Julian Lage grandit dans une famille de cinq enfants, tous pratiquant aujourd'hui des métiers créatifs[1].
Lage est un enfant prodige, qui a commencé la guitare à cinq ans, accompagné par son père qui apprenait lui-même à jouer du blues[1]. Un court-métrage documentaire, Jules at Eight, lui est consacré en 1996[2]. À 8 ans, il joue sur scène aux côtés de Carlos Santana[3], et à 12 ans, il joue lors de la 42e cérémonie des Grammy Awards. Trois ans plus tard, il fait partie des enseignants du Stanford Jazz Workshop[4].
Le vibraphoniste Gary Burton, qui avait déjà découvert Pat Metheny quand celui-ci avait 17 ans, engage Julian Lage, son élève au Berklee College of Music[6]. Le guitariste âgé de 17 ans participe notamment à l'album Generations, publié en 2004.
Son deuxième album Gladwell, sorti le , est également salué par la critique[9],[10],[11],[12]. L'album est construit autour de Gladwell, une ville imaginaire, et navigue entre folk, world, latino ou musique de chambre[3].
Son premier album acoustique en solo, World's Fair, sort le .
À partir de 2017, il joue la musique de John Zorn dans un trio de guitares avec Bill Frisell et Gyan Riley[17]. Ils enregistrent notamment A Garden of Forking Paths (2021), inspiré par les textes de Jorge Luis Borges[17]. En 2019 Lage enregistre en duo avec le guitariste Matt Hollenberg Salem, 1692, écrit par John Zorn et inspiré par l'histoire des Sorcières de Salem[18].
En 2018 parait Modern Lore, deuxième album en trio avec Scott Colley et Kenny Wollesen, avec la participation de Tyler Chester et Jesse Harris[13].
Le , Julian Lage annonce avoir signé avec Blue Note Records pour un nouvel album, Squint, sorti le de la même année[20]. Il est accompagné de Jorge Roeder à la contrebasse et Dave King à la batterie. Plusieurs singles précèdent la sortie de l'album, dont Etude, une pièce écrite évoquant Francisco Tárrega ou Emilio Pujol[21].
Son deuxième album chez Blue Note, View With a Room, sort le [22]. Outre Jorge Roeder et Dave King, déjà présents sur ses précédents albums, il est rejoint par le guitariste Bill Frisell, avec qui il a conçu l'album[6]. L'album est réalisé par Margaret Glaspy, compagne de Lage[6].
S'il se définit comme guitariste de blues[24],[1], la musique de Julian Lage traverse également les territoires du jazz, du rock ou de la country[13],[21], et peut évoquer celle de Bill Frisell[14],[3] ou d'Emily Remler[15]. Il cherche en tout cas à se démarquer des autres guitaristes contemporains, plus souvent influencés par Pat Metheny ou Kurt Rosenwinkel[14]. Dans ses compositions, il laisse la part belle aux mélodies sur des structures souvent simples, sans être démonstratif[13],[25], bien que ce soit un guitariste à la technique impressionnante[26],[27].
Il joue sur plusieurs guitares, mais a une préférence pour sa Nachoguitars 1657 “Nachocaster”[28], guitare inspirée de la Telecaster de chez Fender. Il joue également sur une Gibson Les Paul dorée avec des micros P90 ; une Collings 470 JL signature « Ryland »[27]. Il a une guitare acoustique signature chez Collings, la OM1[27]. Son album acoustiqueWorld's Fair est enregistré sur une Martin 000-18 de 1939[3],[27].
On peut également le voir jouer sur une guitare Manzer demi-caisse, une demi-caisse Gretsch ou une Gibson L-5[27].
Parmi ses pédales d'overdrive, on trouve : JHS Morning Glory, JHS SuperBolt V2, TubeDreamer+ de JAM. Il utilise une Strymon Flint pour le tremolo et la reverb, une Shin-ei B1G 1 pour le gain, une Toneconcepts Distillery Boost pedal pour le volume, et The Milkman de JHS pour le delay[27].