domaine de Versailles[7]. En 1629-1630, il soutient un procès en Parlement de Paris contre Marie de Beauvilliers (1574-1657), abbesse de l'abbaye de Montmartre au sujet d'un différend de leurs droits respectifs sur le prieuré Notre-Dame-de-Grâce fondé en 1613 à la Ville l'Évêque[8].
Il consacre l'église Saint-Eustache de Paris le . En 1634, il autorise Hubert Charpentier à créer la congrégation des Prêtres du Calvaire au sommet du mont Valérien[9]. En 1647, il autorise la mère Agnès à envoyer quelques religieuses au Port-Royal des Champs. En 1652, il fait reconstruire la prison épiscopale, le For-l'Évêque[10], vieille de plus de trois siècles et alors fort délabrée pour un montant de 60 000 livres[11].
Malade de la pierre, il en meurt[3] le [1], à Paris. Le jour même, son neveu et coadjuteur, Jean-François Paul de Gondi, cardinal de Retz, emprisonné au château de Vincennes, prend possession par procuration de l'archevêché. Une semaine plus tard, il signe sa démission[12].
Jean-François de Gondi est inhumé le dans la chapelle de Gondi (actuelle chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs), au pourtour du chœur de Notre-Dame de Paris[13].
Selon Tallemant des Réaux, il « était bien fait et avait de l'esprit ; mais il ne savait rien : il disait les choses assez agréablement. Il a toujours vécu licencieusement, pour ce qui était des femmes[14]. »
Son neveu, le cardinal de Retz, le dit d'un esprit « très petit, et par conséquent jaloux et difficile[15] ». Il évoque « sa négligence », son « incapacité[16] », la « bassesse de ses inclinations » et le « dérèglement de ses mœurs[17] ». — « Monsieur l'archevêque de Paris, qui était le plus faible de tous les hommes, était, par une suite assez commune, le plus glorieux[16]. » — « Quoiqu'il causât comme une linotte en particulier, il était toujours muet comme un poisson en public[18]. » Il avait « peu de sens, et le peu qu'il en avait n'était point droit ; il était faible et timide jusques à la dernière extrémité[19]. »
16. Leonardo II Gondi (1400-1449). | ||||||||||||||||
8. Antonio Gondi (, Florence – avant 1486) magistrat de Florence. | ||||||||||||||||
17. Francesca Biliotti(né en 1400) | ||||||||||||||||
4. Antonio Guidobaldo Gondi (, Florence – 1569, Paris) seigneur du Perron et de Toissey, marchand, banquier à Lyon, receveur des domaines royaux de Lyon, échevin et conseiller de Lyon, maître d'hôtel d'Henri II. | ||||||||||||||||
18. Bernardo Corbinelli. | ||||||||||||||||
9. Maddalena Corbinelli. | ||||||||||||||||
19. Elisabetta Alamaneschi. | ||||||||||||||||
2. Albert de Gondi (, Florence – , Paris) baron puis comte puis duc de Retz, seigneur de Machecoul, de Noisy-le-Roi, du Perron, de Villepreux et de Versailles, comte puis marquis de Belle-Île et des Îles d'Hyères, pair de France, gouverneur de Nantes, de Metz et de Provence, général des Galères de France, maréchal de France. | ||||||||||||||||
20. Michel de Pierrevive seigneur d'Anthezat | ||||||||||||||||
10. Nicolas de Pierrevive seigneur de Lézigny, receveur des domaines royaux à Lyon. | ||||||||||||||||
21. ? | ||||||||||||||||
5. Marie Catherine de Pierrevive (1496-04/08/1570 à Paris) dame du Perron et d'Armentières, gouvernante du futur Charles IX | ||||||||||||||||
22. André de Thurin (mort après 1513) seigneur de Charly. | ||||||||||||||||
11. Jeanne de Thurin (morte après 1496). | ||||||||||||||||
23. Bonne Faye. | ||||||||||||||||
1. Jean-François de Gondi (1584, Paris – Paris) seigneur de Marly-le-Chastel, Noisy, Bailly et Versailles, évêque puis premier archevêque de Paris, cardinal de Retz, commandeur des Ordres du Roi | ||||||||||||||||
24. François de Clermont (1415-1491) seigneur de Dampierre et de Hauterive. | ||||||||||||||||
12. Jacques de Clermont (vers 1477 – vers 1549) baron de Dampierre. | ||||||||||||||||
25. Isabeau Chaudrier (1457 – après 1500) dame de Cursay. | ||||||||||||||||
6. Claude de Clermont (????-1545) baron de Dampierre. | ||||||||||||||||
26. Charles de Saint-Seine seigneur de Saint-Seine-sur-Vingeanne. | ||||||||||||||||
13. Claudine de Saint-Seine (1482 – après 1554). | ||||||||||||||||
27. Huguette de Vuillafans. | ||||||||||||||||
3. Claude Catherine de Clermont (1543, Paris – , Paris) baronne douairière puis comtesse puis duchesse de Retz, dame de Machecoul, baronne de Dampierre, pair de France, salonnière. | ||||||||||||||||
28. Germain de Vivonne seigneur d'Anville. | ||||||||||||||||
14. André de Vivonne (vers 1452-1532) baron de La Châtaigneraie, sénéchal du Poitou. | ||||||||||||||||
29. Marguerite de Brosse dame de La Châtaigneraie. | ||||||||||||||||
7. Jeanne de Vivonne (1511-1583) dame de Dampierre. | ||||||||||||||||
30. Jean de Daillon (mort après 1481) seigneur du Lude. | ||||||||||||||||
15. Louise de Daillon (vers 1480 – après 1554). | ||||||||||||||||
31. Marie de Montmorency-Laval (morte en 1488). | ||||||||||||||||
Jean-François de Gondi est le consécrateur de :
Armes | Blasonnement |
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D'or, à deux masses d'armes de sable, passées en sautoir et liées de gueules. |
« Le , fut présent l’illustrissime et révérendissime Jean-François de Gondi, archevêque de Paris, seigneur de Versailles, reconnoît avoir vendu, cédé et transporté… à Louis XIII, acceptant pour Sa Majesté, messire Charles de L'Aubespine, garde des sceaux et chancelier des ordres du roi, et messire Antoine Ruzé, marquis d'Effiat, surintendant des finances, etc., la terre et seigneurie de Versailles, consistant en vieil château en ruine et une ferme de plusieurs édifices ; consistant ladite ferme en terres labourables, en prés, bois, châtaigneraies, étangs et autres dépendances ; haute, moyenne et basse justice… avec l’annexe de la grange Lessart, appartenances et dépendances d’icelle, sans aucune chose excepter, retenir, ni réserver par ledit sieur archevêque, de ce qu’il a possédé audit lieu de Versailles, et pour d’icelle terre et seigneurie de Versailles, et annexe de la grange Lessart, jouir par Sadite Majesté et ses successeurs rois, comme de choses appartenantes. Cette vente, cession et transport faits, aux charges et devoirs féodaux seulement, moyennant la somme de soixante-mille livres tournois, que ledit sieur archevêque reconnoît avoir reçues de Sadite Majesté, par les mains de…, en pièces de seize sous, de laquelle somme il se tient content, en quitte Sadite Majesté et tout autre, etc. »
— Blondel, Architexture françoise, liv. VII, p. 93.[source insuffisante]