Karl Hans Strobl (né à Iglau le et mort à Perchtoldsdorf près de Vienne le ) est un écrivain autrichien de langue allemande. Il est surtout connu pour ses récits fantastiques.
Karl Hans Strobl fait des études de droit à Prague jusqu'en 1894. Pendant cette période, il est un membre actif du Corps Austria, une des plus anciennes sociétés d'étudiants. En 1900, une fois ses études achevées, il devient commissaire des finances à Brno. Alors que le conflit de nationalités s'accentue en Autriche-Hongrie à cette époque, ses positions pro-allemandes lui mettent à dos ses supérieurs tchèques. Il doit démissionner du service public en 1913 et devient éditeur au "Turmhahn" à Leipzig. De 1915 à 1918, il est correspondant de guerre. À la fin de la Première Guerre mondiale, il obtient la citoyenneté autrichienne, et s'installe à Iglau puis Perchtoldsdorf où il commence réellement sa carrière d'écrivain. Il rédige alors une centaine d'œuvres, des romans et nouvelles pour la plupart, mais aussi des biographies et de nombreux articles pour la presse.
Ses premières œuvres à être publiées sont des récits fantastiques, grotesques et d'épouvante. Cependant, c'est avec son roman Vaclavbude que le grand public le découvre. Il y décrit notamment la vie à Prague lors des événements qui suivent la décision du ministre Badeni d'imposer le bilinguisme en Bohême. Plus tard, en tant qu'Allemand des Sudètes, il s'engagera dans plusieurs de ses romans en faveur des idées du Reich.
Dès 1933, Strobl est membre du NSDAP autrichien. Il est expulsé de Tchécoslovaquie en 1934 pour « activité subversive ». Il devient en 1938 de directeur de la « Reichsschrifttumskammer » de Vienne, sorte d'organisation des écrivains dirigée par le ministère de la culture de Joseph Goebbels.
En 1945, il est arrêté par l'Armée rouge, et est forcé de travailler sur des chantiers. Il meurt un an plus tard dans une maison de retraite, à la suite d'attaques à répétition.
Die Flamänder von Prag (Neuauflage von „Der Schipkapaß"), Karlsbad 1932
Schwarz-Weiß-Gelb. Ein Spiel zum 65. Stiftungsfest des Corps Austria-Prag zu Frankfurt a/M., o.O. 1926, Nachdruck in: Einst und Jetzt Jahrbuch des Vereins für corpsstudentische Geschichtsforschung e.V., Würzburg 2006, S. 243-264
Raimund Lang(de): Der Dramaturg von Prag. Karl Hans Strobl als studentischer Dichter. In Frische/Becker: Zwischen Weltoffenheit und nationaler Verengung, Wurtzbourg 2000, (= Historica academica. Vol. 39), p. 137ff.
Marta Maschke: Der deutsch-tschechische Nationalitätenkonflikt in Böhmen und Mähren im Spiegel der Romane von Karl Hans Strobl. Erfurt, Univ., Diss., 2003. CD-ROM-Ausg.: Berlin: dissertation.de 2003. (ISBN3-89825-656-1)
Eckart Mensching: Caesar und die Germanen im 20. Jahrhundert. Bemerkungen zum Nachleben des "Bellum Gallicum" in deutschsprachigen Texten. Göttingen: Vandenhoeck u. Ruprecht 1980. (Hypomnemata(de); H. 65) (ISBN3-525-25161-0)
Elsa Müller: Karl Hans Strobl's Novellen. Wien: Univ. Diss. 1940. ÖNB
Clemens Ruthner: Unheimliche Wiederkehr. Interpretationen zu den gespenstischen Romanfiguren bei Ewers, Meyrink, Soyka, Spunda und Strobl. Meitingen: Corian-Verl. Wimmer 1993. (= Studien zur phantastischen Literatur; 10) (ISBN3-89048-119-1)
Ferdinand Schmatz(de): Karl Hans Strobls Bismarcktrilogie. Zur völkisch-nationalen und nationalsozialistischen Literatur in Österreich (1900–1945). Wien: Univ. Diss. 1982.
Verna Schuetz: The bizarre literature of Hanns Heinz Ewers, Alfred Kubin, Gustav Meyrink, and Karl Hans Strobl. Madison (Wis.): Univ. Diss. 1974.
Peter Sprengel(de): Geschichte der deutschsprachigen Literatur 1900–1918. Von der Jahrhundertwende bis zum Ende des Ersten Weltkriegs. München 2004, (ISBN3-406-52178-9), S. 62, 187, 199, 229, 285 und 783.
Hans Thalhammer: Karl Hans Strobl. Lilienfeld: Waldland-Verl. (1937)
Günter Wackwitz: Karl Hans Strobl (1877-1946). Sein Leben und sein phantastisch orientiertes Frühwerk. Halle: Univ. Diss. 1981.