Khadija Arib | |
![]() Khadija Arib en 2021. | |
Fonctions | |
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Présidente de la Seconde Chambre | |
– (5 ans, 2 mois et 25 jours) |
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Législature | 36e, 37e et 38e |
Prédécesseur | Anouchka van Miltenburg |
Successeur | Vera Bergkamp |
Représentante des Pays-Bas | |
En fonction depuis le (17 ans, 11 mois et 27 jours) |
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Réélection | 22 novembre 2006 9 juin 2010 12 septembre 2012 15 mars 2017 17 mars 2021 |
Législature | 34e, 35e, 36e, 37e et 38e |
Groupe politique | PvdA |
– (8 ans, 6 mois et 11 jours) |
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Élection | 6 mai 1998 |
Réélection | 15 mai 2002 22 janvier 2003 |
Législature | 31e, 32e et 33e |
Groupe politique | PvdA |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Hedami (Maroc) |
Nationalité | Néerlandaise Marocaine |
Parti politique | PvdA |
Conjoint | Nordine Dahhan |
Diplômée de | Université d'Amsterdam |
Profession | Sociologue |
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Khadija Arib, née le à Hedami (Maroc), est une femme politique, sociologue et écrivaine néerlando-marocaine. Membre du Parti travailliste (PvdA), elle préside la Seconde Chambre des États généraux du au .
Khadija Arib est née en 1960 à Hedami, au Maroc[1]. À l'âge de 15 ans, elle arrive aux Pays-Bas pour rejoindre son père dans le cadre de la politique menée par l'État néerlandais permettant la réunification des familles immigrées[2].
Elle s'inscrit à l'Académie sociale de l'université d'Amsterdam, où elle obtient une maîtrise en sociologie. Elle travaille à Bréda et Utrecht, puis à l'Institut pour les études sociales et économiques de l'université de Rotterdam. Elle revient par la suite dans la capitale en tant que chercheuse dans le domaine de la santé.
En 1998, Khadija Arib fait ses premiers pas en politique sous la bannière du Parti travailliste[3]. À l'issue des élections législatives la même année, elle est élue parlementaire et se concentre essentiellement sur les sujets de santé publique et ayant trait aux enfants[2].
Perdant son siège en 2006, elle rejoint le Conseil consultatif des droits de l'homme marocain et travaille sur le renforcement des relations entre ses deux pays[2]. Le , elle revient à la Seconde Chambre à la suite de la prise de fonction du quatrième cabinet de Jan Peter Balkenende auquel le PvdA participe. La libération de sièges à la Seconde Chambre jusque-là occupées par des personnalités nommées au gouvernement permet aux personnes situées plus bas sur la liste travailliste élue en 2006 de devenir parlementaires[2].
Le , à la suite de la démission de la présidente Anouchka van Miltenburg, elle assure l'intérim de la direction des travaux parlementaires, du fait de son poste de première vice-présidente et est formellement élue à ce poste le par 83 voix sur 134, bien que l'assemblée soit dominée par les libéraux. Le chef politique du Parti pour la liberté, Geert Wilders, condamne cette élection, reprochant à Arib de détenir une double nationalité[4]. Elle conserve le poste après les élections de 2017[5].
En tant que ressortissante marocaine, elle est membre d'un groupe de travail sur les migrations au sein d'un organe officiel de l'État marocain, le Conseil consultatif des droits de l'homme (CCDH). Cependant, en 1989, elle a été emprisonnée dans son pays d'origine pour avoir publié un article concernant la condition féminine dans la société marocaine. Après intervention du ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas, elle est autorisée à revenir en Europe. Elle a par la suite fait publier divers ouvrages sur les thèmes de la femme et de l'immigration. Le plus connu est son récit autobiographique Couscous le dimanche, dans lequel elle revient sur son enfance passée à Casablanca, avant qu'elle ne soit confrontée à une nouvelle culture[2]. Khadija Arib est en outre la fondatrice de l'Union des femmes marocaines aux Pays-Bas et a défendu un projet de loi en 2006 visant à mieux protéger les femmes immigrées[2].