Réalisation | Barbet Schroeder |
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Pays de production | France |
Genre | Documentaire |
Durée | 135 minutes |
Sortie | 2007 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
L'Avocat de la terreur est un documentaire interview français sur l'avocat Jacques Vergès, réalisé par Barbet Schroeder et sorti au cinéma en 2007. Il a été présenté à la section Un certain regard au Festival de Cannes en 2007.
Jacques Vergès est né « colonisé » (selon ses propres termes) en 1925 à Ubone au Siam, dans l'actuelle Thaïlande[1](ou en 1924[NB 1]). Sa mère est vietnamienne et son père est réunionnais, consul de France au Siam au moment de sa naissance[2]. Il décide de vouer sa vie à la cause des nationalistes anti-colonialistes d’Indochine et d’Afrique, et choisit le barreau des tribunaux comme vecteur de communication. Il plaide pour les criminels de guerre (Klaus Barbie, Anis Naccache et Carlos) anticolonialistes emblématiques (Djamila Bouhired qu'il épouse, Magdalena Kopp, etc.). Particulièrement médiatique, il finit toujours par plaider stratégiquement contre la justice française, affirmant que les pires individus, jugés et condamnés unanimement par la France, ont des raisons valables de se battre pour leur liberté en utilisant les mêmes solutions « cruelles et inhumaines » que celles utilisées par la France pour maintenir son joug militaire sur ses ex-colonies (vagues d’attentats, meurtre, répression sanguinaire, enlèvement, tortures, terreurs, etc.). Il se bat également contre les sionistes d’Israël et George Bush, qu’il considère comme des colonisateurs.
Le film cite : « Vergès n’aura de cesse de rentrer dans le chou de la France jusqu’à ce qu’elle avoue s’être comportée comme des nazis de la Seconde Guerre mondiale vis-à-vis des nationalistes anti-colonialistes de son ancien empire. »
À sa sortie, le film est accueilli plutôt favorablement par la critique[3].