José Solís y Folch de Cardona | |
José Solís y Folch de Cardona, vice-roi de la Nouvelle-Grenade. | |
Fonctions | |
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Vice-roi de Nouvelle-Grenade | |
– (7 ans, 3 mois et 1 jour) |
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Monarque | Ferdinand VI puis Charles III |
Prédécesseur | José Alfonso Pizarro |
Successeur | Pedro Messía de la Cerda |
Biographie | |
Nom de naissance | José Solís y Folch de Cardona |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Madrid (Espagne) |
Date de décès | (à 54 ans) |
Nationalité | Espagnole |
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Vice-roi de Nouvelle-Grenade | |
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José Solís y Folch de Cardona, Grand d'Espagne et chevalier de l'Ordre de Santiago (né le à Madrid et mort le ) était un administrateur colonial espagnol et vice-roi de la Nouvelle-Grenade du au , entré ensuite en religion.
José Solís Folch de Cardona est un fils de José Solís y Gante, 3e duc de Montellano (es), et l'un des premiers membres de l'Académie royale espagnole. Son frère Francisco de Solís y Folch de Cardona (1713-1775) est un cardinal de l'Église catholique.
José est colonel de cavalerie de 1736 à 1747, commandant un régiment. Le roi d'Espagne Ferdinand VI le nomme vice-roi de la Nouvelle-Grenade.
Comme vice-roi de Nouvelle-Grenade, Solís Folch de Cardon instaure les cérémonies publiques d'ostensions, auparavant non pratiquées dans cette colonie espagnole. Il renforce les mines, fait construire des routes, des ponts et des aqueducs (dont celui de Santa Fé de Bogota). Il fonde des missions, et prend des dispositions pour sécuriser les sous-missions vouées aux Indiens Motilons, Chimila et Cunacuna dans la région de Darién. Il ordonne le premier recensement de la colonie. Il essaye d'organiser l'industrie minière et le marché commercial intérieur. Il rétablit la chaire de médecine à l'Université du Rosaire. Il met aussi en place une commission pour fixer les frontières avec les colonies portugaises du Brésil.
Il fonde l'hôpital Saint-Jean-de-Dieu, et secourt beaucoup de personnes lors de l'épidémie de rougeole.
Il est connu pour sa rigueur, sa justice et son intégrité, et est bien-aimé de ses sujets. Il devient amoureux de María Lugarda Ospina, connue sous le nom de la Marichuela, avec laquelle il a plusieurs enfants qui portent le nom de famille Celís. Toutefois, à l'expiration de son mandat au bout de trois ans, tant le conseil colonial que l'archevêque de Bogota demandent au roi que son mandat soit prorogé.
Il eut quelques débats avec l' Audiencia. Ses opposants l'attaquèrent pour différents griefs à la juicio de residencia (procès des griefs) qui suivirent son mandat. C'était presque une enquête de routine à la fin d'un mandat de vice-roi. Toutefois, ceux de Solís furent plus que cela. Six mois de témoignage, et un rapport demandé par le Conseil des Indes contenant plus de 20 000 documents. Le juge pour cette affaire était Miguel de Santisteban, que le vice-roi avait considéré comme son meilleur ami, et qui avait été en bonne position dans le gouvernement. Le jugement de la cour fut que Solís était coupable de 22 de ses accusations, toutes relatives à de la fraude ou un usage détourné de la trésorerie de la vice-royauté. Ce jugement fut rendu le , mais Solís était déjà entré dans un couvent.
Un appel fut fait sur cette affaire au Conseil des Indes, qui trouva l'ex-vice-roi non coupable de toutes les accusations, le . Le Conseil le remercia également pour l'«amour, la ferveur, l'efficacité et la diligence» qu'il a montré durant les sept ans de son mandat.
Après laissé la place à son successeur, Pedro Messía de la Cerda, il devint moine dans un couvent franciscain (). (Il avait été membre du Tiers-Ordre franciscain avant de devenir vice-roi) Il aida à financer la construction d'une église du Tiers-Ordre à Bogota, et donna les cloches et l'horloge de l'église de San Francisco. Il donna le reste de sa propriété aux pauvres et vécut reclus jusqu'à 1770, à Bogota. Le frère José de Jesús María (comme il fut connu après avoir pris l'habit) devint prêtre en 1769. Cette année-là, il fut recommandé au roi par les élites politiques et religieuses de Bogota pour être le prochain archevêque.
Il n'occupera jamais cette place. Il mourut le , à Bogota, d'un rhume contracté à Pâques. Ses ossements sont conservés dans la sacristie de l'église de San Francisco à Bogota.