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Direct Énergie (manager général) |
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1 classement annexe de grand tour Meilleur jeune du Tour de France 1979 1 étape sur les grands tours 1 étape du Tour d'Italie (1980) |
Jean-René Bernaudeau, né le à Saint-Maurice-le-Girard (Vendée), est un coureur cycliste français, professionnel de 1978 à 1988, et un directeur sportif. Il dirige à compter de 2016 l'équipe Direct Énergie, devenue équipe Total Direct Energie, équipe professionnelle qu'il a créée en 2000 (initialement sous le nom de Bonjour), après avoir créé en 1991 l'équipe amateur Vendée U. Son fils Giovanni, a été également coureur professionnel.
Au début de sa carrière de coureur, Jean-René Bernaudeau entre dans l'équipe cycliste Renault, dirigée par Cyrille Guimard. Il se révèle rapidement comme un espoir très prometteur, en 1978, il devient vice-champion de France sur route et gagne le trophée Promotion Pernod du meilleur coureur français de moins de 25 ans.
Il est le meilleur coéquipier de Bernard Hinault, lors des victoires de celui-ci sur :
- le Tour d'Espagne 1978 qu'il termine pour sa part 3e à l'âge de 21 ans
- le Tour de France 1979 où il est 5e et maillot blanc
- et le Tour d'Italie 1980.
Il prend la 3e place lors des Championnats du monde sur route 1979 à Valkenburg aux Pays Bas.
La deuxième partie de sa carrière est plus difficile. Il devient en 1981 le leader de l'équipe Peugeot, mais n'arrive pas à confirmer dans les grands tours. Coureur à panache, son profil de rouleur moyen et de bon grimpeur, mais aussi de descendeur exceptionnel, lui permettent surtout d'engranger des succès en début de saison. Il remporte ainsi le Grand Prix du Midi libre en 1980, 1981, 1982 et 1983 et termine second en 1986[1].
Il termine sa carrière comme capitaine de route de l'équipe Fagor.
En 1991, Jean-René Bernaudeau fonde la formation Vendée U qui évolue chez les amateurs. En 2000, il crée avec Philippe Raimbaud l'entreprise Vendée Cyclisme SA, et met en place une équipe professionnelle, sponsorisée par Bonjour, journal gratuit de petites annonces[2], et le groupe Toupargel, spécialisé dans la livraison de produits alimentaires surgelés à domicile[3].
Le cofondateur de l'équipe, Philippe Raimbaud, démissionne en avril à la suite de désaccords avec Jean-René Bernaudeau, auquel échoit alors la pleine gestion sportive de la formation[4].
Jean-René Bernaudeau dirige l'équipe sponsorisée successivement par Bonjour-Toupargel, Bonjour, Brioches La Boulangère, Bouygues Telecom, BBox Bouygues Telecom, Europcar et Direct Énergie devenue Total Direct Energie. Son équipe a connu sa plus belle année en 2011 lorsque Thomas Voeckler porte le maillot jaune pendant 10 jours sur le Tour de France[5].
En 1982, Bernaudeau a déclaré considérer les contrôles antidopage dans les critériums comme une atteinte à la liberté du travail[6] mais il est reconnu pour ses prises de positions très fermes en la matière, le président d'Europcar avait d'ailleurs déclaré à propos de son équipe « C'est une équipe qui a bonne réputation dans le cyclisme et est en avance sur le dopage »[5].
En 1990, dans le cadre de l'enquête sur l'affaire des 6 jours de Bercy de 1986, il déclarait dans L'Équipe du : « En 1985, à l'arrivée du Tour dans un hôtel, j'ai croisé un type qui m'a proposé un produit. J'avais signé 18 contrats de critériums d'après Tour pour 20 jours de course. Pour moi, c'était l'occasion d'avoir une trousse de secours pour faire 1 000 km d'une ville à l'autre en tenant le choc. »
Le , le journal L'Humanité rapportait ce que le coureur avait dit à la barre : « On n'est pas là (sur les critériums) pour se faire plaisir mais pour gagner de l'argent. À l'époque, une bonne tournée de critériums représentait cinquante pour cent de mes revenus annuels... De plus, la loi nous oblige à rembourser le double de notre cachet en cas d'abandon. J'en faisais pas mal, jusqu'à 18 en 20 jours. »[7]
Jean-René Bernaudeau est un des membres fondateurs du mouvement pour un cyclisme crédible, qui vise à lutter contre le dopage et s'impose des règles encore plus strictes que celles autorisées par les instances en matière de médicalisation
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