Merle fit de bonnes études à l’école centrale du département de l’Hérault, avant d’arriver à Paris en 1803. D’abord employé au ministère de l’intérieur, il a quitté ensuite cette place pour le service militaire, et n’est revenu à Paris que vers la fin de 1808. Il débuta alors dans les lettres. Son caractère aimable et son esprit facile lui firent une réputation d’indolence qui semble peu d’accord avec l’activité de sa vie littéraire. Il a mis son nom à plus de cent vingt pièces de théâtre, faites presque toutes en collaboration.
Tour à tour attaché à divers journaux, il a écrit de nombreux articles dans le Mercure de France, la Gazette de France, Le Diable boiteux, le Nain jaune, etc. Il a rédigé longtemps le feuilleton dramatique de la Quotidienne. Critique spirituel, écrivain agréable, il fut de ceux que goûtaient leurs contemporains et dont le nom même tend à disparaître avec l’à-propos de leurs œuvres.
Directeur du théâtre de la Porte-Saint-Martin de 1822 à 1826, il a fait représenter aux théâtres du Vaudeville, des Variétés, et des boulevards beaucoup de pièces dont quelques-unes ont obtenu du succès. Le , il épousa la célèbre actrice Marie Dorval, veuve du maître de ballet Louis Étienne Allan (1777-1820). Ayant accompagné le maréchal de Bourmont comme secrétaire et historiographe, il eut l’occasion de rédiger des Anecdotes historiques et politiques pour servir à l’histoire de la conquête d’Alger, 1831.
Monsieur Grégoire ou Courte et Bonne, vaudeville en un acte, 1810 ;
Le Ci-devant jeune homme, comédie en un acte, 1812 ;
La Jeunesse de Henri IV, ou la Chaumière béarnaise, comédie en un acte, 1814 ;
Les Deux Vaudevilles, ou la Gaieté et le Sentiment, 1816 ;
L'Heureuse Moisson, ou le Spéculateur en défaut avec Carmouche et Frédéric de Courcy, vaudeville en 1 acte mêlée de couplets, théâtre de la Porte-Saint-Martin, septembre 1817 ;
Le Bourgmestre de Saardam, ou les Deux Pierre, comédie héroïque en 3 actes à grand spectacle, en collaboration avec Mélesville et Eugène Cantiran de Boirie, théâtre de la Porte-Saint-Martin, 2 juin 1818 ;
La Lampe merveilleuse, féerie burlesque en deux actes (1822) ;
Les Invalides ou Cent ans de gloire, tableau militaire en 2 actes avec Boirie, Henri Simon et Ferdinand Laloue pour célébrer le retour de S.A.R. Mgr le duc d’Angoulême, musique Alexandre Piccinni, théâtre de la Porte-Saint-Martin, ;
Ourika ou l'Orpheline africaine, mélodrame en 1 acte et en prose avec Frédéric de Courcy, musique Charles-Guillaume Alexandre, théâtre de la Porte-Saint-Martin, ;
L'Agent de change ou Une fin de mois, drame en 3 actes imité de Beaumarchais, avec Théodore Baudouin d'Aubigny et Maurice Alhoy, théâtre de la Porte-Saint-Martin, 1825 ;