Président Comité national français d'histoire et de philosophie des sciences (d) | |
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Naissance | |
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Nom de naissance |
Jean Alexandre Eugène Dieudonné |
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Lycée Condorcet (- Bembridge School (en) (- Lycée Faidherbe de Lille (- École normale supérieure (- |
Activités |
A travaillé pour | |
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Membre de | |
Directeur de thèse |
Paul Montel () |
Distinctions | Liste détaillée |
Archives conservées par |
Institut de France (11J) |
Théorème de Cartan-Dieudonné, déterminant de Dieudonné, Dieudonné plank (d), théorème de Dieudonné (d), Calcul infinitésimal (d) |
Jean Alexandre Eugène Dieudonné, né le à Lille et mort le à Paris 15e, est un mathématicien français.
Jean Dieudonné naît à Lille en 1906, d'un père patron de l'industrie textile et d'une mère institutrice[réf. nécessaire]. En 1915, sa famille fuit l'occupation de Lille par l'Allemagne durant la Première Guerre mondiale et s'installe à Paris en 1916. Sa famille l'envoie en Angleterre en 1919 pour une année scolaire. Il est élève du lycée Faidherbe[1] de Lille, et obtient le premier prix au Concours général de mathématiques en 1923.
En 1924, il intègre l'École normale supérieure à l'âge de 18 ans. Il est reçu major à l'agrégation en 1927. Il obtient une bourse de l'université de Princeton, puis une de la fondation Rockefeller. Il soutient sa thèse intitulée Recherche sur quelques problèmes relatifs aux polynômes et aux fonctions bornées en 1931.
En , il participe à la fondation du groupe Bourbaki, dont il sera un des moteurs pendant de nombreuses années.
Il est chargé de cours à l'université de Rennes de 1933 à 1937[2] maître de conférences à l'université de Nancy en 1937, puis à l'université de Clermont-Ferrand durant l'Occupation, où était repliée l'université de Strasbourg. Il est ensuite professeur à l'université de São Paulo au Brésil de 1946 à 1948, puis de 1948 à 1952 à Nancy, où il supervise avec Laurent Schwartz les premières recherches d'Alexandre Grothendieck, en analyse fonctionnelle. En 1952 il devient professeur à l'université du Michigan aux États-Unis, pour revenir en France en 1959 à l'Institut des hautes études scientifiques (IHÉS). Là, il s'engage dans une collaboration avec Grothendieck, dont ce dernier gardera un souvenir indélébile, voyant dans son émerveillement, son désintéressement et sa générosité les signes d'un authentique découvreur :
« ce qui faisait de Dieudonné le serviteur rêvé d'une grande tâche, que ce soit au sein de Bourbaki ou dans la collaboration qui a été la nôtre pour un autre grand travail de fondations, était la générosité, l'absence de toute trace de vanité, dans son travail et dans les choix de ses grands investissements. Constamment je l'ai vu s'effacer derrière les tâches dont il s'est fait le serviteur, leur prodiguant sans compter une énergie inépuisable, sans y chercher aucun retour. Nul doute que sans rien y chercher, il trouvait dans son travail et dans la générosité même qu'il y mettait une plénitude et un épanouissement, que tous ceux qui le connaissent ont dû sentir[3]. »
Il finit sa carrière à l'université de Nice où il obtient un poste en 1964. Il sera également doyen de la Faculté des sciences.
Son épouse, née Marie Odette Clavel le 9 octobre 1913, est décédée le 15 juin 1995 à l'âge de 81 ans.[réf. souhaitée]
Outre ses publications au sein de Bourbaki, on lui doit notamment :
il est lauréat du Concours général (1923), du Cours Peccot (1933) et il reçoit le prix Gaston-Julia (1966), le prix Halmos-Ford (1971). En 1971, il reçoit conjointement avec James Carrell le prix Leroy P. Steele.
Il reçoit le grand prix de l'Académie des sciences en 1944. Il y est élu en 1968.