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Josef (« Sepp ») Kaspar Oberhauser (né le à Munich, mort le dans la même ville) était membre de la Schutzstaffel (SS), nommé Obersturmführer (lieutenant) en , et a pris part à l'Aktion T4 et l'Aktion Reinhardt. Il fut la seule personne condamnée pour crimes de guerre commis dans le camp d'extermination de Belzec.
Josef Oberhauser est né le à Munich, fils de Melchior Oberhauser. Il grandit chez ses parents, et après la fin de sa formation scolaire, trouve un emploi chez son oncle, dans une exploitation agricole dans la commune de Markt Schwaben (Bavière).
En 1934, il s'engage pour 18 mois dans l'armée (Reichswehr) et est versé au 19e régiment d'infanterie à Munich. Il s'engage dans la SS en novembre 1935 dans la section "SS-Wachverband III „Sachsen" (carte de membre no 288.121). En , il rentre dans la nouvelle organisation SS-Totenkopfverbände (SS-TV) "Brandenburg" et est stationné au camp de concentration d'Orianenburg-Sachsenhausen. Il adhère au NSDAP en 1936 avec le grade de "SS-Rottenführer", rapidement promu au titre de "SS-Unterscharführer" deux ans plus tard.
Josef Oberhauser prend part à l'invasion de la Pologne dans la 1re division SS Leibstandarte Adolf Hitler avec le grade de sous-officier de SS-Oberscharführer (adjudant).
À la fin de l'invasion de la Pologne, il ne rentre pas dans la section SS-Totenkopfverbände « Brandenburg » mais est nommé en novembre 1939 dans la « Reichsarbeitsgemeinschaft für Heil- und Pflegeanstalten » qui sera chargée de mener les actions d'élimination d'environ 100 000 aliénés et handicapés, dit Aktion T4. À Grafeneck, Brandenburg et Bernburg, où eurent lieu des exécutions par gaz (monoxyde de carbone), il participe à l'élimination des cadavres par incinération, étant responsable des fours crématoires des dites installations.
De au , Oberhauser est nommé au camp d'extermination de Belzec. Il y est officier d'ordonnance, sous les ordres du commandant du camp, Christian Wirth et est responsable de l'aménagement du camp.
Ses actions y sont décrites dans le jugement du (Az.: 110 Ks 3/64) (cour de Munich).
Grâce à ses bons offices dans la conduite de l'Aktion Reinhard, Oberhauser est promu de "SS-Hauptscharführer" à "SS-Untersturmführer" avec prise d'effet au , devenant ainsi officier de la SS. Avant cela, le Reichsführer-SS Heinrich Himmler était venu lui rendre personnellement visite le à Belzec pour voir « l'exceptionnelle productivité des hommes participants » et se déclare favorable à la promotion.
Oberhauser est ensuite nommé, ainsi que Globocnik (le à Trieste) et Wirth (ancien commandant du camp d'extermination de Belzec), en Italie, au "Sonderabteilung Einsatz R". Le "Sonderabteilung Einsatz R" (avec le « R » pour Reinhard) sert à la lutte contre les partisans (Partisanenbekämpfung) ainsi qu'à la déportation et l'élimination des Juifs (Judendeportation und -vernichtung). Il y est promu au grade de SS-Obersturmführer le . Oberhauser est commandant du camp de concentration de Risiera di San Sabba jusqu'à sa fermeture fin (de 3 000 à 5 000 personnes y moururent). Il se déplace ensuite en Autriche avec son unité, pour être arrêté en à Bad Gastein par les autorités anglaises.
Après sa libération, Oberhauser est employé dans une scierie à Bevensen. Le , il est arrêté à l'occasion d'un séjour dans la zone Est. Le , il est condamné pour avoir enfreint la "Control Council Law No. 10" (qui avait servi aussi de base aux procès de Nuremberg) du par son appartenance à une organisation criminelle (en l'occurrence, la SS) et par sa participation à la mise à mort des victimes par pseudo-euthanasie dans les centres de Grafeneck, Brandenburg et Bernburg à 15 ans de prison et 10 ans de privation de droits civiques. Il bénéficie des effets d'une loi d'amnistie et est donc libéré le , après seulement huit ans.
Il retourne alors dans sa ville natale de Munich, où il travaille en tant qu'homme à tout faire ou serveur.
Du 18 au se tient à Munich le « procès Belzec ». Huit hommes sont poursuivis :
Il est libéré après n'avoir fait que la moitié de sa peine, et retourne à son travail de serveur à Munich. Dans le film Shoah de Claude Lanzmann, une séquence le montre servant de la bière à Munich et où Lanzman lui tend une photo montrant Christian Wirth en uniforme tout en demandant s'il connait cet homme puis lui parle des fosses communes de Belzec. Oberhauser visiblement gêné ne prononcera aucune parole. Il est condamné par contumace en pour ses crimes en Italie à la prison à vie. La demande d'extradition italienne échouant, Joseph Oberhauser meurt le à Munich.
en allemand :