Jusqu'en 2008, il est directeur européen de la Fondation européenne, un think tankeurosceptique présidé par Bill Cash. Laughland est rédacteur invité de The Monist en janvier 2007.
Depuis 2021, John Laughland fait partie du corps enseignant de l'ICES (Institut catholique de Vendée) de La Roche-sur-Yon dans l'ouest de la France, en tant que maître de conférences en sciences politiques, philosophie politique et histoire. Laughland travaille également en tant que directeur du département international du parti politique néerlandais Forum pour la démocratie sous la direction de Thierry Baudet. De septembre 2022 à février 2023, il est chercheur invité au Mathias Corvinus Collegium (MCC) de Budapest.
En 1997, il publie The Tainted Source: The Undemocratic Origins of the European Idea, une critique dans laquelle il affirme que l'Union européenne partage une certaine affinité idéologique avec le fascisme et le communisme[réf. nécessaire], notamment part son rejet de l'État-nation. Sir Edward Heath, l'ancien Premier ministre qui a signé le traité d'adhésion du Royaume-Uni au Traité de Rome en 1972, qualifie le livre d'« absurde », « une hideuse distorsion du passé et du présent »[4].
L'ancien ministre britannique chargé de l'Europe, Denis MacShane, a décrit Laughland comme « l'un des architectes intellectuels du Brexit »[5].
Laughland écrit beaucoup sur la justice pénale internationale, condamnant le Tribunal international pour les crimes de guerre à La Haye au motif que le Conseil de sécurité de l'ONU a créé une résolution illégitime (le Conseil de sécurité a agi ultra vires en le créant) et parce qu'il n'est pas d'accord avec ses procédures judiciaires, par exemple l'admissibilité des preuves par ouï-dire. Il le critique en le qualifiant de tribunal politique et revendique deux poids, deux mesures pour avoir refusé d'ouvrir une enquête sur la question de savoir si l'OTAN avait commis des crimes de guerre en Yougoslavie en 1999. Laughland critique vivement l'intervention de l'OTAN dans la guerre du Kosovo en 1999, et s'oppose également à la guerre en Irak.
Laughland adopte un certain nombre de positions controversées. Ainsi :
– il se montre critique envers le soutien occidental à l'opposition à Slobodan Milošević[6],[7];
– il affirme que la coalition du candidat à la présidentielle ukrainienne Viktor Iouchtchenko était liée aux « néo-nazis » dans un article paru dans The Guardian en 2004[8], et que ses tentatives finalement réussies pour prendre le pouvoir ont été soutenues dans les rues par des « skinheads drogués de Lvov » dans The Spectator[9];
– que les informations faisant état de charniers en Irak étaient exagérées à des fins politiques[10], et que les inquiétudes concernant les massacres de la guerre civile soudanaise ont été alimentées par le pétrole[11].
↑Olaf Tempelman, « John Laughland , De Forum-adviseur die al complotten zag toen Thierry Baudet nog op de lagere school zat », de Volkskrant, (lire en ligne)