Juliette Roche, également connue sous le nom de Juliette Roche Gleizes, née à Paris le et morte dans la même ville le , est une peintre et écrivainefrançaise, associée aux mouvements cubiste et dada.
Fille unique[1] de Jules Roche et de Marie Louise Masson[2], Marie Juliette Lucy Roche naît à Paris le au 39 rue de Moscou[3] dans une riche famille parisienne. Elle passe son enfance à Serrières (Ardèche). Son père est un membre éminent du gouvernement français et du monde de l'art d'avant-garde. D'autres liens forts avec le monde de l'art se manifestent dans ses relations avec sa marraine, Élisabeth de Riquet de Caraman-Chimay, comtesse Greffulhe, et avec le filleul de son père, Jean Cocteau[4].
À partir de 1898, Juliette Roche se forme à la peinture dans des ateliers privés à Paris. En 1907, elle publie un premier recueil de poésies[5], Des mots, sous le pseudonyme de Herco[6].
Dans son travail poétique et pictural, elle montre des profils de femmes indépendantes capables de s'exprimer[8]. Dans sa poésie, elle insère des phrases, comme des slogans publicitaires, et expérimente avec des éléments typographiques. En 1914, elle réalise sa première exposition personnelle à la galerie Bernheim-Jeune.
Elle rencontre en 1913 son futur mari, l'artiste cubisteAlbert Gleizes[4], par l'intermédiaire de Ricciotto Canudo, théoricien du cinéma qui publie le magazine d'avant-garde Montjoie ! pour la promotion du cubisme[9],[10]. Elle lui permet, par son entregent, d'obtenir qu'il soit réformé le 21 août 1915[11]. Ils se marient à Paris le 8 [11], avec Jean Cocteau parmi les témoins[12].
En 1919, elle rentre à Paris et commence à écrire La minéralisation de Dudley Craving Mac Adam, publiée en 1924, une histoire qui raconte les aventures d'Arthur Cravan et d'autres artistes en exil à New York[16],[17].
En 1920, elle publie le recueil de poèmes data[Quoi ?]Demi-Cercle écrits à New York[18]. L'année suivante, c'est sa poésie État… Colloïdal qui est publiée par le journaliste chilien Vicente Huidobro dans la revue Creación[19],[4].
↑Burke, Carolyn (1999), "Recollecting Dada: Juliette Roche" in Sawelson-Gorse, Naomi, Women in Dada: Essays on Sex, Gender and Identity, Cambridge: MIT Press, pp. 546–577, consulté le 11 juillet 2021.
Christian Briend (dir.) et al., Juliette Roche : l’insolite (catalogue d'exposition), Gand / Besançon, Editions Snoeck / Musée beaux-arts de Besançon, (ISBN9789461617446, présentation en ligne).
Henri Gineste, « Rétrospective Juliette Roche », Vision des Arts, no 25, Béziers, 1962.
Lea Vergine, L'Autre moitié de l'avant-garde 1910-1940, Femmes peintres et femmes sculpteurs dans les mouvements d'avant-garde historiques, Paris, Des femmes, 1982, p. 180-182.
Francis M. Naumann, Making Mischief, Dada invades New-York, New York, Whitney Museum of American Art, 1996-1997. — Catalogue de l'exposition.
Dominique Buis (sous la direction de Dominique Buis, Marie-Jo Volle, Nathalie Garel), Juliette Roche : in Peindre l'Ardèche, Peindre en Ardèche - de la préhistoire au XXe siècle, Privas, Mémoire d'Ardèche et Temps Présent, , chap. 2 (« Peintres du Vivarais, Peintres d'Ardèche »).
Fériel Dridi, « Juliette Roche (1884-1980) à l’académie Ranson. Une émancipation au prisme des maîtres », dans Marion Lagrange et Adriana Sotropa (dir.), Élèves & maîtresses. Apprendre et transmettre l’art (1849-1928), Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, (ISBN979-10-300-0980-4, EAN9791030009804).