La Jewish Settlement Police (ou « police villageoise juive », abrégé en JSP) était une des 2 divisions de la force de police juive, le Notrim, fondée par les Britanniques au cours de la Grande Révolte arabe de 1936-1939 en Palestine mandataire[1].
La Jewish Settlement Police est placée sous le commandement d'Yitzhak Sadeh[2]. Ses membres, dénommés Nodedot, sont entraînés aux combats non conventionnels et spécialisés dans la mobilité et les attaques surprises. Selon le spécialiste de l'histoire militaire Sam Katz, « les Arabes en avaient fortement peur »[2].
À la fin des années 1940, elle compte environ 15 000 membres[3]. En 1946, à la suite des entraînements suivis durant la Seconde Guerre mondiale, elle est devenue une armée de terrain forte de 16 000 hommes et femmes[4]. Selon une déclaration faite par le Gouvernement de Palestine en et reprise par la Commission des Nations unies sur la Palestine, la force elle-même est composée de "1929 hommes" à cette époque[5]. Début 1948, l'unité est forte de 2000 hommes[6].
La Haganah utilise la Police coloniale comme une unité d'entraînement pour ses hommes et y place autant que possible ses membres. On estime ainsi que 13 455 hommes y servent entre sa formation et la fin 1945[1]. Les autorités britanniques fournissent des uniformes spéciaux à l'unité ainsi que des armes, des camions et quelques mitrailleuses, ce qui permet à la force de patrouiller les zones séparant les villages et les kibboutz juifs[7]. La Police coloniale fournit également un entraînement paramilitaire aux unités de la Haganah[8] et lui fournit une base légale pour la plupart de ses activités[9],[10],[11].