Directeur général BNP Paribas | |
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Jean-Laurent Bonnafé, né le à Albi, est un banquier français. Il est membre du corps des ingénieurs des mines français, administrateur-directeur-général du groupe BNP Paribas depuis le .
Fils d'un ingénieur d'EDF et d'une mère juriste, Jean-Laurent Bonnafé entre en 1981 à l'École polytechnique. Sorti dans la botte, il intègre le Corps des Mines et passe 3 ans de scolarité à l'École des mines de Paris[1].
Ingénieur des Mines, Jean-Laurent Bonnafé est nommé adjoint du directeur de la direction régionale de l'industrie (DRIR) de Languedoc-Roussillon en 1987, et simultanément chargé de mission auprès du préfet de la région (SGAR), chargé des affaires industrielles[1].
De retour à Paris, il travaille au Conseil général des mines du ministère de l'Industrie entre 1990 et 1992. Il s'occupe notamment de la formation des élèves du corps des mines à Mines ParisTech[1].
Il rejoint ensuite le ministère de l’Industrie, puis devient conseiller technique au cabinet de Bruno Durieux, alors ministre du Redéploiement industriel et du Commerce extérieur[1],[2].
Jean-Laurent Bonnafé entre à la BNP en 1993. Il y occupe d'abord des fonctions de sous-directeur des grandes entreprises, puis en 1997, il est nommé par Michel Pébereau responsable de la stratégie et du développement.
À la suite de la fusion de la BNP avec Paribas en 2000, il pilote le processus d’intégration des deux banques. Jean-Laurent Bonnafé entre au comité exécutif de BNP Paribas en 2002 et devient responsable de la banque de détail en France.
Après l’acquisition de la banque italienne BNL en 2006, il en est nommé administrateur délégué et pilote son intégration dans le groupe BNP Paribas. A cette occasion, il apprend l'italien à une vitesse record[3].
En 2008, il accède à la fonction de directeur général délégué de BNP Paribas et il est nommé responsable de l’ensemble des activités de banque de détail du groupe.
Tout en conservant ses autres fonctions au sein du groupe, Jean-Laurent Bonnafé devient CEO de Fortis Bank, à la suite de son acquisition par BNP Paribas en . À ce poste, il en dirige l’intégration et le redressement sous la marque BNP Paribas Fortis.
Le , au cours de l’assemblée générale annuelle, Jean-Laurent Bonnafé est élu membre du conseil d’administration du groupe BNP Paribas.
Lors de l'assemblée générale du , Michel Pébereau a annoncé que la nomination de Jean-Laurent Bonnafé comme directeur général de BNP Paribas sera proposée au conseil d'administration du [4].
Le , Jean-Laurent Bonnafé devient administrateur-directeur-général de BNP Paribas[5].
Il est décrit comme « discret » mais « incroyablement efficace »[6].
En , dans le contexte de ralentissement de l'économie européenne, il réaffirme l'engagement de la banque dans le financement des entreprises[7].
Depuis le il est le président de la Fédération bancaire française. Il succède à Jean-Paul Chifflet, directeur général du Crédit agricole[8].
Le Jean-Laurent Bonnafé a été classé 8e patron du CAC 40 le plus performant par le magazine Challenges[9].
Sa rémunération atteint 3,69 millions d'euros en 2020, soit 43 fois la rémunération moyenne de ses collaborateurs du groupe. Il s'agit de la rémunération la plus importante dans une banque française, mais elle est très inférieure à celle de patrons de banques étrangères tels que ceux de Deutsche Bank ou de Morgan Stanley[10].
Jean-Laurent Bonnafé s'implique fortement dans les causes, en devenant « thematic champion » de HeForShe en 2018[11] (le programme de l'ONU pour l'égalité hommes-femmes), en signant dès 2015 la charte LGBT de l'Autre Cercle, ce qui a fait de BNP Paribas la première banque française à la signer[12] ou en étant personnellement mentor des start-up sociales lauréates de La France s'engage[13].
Le , Jean-Laurent Bonnafé, dans le cadre de ses fonctions d'Administrateur Directeur Général du Groupe BNP Paribas signe avec 50 chefs d’entreprises du SBF 120 et les secrétaires d’Etat Agnès Pannier-Runacher et Marlène Schiappa , une tribune en faveur de l’égalité des sexes. Au cœur de celle-ci, ils annoncent prendre comme engagement la publication systématique du taux de femmes aux postes d’encadrement, et, s’inspirant de la loi Pacte pour les mandataires sociaux, s’assurer que pour chaque poste d’encadrement et de direction, tant interne qu’externe, une femme se trouvera toujours en phase finale du processus de recrutement. La tribune a pour objectif de briser les plafonds de verre[14].
Il s’est également engagé à augmenter la proportion des hommes et des femmes recrutés à certains postes clés dans deux métiers historiquement à dominante féminine (RH) et masculine (Global Market). Il fixe un objectif de plus de 40% de femmes au sein des programmes « Graduate & Talents ».
En mai 2019, il est nommé président de l’association Entreprises pour l’environnement (EpE) pour une durée de trois ans.