Naissance |
Genève |
---|---|
Décès |
Genève |
Nationalité | Suisse |
Père | Guillaume Prevost (d) |
Profession | Neurologue, professeur d'université (d) et physiologiste |
---|---|
Employeur | Université de Genève |
Membre de | Académie Léopoldine |
Jean-Louis Prevost, né le à Genève et mort le dans la même ville est un neurologue et physiologiste suisse.
Jean Louis Prevost est le fils de Guillaume Prevost (1799-1839). Il fait ses études à Zurich, Berlin, Vienne, et à Paris auprès de Claude Bernard et de Charcot. Il devient, en 1864, interne du neurologue Alfred Vulpian. C'est la même année, alors qu'il n'est encore qu'étudiant, qu'il publie avec son ami Jules Cotard un article sur le ramollissement cérébral. Ses deux autres travaux importants de cette époque sont un mémoire sur la paralysie infantile et son travail de thèse consacré à la déviation conjuguée de la tête et des yeux dans les lésions cérébrales unilatérales, un signe qui avait attiré l'attention de son maître de thèse Vulpian.
Ayant obtenu son doctorat à Paris en 1868, il revient dans sa ville natale de Genève où il crée son propre laboratoire de recherche, tout en étant médecin adjoint de l'Hôpital cantonal. Avec le Dr Gosse, il fonde le dispensaire[1]. Il collabore avec le neurophysiologiste anglais Augustus Volney Waller (1816-1870) et a pour élèves Paul Dubois (1848-1918) et Jules Dejerine. Lorsque ce dernier décide en 1871 d'approfondir sa formation médicale à Paris, c'est sa qualité d'ancien élève de Vulpian qui permet à Prévost d'introduire à son tour, auprès de son ancien maître, son jeune élève Dejerine.
En 1876 il est nommé professeur de thérapeutique médicale à la faculté de médecine de Genève nouvellement fondée. Il succède en 1897 à Moritz Schiff comme professeur de physiologie, poste qu'il occupera jusqu'en 1913. Avec son assistant Federico Battelli (1867-1941), il découvre qu'un choc électrique chez l'animal anesthésié est capable de provoquer un arrêt cardiaque, mais aussi de faire repartir un cœur « paralysé » en état de fibrillation ventriculaire[2]. Cette observation est à l'origine de la mise au point des appareils de défibrillation utilisés en réanimation.
Prevost a introduit les méthodes de la physiologie moderne à Genève. On lui doit notamment l'organisation des travaux pratiques pour les étudiants dans l'enseignement médical[3]. Avec Constant E. Picot (1844-1931) et Jacques-Louis Reverdin (1848-1929), il est le cofondateur, en 1881 de la « Revue médicale de la Suisse romande ». Il a été l'auteur de plus de 60 livres et articles et a dirigé 10 thèses de doctorat.
Dans les dernières années de sa vie, il devient aveugle et meurt le des suites d'une intervention chirurgicale.
En 2016, les hôpitaux universitaires de Genève donnent son nom à un bâtiment[4].
En collaboration: