La Part-Dieu | ||
![]() Les tours de la Part-Dieu vues depuis Fourvière. | ||
Administration | ||
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Pays | ![]() |
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Région | Auvergne-Rhône-Alpes | |
Métropole | Métropole de Lyon | |
Ville | Lyon | |
Arrondissement municipal | 3e arrondissement | |
Fonctions urbaines | Quartier tertiaire et résidentiel ; pôle d'échange multimodal | |
Géographie | ||
Coordonnées | 45° 45′ 40″ nord, 4° 51′ 26″ est | |
Site(s) touristique(s) | Centre commercial, Auditorium, Fort Montluc, Halles Paul Bocuse | |
Transport | ||
Gare | Gare de Lyon-Part-Dieu | |
Métro | ![]() ![]() |
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Tramway | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
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Bus | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
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Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Lyon
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La Part-Dieu est un quartier situé dans le 3e arrondissement de la ville de Lyon, en France. La Part-Dieu est considéré comme le deuxième centre-ville de Lyon après la Presqu'île et est le second quartier d'affaires français après La Défense. Conçu initialement comme une alternative au centre-ville ancien, ce quartier est devenu alors le premier quartier d'affaires de France hors Île-de-France. Il est essentiellement composé d'immeubles bas et de tours. C'est le « centre névralgique » de l'agglomération lyonnaise en tant que métropole d'équilibre en France ; important pôle d'échanges multimodal en France (et européen), ce quartier nouveau comporte les facilités d'accès à Lyon par l'avion, son accès direct par le train, l'accès à toute l'agglomération-département (métro-tramway-bus).
La combinaison initiale du projet de 1960 habitation-commerces-activité dans le tertiaire est toujours actuellement de circonstance pour garder le quartier « vivant » (économiquement actif et patrimoine architectural récent valorisé).
Situé sur la rive gauche (à l'est) du Rhône, ce quartier abrite notamment le centre commercial de La Part-Dieu et la gare de Lyon-Part-Dieu. Il est délimité à l'ouest par la rue Garibaldi, au sud par le quartier de la Buire, à l'est par la rue de la Villette et au nord par le cours La Fayette.
La Part-Dieu apparaît pour la première fois dans un accord de 1203 entre l'abbaye de Saint-Irénée de Lyon et un certain Jean Blanchard, qui reçoit le « dominium » d'une terre « au-delà du port du Rhône » qui est dite « a la part Deu », orthographe ancienne pour l'actuelle « Part-Dieu », que l'on peut comprendre comme la « propriété de Dieu » ou le « don de Dieu ». Une hypothèse de ce nom semble renvoyer à la nature marécageuse de la zone qui s'étend du quartier des Brotteaux (le « broteau » est une terre basse et inondable) à l'axe actuel du cours Lafayette : un homme pieux du XIIe siècle aurait vu, dans la partie sud épargnée par les eaux et rendue fertile, un don du Ciel.
Les terrains constituant actuellement le quartier de la Part-Dieu furent longtemps composés de champs et de terrains insalubres soumis aux inondations du Rhône. D'après un inventaire des biens de l'Hôtel Dieu, la terre aurait été donnée aux moines de Saint-Irénée, en 1150, par Guillaume de Fuer, d'une famille attestée du patriciat lyonnais. Les moines confient le domaine à des gestionnaires, comme Jean Blanchard en 1203.
À la fin du XVe siècle, ces terres sont rassemblées sous l'égide d'une famille noble, les Rousselet, qui les cède en 1571 à Jean Le Mort, secrétaire ordinaire de Catherine de Médicis. Jean Le Mort transforme la demeure qui existait déjà en une véritable maison forte. En 1620, l'ensemble est cédé à Amable de la Pelonce, noble et chevalier, qui la lègue en 1649 à Genis Dumas. En 1670, la seigneurie est la possession de Marc-Antoine Mazenod, ancien échevin de Lyon, qui la lègue par son testament de 1679 à sa fille Catherine, devenue en 1694 Madame de Servient. Les bâtiments sont situés à proximité de l'angle des rues André Philip et Chaponnay (noms en vigueur depuis les années 1970)[1]. Catherine de Servient les vend en viager aux Hospices civils de Lyon qui les récupèrent en 1737. Les Hospices civils les cèdent à leur tour en 1844 pour construire les casernes de la Part-Dieu, qui resteront en activité pendant plus d'un siècle.
En 1852, le quartier, alors dépendant de la Guillotière, est annexé à la ville de Lyon. Jusqu'alors, ⅘ du territoire de la rive gauche du Rhône sont encore occupés par les grandes fermes toujours en activité. L'évolution vers les pépinières et le maraîchage s'accentue, par exemple, autour de la place Danton actuelle, et son domaine de Champfleury[2]. En 1926, la municipalité de Lyon qui souhaite récupérer les terrains pour y construire un nouveau quartier, organise un concours d'architecture, dont le projet lauréat prévoit l'édification de deux tours. Ce projet ne voit cependant pas le jour, du fait de l'opposition de l'administration militaire.
![]() Commerces Tour Palatine Grand Lyon Imm. B.Pop. Imm. Le Britannia Imm. Caisse d'Epargne Cité administrative d'État |
Le Quartier de la Part-Dieu
Après la libération sous l'impulsion de Eugène Claudius-Petit et Laurent Bonnevay le quartier est le lieu de l'expérimentation d'urbanisme style « mouvement moderne » avec une architecture « corbuséenne »[3]. Au milieu des années 1950, s'engage l'opération « Brotteaux-Part Dieu » qui vise à assainir une large partie du troisième et du sixième arrondissements de Lyon[note 1],[5].
En 1957, le ministère de la Défense vend les terrains de la caserne à la ville de Lyon, qui confie l'aménagement à la SERL (Société d’équipement du Rhône et de Lyon)[6]. Au début des années 1960, le projet d'aménagement de la Part-Dieu se transforme pour réaliser un véritable « centre directionnel ». Le programme de ce « centre directionnel » est présenté en 1963 par l'architecte Charles Delfante, nommé urbaniste en chef par le maire de Lyon Louis Pradel.
De 1948 à 1958, le Groupement d'Urbanisme de la Région Lyonnaise élabore le plan directeur approuvé en 1962[7]. À l'origine, dans les différents projets, le centre a navigué entre l'ouest lyonnais (sur une côte trop éloignée), la Presqu'île (trop petite), et La Part-Dieu.
En définitive, le projet a été stabilisé à La Part-Dieu ; on y prévoit de réaliser un nouveau quartier central[note 2], qui comprendrait un pôle culturel (comprenant une bibliothèque, une salle de concert…)[note 3], un pôle commercial, un pôle de bureaux privés (à la condition que les bureaux soient destinés à l'accueil du public), un pôle administratif (dont une annexe de la mairie de Lyon) et des logements. « Le projet change progressivement de nature » (C. Delfante,sic)…
Le pôle culturel se réduit à la Bibliothèque et à l'Auditorium, chacun à une extrémité du site. L'axe est-ouest est « détruit » (C. Delfante,sic) par le centre commercial qui enjambe la rue Servient. Une gare était envisagée dans les années 1960 à l'emplacement des terrains du PLM Marseille et Grenoble très utilisés en zone d'activité commerciale par la SNCF, mais le projet est abandonné avant de resurgir en 1971, par suite de la décision de construire un train rapide, le futur TGV, qui implique de remplacer l'ancienne gare des Brotteaux. La nouvelle gare ouvre ses portes en 1983, deux ans après l'inauguration de la ligne à grande vitesse reliant Paris à Lyon en 1981.
La Part-Dieu voit le jour[9], lentement. Un gigantesque centre commercial (120 000 m2, alors qu'il était prévu 50 000 m2) voit le jour. Des immeubles se construisent péniblement jusqu'en 1972, puis rapidement l'ensemble des îlots trouvent preneur. Seuls les lots « R » et « J » restent vides. Le lot « R » accueille la tour Oxygène[10] en .
Achevée en 2015, la Tour Incity devient à son tour la plus haute tour de Lyon, et le plus haut gratte-ciel de France hors Paris (3e plus haut en comptant Paris)[11]. Dans la seconde partie de la décennie 2010, le quartier de la Part-Dieu est l'objet d'importants travaux, comme ceux autour de la gare, visant à adapter ce lieu à l'afflux de voyageurs, ou encore comme les travaux de l'extension du centre commercial[12],[13].
Ce quartier voué au tertiaire possède peu de logements et est caractéristique de l'urbanisme sur dalle, en vogue durant les Trente Glorieuses. Les architectes en sont Jacques Perrin-Fayolle, Jean Sillan et Jean Zumbrunnen sous la direction de Charles Delfante. L'un des objectifs de cet emploi d'une dalle consiste notamment à créer une nette séparation des flux motorisés et du stationnement par rapport aux autres modes de déplacement. Cette technique est aujourd'hui considérée comme la source de nombreuses difficultés de fonctionnement et de perception de la ville : création en sous-sol et en terrasse de zones désertées et peu sûres, déconnexion de la ville de la réalité du terrain, de son histoire, de son relief, transition souvent ratée avec les quartiers voisins, dangerosité constatée des « raccourcis » (pris au niveau circulation automobile) utilisés par les piétons.
De fait, la réalisation du niveau piétons ne put atteindre ses objectifs, parce que la Cité administrative d'État fut construite d'emblée en dérogation aux règles devant permettre une circulation globale sur tout le quartier.
Cependant après la destruction des passerelles et la mise à niveau du sol des circulations piétons et vélos, le toit du « Crayon » illuminé, la devanture du centre commercial et les enseignes publicitaires sur la gare soulignent la modernité du quartier. Elle suit l'évolution de la notion de « ville-lumière » avec la mise valeur du patrimoine, une conséquence de la technique (led) et de la tradition de la Fête des Lumières. Les éclairages du boulevard Vivier-Merle (néons bleus sur les bâtiments, lampadaires de même couleur) et de la bibliothèque (illuminée par un faisceau dirigé vers le ciel), sont particulièrement remarquables. Mais on peut souligner également le sommet de la Tour Oxygène éclairé par un défilement de plusieurs couleurs.
Depuis 2010, la Métropole de Lyon a lancé un projet urbain destiné à renouveler le quartier et faire de Lyon Part-Dieu une référence internationale en matière d'innovation urbaine et de performance économique d'ici 2030. Il repose sur la coproduction entre acteurs privés et publics. Depuis 2015, le projet est conduit par une Société Publique Locale (SPL), outil d'aménagement de la Métropole et de la Ville de Lyon sur un périmètre de 177 hectares.
Une flamme postale est spécialement dédiée en 1995 aux 20 ans de la Part-Dieu et est donc intitulée La Part Dieu 20 ans 1975 1995.
À noter ces chiffres-clefs de 2015 :
Les déplacements urbains sont facilités sur le site de la Part-Dieu par le maillage du réseau des TCL : de nombreuses lignes de bus ont un terminus à la Part-Dieu ; la ligne B du métro et les tramways T1, T3 et T4 y passent ; le quartier est aussi desservi par les lignes fortes de trolleybus C1, C2 et C3.
Depuis le , le tram-train Rhônexpress, géré par SYTRAL Mobilités et exploité par une filiale de Transdev, relie la Part-Dieu à l'aéroport Saint-Exupéry.
Les sept tours actuellement construites à la Part-Dieu d'au moins 80 mètres sont la tour Incity, la tour To-Lyon, la tour Part-Dieu, la tour Silex 2, la tour Oxygène, la tour Swiss Life, et la tour EDF Lyon. Les constructions futures de tours tendent à composer une skyline et à s'inscrire dans un panorama urbain qui s'inspire de la chaîne des Alpes[14].
Les principales tours du quartier d'affaires de la Part-Dieu :
Place | Nom | Date de livraison | Hauteur | Étages | État |
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1 | Tour M2 | Inconnue | 215 | 55 | En projet[15] |
2 | Tour Incity | 2015 | 200 | 39 | Construite |
3 | Tour To-Lyon | 2023 | 170 | 43 | Construite |
4 | Tour Part-Dieu | 1977 | 165 | 42 | Construite |
5 | Tour Silex 2 | 2021 | 130 | 32 | Construite |
6 | Tour Oxygène | 2010 | 116 | 28 | Construite |
7 | Tour Swiss Life | 1982 | 82 | 21 | Construite |
La tour Part-Dieu, encore couramment appelée « tour du Crédit lyonnais » (ancienne dénomination avant 2008) ou « le Crayon » en raison de sa forme, se situe aux abords du centre commercial (esplanade) et a constitué pendant de nombreuses années l'unique gratte-ciel de Lyon (165 mètres pour 42 étages). Bâtie de 1972 à 1977, c'est l'ouvrage du cabinet américain Araldo Cossutta & Associates, avec un hôtel et un restaurant panoramique au 32e étage de la tour.
La tour Swiss Life, toute vitrée, rectangulaire et d'une largeur importante, est située angle boulevard Marius-Vivier-Merle et rue de Bonnel. Il s'agit de la quatrième tour la plus haute du quartier depuis l'édification de la tour Oxygène et la tour Incity. Elle accueille notamment la société Swiss Life. Une sculpture de plaques métalliques identiques (au logo évidé Swiss Life) soudées symbolisant une main aux doigts tournés vers le haut (qui recueille) est exposée devant la fosse qui entoure la tour.
La ville de Lyon s'est dotée en 2015 d'une troisième tour : Incity. La tour, qui culmine à 200 mètres grâce à son antenne[16] et dont le toit s'élève à 170 mètres de haut, est devenue la première tour BBC (Bâtiment Basse Consommation) de centre-ville. Avec 39 étages, Incity offre une surface de 42 000 m2 de bureaux. Les architectes Denis Valode et Albert Constantin ont conçu ce projet, dirigé par Sogelym Dixence. Incity est la plus grande en taille et chronologiquement la 6e tour de Lyon, après la tour Part-Dieu (165 m), la tour Oxygène (115 m), la tour Panoramique (90 m, 1972, immeuble d'habitation), la tour Swiss Life (82 m) et la Tour EDF Lyon (80 m).
Elle a remplacé la Tour UAP inoccupée depuis 1994 et déconstruite en 2012.
D'une hauteur de 80 mètres, la tour EDF Lyon de la Part-Dieu accueillait le siège régional d'EDF. Elle a été construite en 1975 selon les plans de l'architecte Jean Zumbrunnen.
Cette tour est vidée de ses occupants depuis 2013 et devrait être rehaussée à 129 mètres dans le cadre du programme Silex 2.
L'année 2006 a marqué le coup d'envoi de la réalisation d'une nouvelle tour lyonnaise, la tour Oxygène, à proximité de l'actuelle tour Part-Dieu (en place du « Lot R », à l'angle du Centre Commercial et de la rue de Bonnel) et de la gare TGV. Conçue par le cabinet Arte Charpentier & Associés, la tour Oxygène, haute de 117 mètres, comprend un ensemble commercial (le « Cours Oxygène ») de 11 000 m2 de surface de vente relié au centre commercial existant (25 magasins supplémentaires), ainsi que 28 000 m2 de bureaux dans la tour. La SNCF a installé ses directions nationales de l'informatique et des télécommunications dans ce nouveau bâtiment, ainsi que l'ADERLy (l'Agence de Développement Économique de la Région Lyonnaise), considérée comme étant le « World Trade Center » de Lyon, auparavant installée à la Chambre de Commerce de Lyon. La construction a démarré au premier semestre 2007, et l'inauguration a eu lieu le .
Le chantier de cette tour de 170 mètres de hauteur a démarré en 2019[17] avec la démolition des anciens immeubles présents à l'entrée de la gare de Lyon-Part-Dieu, puis avec la pose de la première pierre en septembre de la même année[18] au niveau de la place Charles-Béraudier. La livraison de l'ensemble immobilier a eu lieu le [19].
Les immeubles d'habitation de Moncey-Nord est une opération de 1956-1965 avant la constitution du plateau de La Part-Dieu. Un petit centre commercial entre les immeubles y est mis.
On construit devant cet ensemble les nouvelles halles, qui déménagent du quartier des Cordeliers. Elles sont destinées au commerce de bouche et de produits fins, et inaugurées en 1971.
Rénovées en 2006 par une façade en verre, elles ont été baptisées du nom du célèbre cuisinier de Collonges-au-Mont-d'Or, Paul Bocuse. Elles accueillent environ 1,2 million de visiteurs par an.
Face à la gare, le centre commercial de La Part-Dieu est un immense complexe (127 300 m2) de plus de 260 boutiques. Accueillant près de 100 000 visiteurs chaque jour, il était le plus grand centre commercial de centre-ville d'Europe à sa création en 1975[20]. En 2011, l'intérieur du centre commercial fut entièrement rénové. Le groupe Unibail-Rodamco, copropriétaire et gestionnaire du centre, a confié à l'agence hollandaise MVRDV un vaste projet de rénovation et d'ouverture du centre sur la ville[21].
Auparavant appelée la CoUrLy, la Communauté Urbaine du Grand Lyon fut équipée, dans et dès l'origine de ce quartier, d'un siège où se rassemblent les conseillers communautaires, aujourd'hui nommé Hôtel du Grand-Lyon depuis la loi de décentralisation de Gaston Defferre en 1983, la dénomination « Grand-Lyon » ayant été décidée par l'assemblée sous le mandat de Raymond Barre (1995 - 2001).
En 2015, la Communauté Urbaine devenant métropole Européenne, l'Hôtel du Grand Lyon devient, de fait, le siège de la métropole de Lyon.
Construit en 1975, l'auditorium Maurice-Ravel est une salle de concert qui compte 2 120 places. Principalement orienté vers la musique classique, il accueille également des concerts de musique du monde, de jazz, de variétés et des ciné-concerts. Il est le siège de l'Orchestre national de Lyon. Une campagne de rénovation a sensiblement amélioré son acoustique. L'auditorium est également dépositaire de l'orgue historique du palais du Trocadéro (1878), un Cavaillé-Coll dont la rénovation totale est prévue pour 2009 et qui, après une éclipse, est largement utilisé depuis la saison 2006-2007.
Ouverte au public en 1972, la bibliothèque de la Part-Dieu, conçue sous la direction d'Henri-Jean Martin, alors directeur de la bibliothèque, est la plus grande bibliothèque municipale de France (27 290 m2)[22]. Son élément architectural le plus visible est son silo à livres, de couleur noire, qui contient 1,8 million de documents, du Moyen Âge à nos jours. En 2007, une entrée principale a été ouverte face à la gare, plus visible que l'entrée d'origine, cachée par le centre commercial.
Hauts-lieux de mémoire et d'histoire, le fort Montluc et la prison Montluc, respectivement construits en 1831 et en 1921, constituent l'extrémité Sud-Est du quartier de la Part-Dieu. La prison Montluc a notamment servi pendant la Seconde Guerre mondiale de lieu de détention pour les résistants et les juifs. Jean Moulin, Marc Bloch, les enfants d'Izieu et plus de 8 000 juifs y ont été incarcérés.
Située dans le secteur Part-Dieu Sud, les archives départementales et métropolitaines occupent depuis 2014 un nouveau bâtiment d'une surface utile de 13 783 m2 dont le projet a été créé à l'agence lyonnaise Bruno Dumetier. Le bâtiment est composé d'un socle en basalte, d'un corps principal en métal (alliage d'aluminium et de cuivre) pour les magasins et d'un couronnement en verre pour les bureaux dégage une impression de solidité et de transparence.
Situé de part et d'autre de l'avenue Félix Faure, entre les rues Général Mouton-Duvernet et Jeanne Hachette, cet espace public verdoyant était anciennement appelé Esplanade du Dauphiné. Il est renommé en 2014 en hommage à l'homme d'État sud-africain, prix Nobel de la Paix.
Un ensemble d'immeubles de bureaux abritent différents services administratifs : centre des impôts, direction régionale de l'INSEE, direction régionale de l'équipement, etc.
Le changement de population entre les premiers occupants locataires du parc essentiellement social du quartier a eu lieu au tournant du XXIe siècle, avec la nouvelle accession à la propriété par des nouveaux habitants (rotation globale habituelle en centre-ville de grosse commune)[note 4].
L'association Habitat Jeune est une association gestionnaire de foyers de jeunes travailleurs. Elle propose des logements et des services pour des jeunes de 16 à 32 ans. Ces locations sont accessibles aux jeunes actifs (étudiants, jeunes en formation, stagiaires, apprentis, jeunes en alternance, salariés…). La résidence Habitat Jeune Part-Dieu, où se situe également le siège social de l'association, est ouverte depuis le . Elle propose 193 logements (logement individuel ou en colocation) tout équipés, une salle informatique, un restaurant…
La Part-Dieu accueille plusieurs établissements d'enseignement supérieur, notamment les écoles de commerce ISG et MBway[23], ou encore les écoles d'ingénieurs IPSA (aérospatiale)[24] et Sup'Biotech (biotechnologies).
De 2010 à 2014, la Métropole de Lyon a lancé un projet urbain dans le quartier de la Part-Dieu, au sein de la Mission Part-Dieu. Conçu par l'équipe d'urbanistes-architectes de l'AUC, ce projet se développe autour des questions de mobilités, de performance économique et de qualité de vie dans un quartier situé en centralité métropolitaine.
Sans faire table rase du passé et du style architectural de la Part-Dieu, le projet renouvelle le quartier en articulant réhabilitations et constructions neuves, pour « reconstruire la ville sur elle-même » dans le respect de l'identité des lieux.
Depuis 2015, le projet est conduit par une Société publique locale (SPL), outil d'aménagement de la Ville et de la Métropole de Lyon sur un périmètre de 177 hectares, et co-produit par un grand nombre d'acteurs privés et publics.
Les objectifs du projet à l'horizon 2030 :
Le projet en quelques chiffres :
Le projet urbain identifie quatre secteurs de projets aux enjeux différenciés :
L'un des éléments de dysfonctionnement au début des années 2000 du quartier de la Part-Dieu tenait à son urbanisme de dalle qui fragmente l'espace public en plusieurs niveaux et rend les circulations piétonnes difficiles. Elles sont obligées à se rattacher à des circulations verticales en fait ponctuelles qui s'avèrent insuffisantes, les passerelles ayant été supprimées pour des raisons de sécurité ou bien n'ont pas été réalisées.
Pour y remédier, le projet urbain des décennies 2000-20 suit l'idée d'un « sol facile » : les espaces publics (ou accessibles au public dans le secteur habitat pour tisser du lien entre les immeubles et le sol) sont redessinés à partir des flux et ses usages, entre les espaces en hauteur et les terrasses (les escaliers mécaniques les plans inclinés sont envisagés en plan-masse au cours du projet et formulés en suivant les déclarations des acteurs qui se présentent).
Cette « multi-fonctionnalité » est encouragée par l'obligation de créer des « socles actifs » (rez-de-chaussée de commerces et/ou services) dans l'objectif de dessiner à terme un « quartier plus vivant » et des espaces publics mieux connectés aux bâtiments, selon l'argument public des décideurs politiques du projet .
Dans chaque nouveau programme jusqu'en 2020, la Part-Dieu a été déclarée centre urbain de même importance que Bellecour. Il a été installé la connectivité rapide entre quartiers de Lyon (intra et extra muros) par les transports en commun sur rail. En surface à Lyon, le SYTRAL a opté pour la capacité des bus à se dévier de leur itinéraire suivant les travaux urbains.