Keith B. Alexander | |
Portrait officiel de Keith Alexander en 2013. | |
Fonctions | |
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16e directeur de la National Security Agency | |
– (8 ans, 7 mois et 27 jours) |
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Président | George W. Bush Barack Obama |
Prédécesseur | Michael V. Hayden |
Successeur | Michael S. Rogers |
Biographie | |
Nom de naissance | Keith Brian Alexander |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Syracuse, État de New York (États-Unis) |
Nationalité | Américaine |
Diplômé de | Académie militaire de West Point Université de Boston Naval Postgraduate School National Defense University |
Profession | Militaire |
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Directeurs de la National Security Agency | |
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Keith Brian Alexander, né le à Syracuse (New York), est un général de la United States Army ayant occupé le poste de directeur de la National Security Agency (NSA) de 2005 à 2014. Il est également à ce titre à la tête du Central Security Service (CSS) et du United States Cyber Command. Alexander quitte ses fonctions le et est remplacé à la tête de la NSA et du United States Cyber Command par l'amiral Michael S. Rogers.
Troisième d'une fratrie de cinq enfants, Keith Alexander est né en 1951 à Onondaga Hill dans la banlieue de Syracuse (État de New York, États-Unis). Fils d'un ancien marine de deuxième classe lancé en politique au côté du parti républicain, Alexander est entré à l'académie militaire de West Point (la même année que deux autres généraux d'importance, David Petraeus et Martin Dempsey) qu'il quitte une fois diplômé afin de travailler dans le renseignement d'origine électromagnétique. Bon administrateur et sachant s'adapter aux nouvelles technologies, Alexander a obtenu de surcroît plusieurs diplômes de prestigieuses écoles qui lui ont permis de rapidement monter en grade[1]. Il détient ainsi un Bachelor of Science de West Point, une maîtrise en administration des affaires de l'université de Boston, et trois autres Masters of Science en sciences physiques, guerre électronique et stratégie de sécurité nationale[2].
On sait peu de choses sur sa vie privée hormis qu'il s'est marié en 1974 avec Deborah Lynn Douglas, elle aussi originaire d'Onondaga Hill[1], avec qui il a eu quatre filles[3].
Keith Alexander a occupé différents postes dans l'armée et dans le renseignement. Il était ainsi au moment du 11 septembre commandant de l'Army Intelligence and Security Command, une unité regroupant plusieurs milliers d'espions. En 2003, favori de Donald Rumsfeld, il est nommé chef d'état-major adjoint du renseignement, puis deux ans plus tard, en 2005, directeur de la NSA. Ce poste est complété en 2010 par le poste de commandant du United States Cyber Command, qui place sous sa responsabilité des équipes chargées, non seulement de protéger les installations informatiques clés des États-Unis, mais aussi de s'attaquer à ses ennemis[4].
En tant que directeur de la NSA, il est impliqué dans la création et l'utilisation du virus Stuxnet contre l'Iran, tandis que plus récemment les révélations sur le programme PRISM et XKeyscore ont éclaboussé non seulement l'agence mais aussi son directeur. Surnommé « l'empereur Alexandre » ou « Keith le geek » du fait de l'importance des effectifs et des moyens placés sous son commandement, on dit de lui « ce que Keith veut, Keith l'obtient ». Dans son enquête publiée dans Wired, James Bamford explique ainsi que « jamais personne n’avait encore atteint un tel degré de pouvoir dans la sphère du renseignement américain, que ce soit par le nombre de personnes placées sous ses ordres, sa latitude décisionnelle […] ou encore la durée de son règne[1] ». Il doit faire faire face en 2013 aux révélations d'Edward Snowden concernant l'espionnage des citoyens américains par la NSA[réf. souhaitée]. Alexander quitte le service actif le et est remplacé à la tête de la NSA et du United States Cyber Command par l'amiral Michael S. Rogers[5].
Il fonde en 2014 une entreprise dans le domaine de la cybersécurité[6]. En 2020, il est annoncé qu’il rejoint le conseil d’administration d’Amazon[7]. Il assumera la codirection du cabinet d'audit, et donc de « contrôler les qualifications, l'indépendance et les performances des auditeurs indépendants de l'entreprise »[8].