Il appartient à la famille des Brassicaceae (ex-Crucifères). Son nom scientifique est Brassica rapa subsp. nipposinica var. perviridis[2], couramment nommé Brassica perviridis[3],[4].
Les feuilles sont récoltées jeunes, de préférence en hiver, généralement mangées crues ou cuites, les tiges et les fleurs sont également consommées [5].
Sa culture est facile, la plante supporte une large plage de température (5 à 30 °C) et son développement est rapide. En plein champ, la récolte des feuilles se fait entre vingt et trente jours après le semis les jours longs, 110 jours en hiver. En climat tempéré, le semis est possible du début du printemps à mi-automne[6]. On le cultive également à l'intérieur [7].
Komatsuna (コマツナ) : « Komatsu » proviendrait du nom du quartier Komatsugawa(ja), situé dans l'est de Tokyo (Edogawa), où sa culture s'est développée, na ou saï, qui signifie légume et par extension « ce qui accompagne le riz ou le saké »[8]. Ce mot, apparu en anglais dès le XIXe siècle, n'est employé que tardivement en français (2013)[9].
Perviridis : du latin per viridis : très vert , nom donné par L. H. Bailey en 1930 dans Gentes Herbarum 2 : 243 [10],[11]. Antérieurement elle était classée dans les B. campestris L. synonyme de l'actuelle B. rapa subsp. oleifera (la navette) sous le nom de B. campestris var. Komatsuna Matsum. et Nakai [12].
Moutarde épinard est un nom communément utilisé dans les langues occidentales (en. : spinach mustard, es. : mostaza espinaca, Komatsuna est admis en portugais avec mostarda espinafre)[2]. Il apparaît également tardivement en français : Michel Chauvet en fait une description en 1985 (« Ce légume répandu aux États-Unis serait originaire du Japon »)[13].
La plante dérive d'un type cultivé primitif originaire d'Europe ou d'Asie centrale ayant migré, la différenciation et la domestication de la moutarde épinard s'est faite en Chine du sud comme légume à feuilles cultivé[14],[15].
Le komatsuna est un légume-feuille de croissance rapide qui se prête bien à la production en serre urbaine en culture hors sol , d'où son intérêt en agriculture urbaine[16],[17].
La plante est résistante en climat tempéré, au sud du Japon elle est cultivée de mars à novembre en plein champs, d'avril à septembre au nord du pays. Le cycle végétatif avant récolte est court : en été une vingtaine de jours, deux mois pendant les jours courts. Elle est peu attaquée, mis à part les escargots et limaces, et peut se cultiver sans traitements phytosanitaires, en revanche elle apprécie une fertilisation azotée[18]. La plantation est dense : une plante tous les 5 cm et 15 cm entre les rangs[19].
Une étude réalisée de 2010 à 2015 dans la région de Kantō, Japon, montre que l'activité de piégeage des radicaux (activité antioxydante et acide ascorbique) du komatsuna « est significativement plus élevée en décembre, janvier et février que pendant les autres mois »[20]. Une autre réalisée en 2022 a montré que la production en agriculture agrivoltaïque est possible[21].
La komatsuna est une plante modèle dans les études de détection et d'identification des plantes à l'aide de l'analyse d'images dans les travaux de l'INREA de Dijon (2022), ces recherches sont faites dans le cadre des applications en agriculture de précision[22].
↑ a et b(en) Stanley J. Kays, Cultivated Vegetables of the World : A Multilingual Onomasticon, Wageningen, Springer Science & Business Media, , 828 p. (ISBN978-90-8686-720-2, lire en ligne).
↑Grand dictionnaire de la langue latine, Firmin-Didot, (lire en ligne).
↑Société botanique de France, Centre national de la recherche scientifique, Bulletin de la Société botanique de France, vol 78, La Société, , p. 220.
↑(la) Nakai Takenoshin, Ordines, familiae, tribi, genera, sectiones, species, varietates, formae et combinationes novae a Prof. Nakai-Takenosin adhuc ut novis edita. Appendix. Quaestiones characterium naturalium plantarum vel Extractus ex praelectionibus pro aluminis botanicis Universitatis Imperialis Tokyoensis per annos 1926–1941, Alexander Doweld, (lire en ligne).
↑Michel Chauvet, Les noms des crucifères alimentaires à travers les langues européennes, Thése, , p. 94.
↑(en) Shohei Takuno, Taihachi Kawahara et Ohmi Ohnishi, « Phylogenetic relationships among cultivated types of Brassica rapa L. em. Metzg. as revealed by AFLP analysis », Genetic Resources and Crop Evolution, vol. 54, , p. 279–285 (ISSN0925-9864 et 1573-5109, DOI10.1007/s10722-005-4260-7, lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Toyoki Kozai, Genhua Niu et Michiko Takagaki, Plant Factory : An Indoor Vertical Farming System for Efficient Quality Food Production, Academic Press, , 432 p. (ISBN978-0-12-801848-4, lire en ligne).
↑(en) Abul Kalam Azad, Katsumi Ishikawa, Juan Carlos Diaz-Perez et Touria El-Jaoual Eaton, « Growth and development of komatsuna (Brassica rapaL. Nothovar) in NFT (nutrient film technique) system, as influenced by natural mineral », Agricultural Sciences, vol. 2013, (DOI10.4236/as.2013.47A001, lire en ligne, consulté le ).
↑加藤 一幾, 植田 稔宏 et 松本 英一, « コマツナのハウス周年栽培における窒素施肥量と可食部硝酸イオン濃度の低減を目的とした窒素診断施肥 », 園芸学研究, vol. 12, no 1, , p. 43–49 (DOI10.2503/hrj.12.43, lire en ligne, consulté le ).
↑Masaaki Kirimura, Shinichi Takeshita, Mitsuhiro Matsuo et Kazufumi Zushi, « Effects of Agrivoltaics (Photovoltaic Power Generation Facilities on Farmland) on Growing Condition and Yield of Komatsuna, Mizuna, Kabu, and Spinach », Environmental Control in Biology, vol. 60, no 2, , p. 117–127 (DOI10.2525/ecb.60.117, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Jehan-Antoine Vayssade, Gawain Jones, Christelle Gée et Jean-Noël Paoli, « Pixelwise instance segmentation of leaves in dense foliage », Computers and Electronics in Agriculture, vol. 195, , p. 106797 (ISSN0168-1699, DOI10.1016/j.compag.2022.106797, lire en ligne, consulté le )