Jean Dassier

Jean Dassier
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Jacques-Antoine Dassier
Antoine Dassier (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jean Dassier, né le ou à Genève et mort dans la même ville le , est un médailleur genevois.

Originaire de Lyon, la famille Dassier se réfugie à Genève à la Saint-Barthélemy. Jean Dassier est le fils de Domaine Dassier (1640-1719), nommé graveur de la Monnaie de la République de Genève, et de Sara Le Grand. Le couple aura six enfants, parmi lesquels Paul (1681-1768), également médailleur.

En 1703, Jean Dassier épouse Anne Prévost-Gaudy dont il aura deux fils également médailleurs, Jacques-Antoine (1715-1759), et Antoine (1718-1780), lequel ne gravera que très peu. Antoine est le père de Pierre Dassier, général au service de France et l'ancêtre de Gustave Ador, président de la Confédération suisse en 1919-1920.

Les Dassier furent les seuls médailleurs de leur siècle cités dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert.

Après avoir étudié à Paris avec Jean Mauger et Jean Roëttiers, Jean Dassier devient l'assistant de son père.

En 1712, il est admis comme maître à la corporation des orfèvres avec son frère Paul. En 1720, Jean Dassier succède à son père comme graveur de la République. Il grave successivement :

  • en 1711 : les Métamorphoses d’Ovide (60 médailles) avec le français Jérôme Roussel ;
  • en 1723 : Les hommes illustres du siècle de Louis XIV ;
  • en 1725-1728 : Les Réformateurs de l’Église.

Après deux voyages à Londres en 1728 puis en 1731, il grave deux séries : Les rois d’Angleterre et Les Britanniques célèbres.

La série Histoire de la République romaine (1740-1743) est certainement la plus recherchée et a donné lieu à un livre en 1778 en donnant l'explication.

En 1738, il est nommé au Conseil des Deux-Cents. Jean Dassier a très bien connu Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), étant comme lui un citoyen de Genève.

En 1753, il obtient de Montesquieu de graver une médaille avec la mention Hinc Jura[1].

À sa mort, son fils Jacques-Antoine prend sa place comme graveur à la Monnaie de Genève. L'entreprise Dassier et fils continue de produire des boîtiers de montres mais ne grave plus de médailles.

Notes et références

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  1. P. Beaume, « Éclaircissements historiques sur le portrait de Montesquieu », Bulletin polymathique du Muséum d'instruction publique de Bordeaux ou Journal littéraire, historique et statistique du département de la Gironde,‎ , p. 82-87 (lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie

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  • Émile Haag, La France protestante, 1855.
  • William Eisler, Les médailles des Dassier de Genève, Skira, 2009.

Liens externes

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