La Bachellerie | |||||
Le château de Rastignac à La Bachellerie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Dordogne | ||||
Arrondissement | Sarlat-la-Canéda | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Terrassonnais Haut Périgord Noir | ||||
Maire Mandat |
Roland Moulinier 2020-2026 |
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Code postal | 24210 | ||||
Code commune | 24020 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bacheliers | ||||
Population municipale |
895 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 52 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 08′ 42″ nord, 1° 09′ 16″ est | ||||
Altitude | Min. 94 m Max. 281 m |
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Superficie | 17,34 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Haut-Périgord Noir | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Dordogne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | labachellerie-perigord.fr | ||||
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La Bachellerie est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Dans l'est du département de la Dordogne, la commune de La Bachellerie est située en Périgord noir.
Le bourg de La Bachellerie est situé, en distances orthodromiques, neuf kilomètres au nord de Montignac-Lascaux, et douze kilomètres à l'ouest de Terrasson-Lavilledieu.
Le nord de la commune est traversé par l'autoroute A89 sur près d'un kilomètre et demi, l'échangeur no 17 (Thenon-Est) et son péage étant situés sur le territoire communal. La route départementale (RD) 6089 et la RD 704 sont les autres voies de communication principales de la commune, également desservie par la RD 65.
La gare de La Bachellerie était une gare ferroviaire française de la ligne ferroviaire Périgueux-Brive, la commune était desservie jusqu'en 2020 en gare de La Bachellerie. Désormais, les gares ouvertes les plus proches du bourg sont celles de Condat - Le Lardin et de Thenon situées respectivement 7,5 km à l'est-sud-est et 10 km à l'ouest-nord-ouest.
La Bachellerie est limitrophe de sept autres communes.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. La Bachellerie est située dans le deuxième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de roches calcaires très dures du Jurassique que la mer a déposées par sédimentation chimique carbonatée, en bancs épais et massifs[1].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire, de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque et du Paléozoïque. La formation la plus ancienne, notée tfρ3, est constituée de grès de Thiviers et d'ardoises d'Allassac, des métatufs rhyodacitiques à chlorite et métagrauwackes, séricitoschistes intercalés (Cambrien moyen à supérieur). La formation la plus récente, notée CFvs, fait partie des formations superficielles de type colluvions carbonatées de vallons secs : sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « no 784 - Terrasson » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[Carte 1],[2] et sa notice associée[3].
Ère | Période | Époque | Formations géologiques | |||||||||||||||||||||
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Cénozoïque (0 - 66.0) |
Quaternaire (0 - 2.58) |
Holocène |
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Pléistocène |
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Néogène (2.58 - 23.03) |
non présent | |||||||||||||||||||||||
Paléogène (23.03 - 66.0) |
Oligocène |
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Éocène | non présent | |||||||||||||||||||||||
Paléocène | non présent | |||||||||||||||||||||||
Mésozoïque (66.0 - 252.17) |
Crétacé (66.0 - ≃145.0) |
Supérieur |
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inférieur | non présent. | |||||||||||||||||||||||
Jurassique (≃145.0 - 201.4) |
Supérieur | non présent | ||||||||||||||||||||||
Moyen |
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Jurassique inférieur |
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Trias (201.4 - 251.902) |
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Paléozoïque (252.17 - 538.8) |
Permien (251.902 - 298.9) |
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Carbonifère (298.9 - 358.9) |
Pennsylvanien |
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Mississippien | non présent | |||||||||||||||||||||||
Dévonien (358.9 - 419.2) |
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Silurien (419.2 - 443.8) |
non présent | |||||||||||||||||||||||
Ordovicien (443.8 - 485.4) |
non présent | |||||||||||||||||||||||
Cambrien (485.4 - 538.8) |
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Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 94 m[4] à l'extrême est de la commune, là ou le Cern quitte la commune et entre sur celle du Lardin-Saint-Lazare, et 281 m[4],[5] à l'est du lieu-dit le Combalou[Carte 2].
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [6]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1] et 14 sous-unités[7]. La commune fait partie du Périgord central, un paysage vallonné, aux horizons limités par de nombreux bois, plus ou moins denses, parsemés de prairies et de petits champs[8].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 17,34 km2[4],[9],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 17,73 km2[2].
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[12]. Elle est drainée par le Cern, le Taravellou, la Nuelle, le Pouchard et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 16 km de longueur totale[13],[Carte 3].
Le Cern (également appelé Douime dans sa partie amont), d'une longueur totale de 13,64 km, prend sa source dans la commune d'Azerat et se jette dans la Vézère en rive droite au Lardin-Saint-Lazare, face à la commune de Condat-sur-Vézère[Carte 4],[14]. Il arrose le nord de la commune d'ouest en est sur plus de cinq kilomètres et demi.
Le Taravellou, d'une longueur totale de 10,51 km, prend sa source dans la commune de Badefols-d'Ans et se jette dans le Cern — dont il est le principal affluent — en rive gauche, dans le nord du territoire communal[Carte 5],[15]. Il baigne le territoire communal sur plus d'un kilomètre et demi dont 700 mètres en limite de Saint-Rabier.
Deux autres affluents de rive gauche du Cern baignent la commune : le Pouchard sur près de 800 mètres dans le nord et la Nuelle sur une cinquantaine de mètres dans l'est.
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Vézère-Corrèze ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de la Vézère et de la Corrèze, d'une superficie de 3 730 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental de la Corrèze[16]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [17].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 6].
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[18]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[19].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 993 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[20]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Thenon à 7 km à vol d'oiseau[21], est de 12,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 907,1 mm[22],[23]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[24].
La protection réglementaire est le mode d'intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[25],[26].
La commune fait partie du bassin de la Dordogne, un territoire d'une superficie de 24 000 km2 reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en et se situe dans sa « zone de transition »[27].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 3].
Aucun site Natura 2000 n'a été défini sur la commune[29].
L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire.
En 2023, aucune ZNIEFF n'est recensée sur la commune d'après l'INPN[30].
Au , La Bachellerie est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[31]. Elle est située hors unité urbaine[32] et hors attraction des villes[33],[34].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (48,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (52,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,9 %), prairies (26,2 %), zones agricoles hétérogènes (22,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,8 %), zones urbanisées (2,6 %)[35]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 7].
Outre le bourg de La Bachellerie proprement dit, le territoire se compose d'autres villages ou hameaux, ainsi que de lieux-dits[36] :
Le territoire de la commune de La Bachellerie est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[37]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[38].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Taravellou et le Cern. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999 et 2008[39],[37].
Un plan de prévention du risque inondation (PPRI) a été approuvé en 2020 pour le Cern et la partie aval de ses affluents le Pouchard et le Taravellou, impactant notamment le lieu-dit la Mule Blanche, le long de la route départementale 6089 et, plus à l'est, une grande partie de la zone comprise entre cette route et la voie ferrée[40],[41].
La Bachellerie est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[42]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[43],[44].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[45]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[46]. 47,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 8]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 4],[47].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[37].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de La Bachellerie est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[48].
La première mention écrite connue du lieu remonte au XIIIe siècle, appelé alors Le Cern, du nom du ruisseau qui passe en contrebas[49]. La Bachalaria n'apparait qu'en 1466, appelé ensuite La Bachellerie du Cern[49].
Le nom de la commune vient du nom d'un personnage, Bachelier, ou d'un « bachelier » (jeune homme noble), suivi du suffixe -ie[49],[50], correspondant au « domaine de Bachelier, ou du bachelier ». Le nom bachellerie désignait aussi au Moyen Âge un « ensemble de jeunes chevaliers »[51].
En occitan, la commune porte le nom de La Bachalariá[50].
Le territoire communal a été occupé au Paléolithique et au Néolithique[49].
La paroisse initiale s'est d'abord appelée Sern puis Cern et n'a pris le nom de La Bachellerie que vers les années 1730[52].
Probablement édifiée au XIe siècle, l'église initiale, dédiée à sainte Madeleine, était située au lieu-dit les Joncques[53]. Implantée dans une zone inondable, cette église a finalement été détruite[54]. Vers 1672, le marquis de Rastignac fait édifier une nouvelle église à La Bachellerie dans laquelle la cloche datant de 1546 de l'ancienne église est installée[54]. En très mauvais état dans les années 1850, l'édifice est fermé et un petit bâtiment permet de continuer la célébration des offices religieux[55]. Compte tenu de la taille trop restreinte de ce local, l’évêque de Périgueux suspend les offices à La Bachellerie en 1858[55]. Après avoir vendu des biens communaux et les matériaux de l'ancienne église, le conseil municipal lève un impôt extraordinaire pour la construction d'une nouvelle église dont les travaux s'achèvent en 1868[55].
Le , jour de Pentecôte, à la suite d'un premier accident sur la ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon à Vigeois en Corrèze, un train express qui devait emprunter la ligne interrompue a été dirigé sur Brive via Périgueux. Le train no 71 arrive à toute vitesse vers cinq heures du matin dans une courbe assez prononcée quand un attelage se rompt. La machine continue sa route et dépasse la station. Douze wagons sur dix-huit entrent les uns dans les autres, démolissant les bâtiments de la gare.
Des secours arrivent assez rapidement par la ligne de Nexon et de Saint-Yrieix. Parmi les décombres, on dénombre huit morts et une quarantaine de blessés. La cause du drame apparaît immédiatement. Il s'agit d'un écartement des rails au passage de la machine, la voie Brive - Périgueux n'ayant pas été construite en vue d'y faire circuler des express, il aurait fallu agir avec infiniment plus de prudence.
Sources d'informations :
Lors de la Seconde Guerre mondiale, le , le château de Rastignac est incendié par les troupes allemandes de la division Brehmer à la suite d’une opération de représailles contre la Résistance, et de nombreux objets d'art ainsi que 33 tableaux de collection de la galerie Bernheim-Jeune qui y étaient cachés depuis ont disparu[56] (parmi lesquels des Cézanne, des Manet, des Renoir, des Toulouse-Lautrec, un Matisse et un van Gogh)[57].
Ce même jour, une autre colonne motorisée de la division Brehmer — composée de 300 à 400 hommes — investit le bourg de La Bachellerie et s'y installe pendant quatre jours[58]. Onze personnes sont fusillées le et plusieurs dizaines de personnes — dont Marcel Michel le sénateur-maire de La Bachellerie, ainsi que le propriétaire du château de Rastignac — sont transportées à Périgueux[58]. Après quelques semaines de détention, certains sont libérés mais 33 femmes et enfants juifs sont déportés le à Auschwitz-Birkenau, dont seulement cinq femmes reviendront[58],[59]. Un autre habitant juif de la commune est fusillé le à Saint-Rabier et deux autres le au cimetière d'Azerat[58].
La commune de La Bachellerie a, dès 1790, été rattachée au canton de la Bachellerie qui dépendait du district de Montignac jusqu'en 1795, date de suppression des districts. Lorsque ce canton est supprimé par la loi du 8 pluviôse an IX () portant sur la « réduction du nombre de justices de paix », la commune est rattachée au canton de Terrasson (devenu canton de Terrasson-la-Villedieu en 1963, puis renommé en canton de Terrasson-Lavilledieu en 1997) dépendant de l'arrondissement de Sarlat (devenu l'arrondissement de Sarlat-la-Canéda en 1965)[4].
Lors de la réforme de 2014 entrée en vigueur à l'occasion des élections départementales de mars 2015[60], la commune est rattachée au canton du Haut-Périgord Noir nouvellement créé, dont le bureau centralisateur est celui de Thenon.
Pour les élections législatives, la commune fait partie de la quatrième circonscription de la Dordogne.
Fin 2002, La Bachellerie intègre dès sa création la communauté de communes Causses et Vézère. Celle-ci est dissoute au et remplacée au par la communauté de communes du Terrassonnais en Périgord noir Thenon Hautefort, renommée communauté de communes Terrassonnais Haut Périgord Noir en .
La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2020[61],[62].
En 2023, la commune possède une école primaire publique : le groupe scolaire Victor-Grand[66]
Dans le domaine judiciaire, La Bachellerie relève[67] :
Pour la sécurité, la commune dépend de la brigade de gendarmerie de Thenon[68].
Les habitants de La Bachellerie se nomment les Bacheliers[69].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[70]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[71].
En 2021, la commune comptait 895 habitants[Note 7], en évolution de −1,43 % par rapport à 2015 (Dordogne : −0,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Il existe plusieurs associations à La Bachellerie.
En 2019[75], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 397 personnes, soit 44,4 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (68) a augmenté par rapport à 2013 (65) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 17,1 %.
Au , la commune compte, hors agriculture, 63 établissements[76], dont quarante-deux au niveau des commerces, transports ou services, dix relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, six dans la construction, et cinq dans l'industrie[77]
63 établissements[78] sont implantés à La Bachellerie au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 8],[79].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
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Nombre | % | % | |
Ensemble | 63 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres |
5 | 7,9 % | (10,2 %) |
Construction | 6 | 9,5 % | (14,2 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration |
22 | 34,9 % | (31,3 %) |
Information et communication | 1 | 1,6 % | (1,7 %) |
Activités financières et d'assurance | 0 | 0.0 % | (3,4 %) |
Activités immobilières | 0 | 0.0 % | (4,1 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien |
8 | 12,7 % | (14,5 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale |
10 | 15,9 % | (11,5 %) |
Autres activités de services | 11 | 17,5 % | (9,1 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 34,9 % du nombre total d'établissements de la commune (22 sur les 63 entreprises implantées à La Bachellerie), contre 31,3 % au niveau départemental[80].
Dans le secteur du BTP, parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, la « SARL les Compagnons réunis » (construction de bâtiments) située à La Bachellerie se classe en 50e position quant au chiffre d'affaires hors taxes en 2015-2016, avec 2 382 k€[81].
Blason | D'azur à un lion d'argent, armé, lampassé et couronné d'or posé sur une rivière du même et accompagné de neuf quartefeuilles d'or ordonnées en orle[88]. |
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Détails | Le lion et le champ d'azur sont repris des armes de la famille Chapt de Rastignac, la rivière symbolise le Cern et les quartefeuilles évoquent les hameaux du village. Adopté en 2015. |