José Vasconcelos Calderón | |
Fonctions | |
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Secrétaire de l'Éducation Publique du Mexique | |
– (2 ans, 9 mois et 16 jours) |
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Président | Álvaro Obregón |
Prédécesseur | Fonction créée |
Successeur | Bernardo Gastélum |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Oaxaca de Juárez, Mexique |
Date de décès | (à 77 ans) |
Lieu de décès | Mexico, Mexique |
Nationalité | Mexicain |
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José Vasconcelos Calderón, né le à Oaxaca de Juárez au Mexique et mort le à Mexico, est un écrivain, penseur et homme politique mexicain. Fondateur du ministère de l'Éducation de son pays, à partir duquel il a développé une œuvre fructueuse et extraordinaire, qui lui a valu le surnom de El maestro de la juventud de América[1].
En 1906, José Mauro de Vasconcelos épouse Serafina Miranda, de Tlaxiaco, Oaxaca. Après avoir été reçu comme avocat en 1907, il prend part à la Révolution de 1910 menée par Francisco Madero[1],
Il fit une parenthèse aux États-Unis pour cause de désaccord avec Venustiano Carranza (1915-20) et après la chute de ce dernier il dirigea l'Université nationale autonome du Mexique en 1920, créa et dirigea le Ministère d'éducation publique (SEP) sous Alvaro Obregón (1920-1924).
Sous son impulsion, un sérieux effort est fait en faveur de l'éducation. Le budget de l'éducation s’élève à 14 % des dépenses de l’État et le nombre d'écoles rurales est triplé. Le taux d'alphabétisation des plus de 10 ans passe de 25 % en 1924 à 51 % en 1930[2].
Il travailla en faveur de l'éducation des masses et orienta l'enseignement dans un sens laïc, civique et américaniste. Il mena à bien une « véritable croisade nationale » pour l'éducation du peuple. Il fit tout son possible pour encourager l'éducation des Indigènes, il créa des réseaux de bibliothèques, des missions culturelles, des écoles normales et des Maisons du Peuple, qu'il transforma en centres d'éducation de base[3]. Il soutint l'œuvre des premiers muralistes et fit construire le Stade national comme lieu de spectacles populaires.
En 1925, il publia La Race cosmique, œuvre dans laquelle il expose certaines de ses réflexions sur l'indigénisme[4]. De quelle race parlait Vasconcelos ? Selon ses propres termes, « la civilisation conquise par les blancs, organisée par notre temps, a jeté les bases matérielles et morales de l'union de tous les hommes en une cinquième race universelle, fruit des précédentes et surmontant tout le passé », dit le texte[5].
Battu comme candidat présidentiel face à Pascual Ortiz Rubio (1929), il abandonna de nouveau le Mexique à cause de la fraude électorale[4],[6].
José Vasconcelos dirigea ensuite la Bibliothèque nationale (1940) et présida l'Institut mexicain de Culture hispanique (1948)[7]. Il a laissé une empreinte profonde sur la vie intellectuelle mexicaine. Sa doctrine philosophique est, en particulier, moniste et anti-intellectualiste[6]. On peut y voir des points communs avec Arthur Schopenhauer et Miguel de Unamuno. Son humanisme se reflète principalement dans ses œuvres autobiographiques : Ulises criollo (1935), La tormenta (1936), El desastre (1938), El proconsulado (1939) et La Flama - Los de Arriba en la Revolución. Historia y Tragedia" (1959), qui rend compte d'un demi-siècle d'histoire mexicaine.
Sa pensée se condense dans divers essais et traités : La intelectualidad mexicana (1916), El monismo estético (1919), Pesimismo alegre (1931), Estética (1936), Ética (1939), Historia del pensamiento filosófico (1937) et Lógica orgánica (1945). Il cultiva aussi la critique littéraire -Divagaciones literarias (1919)-, la pièce de théâtre Prometeo vencedor (1916), et le récit La sonata mágica (1933)-. On peut aussi mentionner ses Lettres politiques (Cartas políticas, 1959), en publication posthume.
Marié et père de deux enfants, il a une liaison avec la féministe Elena Arizmendi Mejia. Il l'évoque sous les traits du personnage d'« Adriana » dans La Tormenta[8].