D’après les données Corine land Cover, le ban communal de 1434 hectares comprend en 2011, plus de 27 % de terres arables, 27 % de prairies, 35 % de foret et seulement près de 2 % de zones urbanisées[2].
Le ban communal est fortement arrosé par les ruisseaux[2] suivants : Le Terrouin (sur 2,819 km),Ruisseau de Menil-La-Tour (sur 3,308 km), Ruisseau du Moulin de Lacore (sur 4,186 km), Ruisseau de la Naue (sur 1,533 km), Ruisseau de Rehanau (sur 0,219 km), Rupt de Bagneux (sur 0,005 km)
Le territoire est limité à l'ouest par le Terrouin qui ceinture avec le ruisseau des Frax (?) un vaste espace boisé : le bois de Lagney, la route départementale n° 904 ferme l'espace à l'est.
Le bourg de type village-rue, situé au sud de la forêt de la Reine, semble avoir évolué le long de l'actuelle RD 908 à partir du lieu-dit très ancien le Rozoy (le Rosoir).
Étant donné la proximité du site des Roises[3] à Lucey, il est possible de voir ainsi une toponymie possible de cet ancien lieu, lié à l'activité de rouissage du chanvre.
Lagney (ban communal).
Entrée de Lagney.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de cinq communes :
La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de la Naue, le ruisseau de Menil-La-Tour, le ruisseau de Rehanau, le ruisseau du Moulin de Lacore et le Terrouin[4],[Carte 1].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 849 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey à 18 km à vol d'oiseau[7], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 810,4 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,1 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].
Au , Lagney est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[13]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (63,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (35 %), prairies (27,7 %), terres arables (27,6 %), cultures permanentes (6,7 %), zones urbanisées (3 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Larneyum, Laviniacum (1033) ; Capella de Lagniaco (1051) ; Vineæ de Lagneio (1179) ; Laugney (1299) ; Langney (1352) ; Langneyum (1402) et Lagny (1594), sont les différentes graphies recensées par le Dictionnaire topographique du département de la Meurthe[17].
Les répertoires archéologiques[21] mentionnent une voie se rendant de Ménil-la-Tour à la Meuse qu'il est difficile de positionner au nord de la commune ou sur la commune voisine de Sanzey :
«Voie antique de Ménil-la-Tour à la Meuse, par Boucq, passant à l'extrémité Nord-Ouest du territoire.» ou «Restes d'une voie allant du Sud au Nord à l'extrémité orientale du territoire. Un embranchement s'en détachait, allant vers la Meuse, par Sanzey et Boucq. »
Beaupré signale dans son ouvrage sur la Meurthe[21] :
« En 1837, en reconstruisant l'église, on déterra des squelettes ensevelis dans des troncs d'arbres ; quelques-uns étaient accompagnés d'armes. À la Haye le-château, et au lieu-dit d'éventé, traces d'anciennes habitations ; en ce dernier endroit, médailles, dont une en or. »
La nécropole située sous l’église a été rattachée à la civilisation mérovingienne par les archéologues[22], la carte archéologique de Gaule[23] est plus circonspecte quant aux trouvailles sur les autres lieux-dits, bien que la logique voudrait que ces indices soient ceux d'une occupation gallo-romaine (Villa ?).
Les communes voisines de Lucey et surtout Royaumeix ont été assez riches en découvertes archéologiques, aujourd'hui présentées dans les musées de Toul et de Nancy.
Les sources indiquent qu'en 1051[24], le village dépendait de l'abbaye de Poussay et n'était alors qu'une chapelle, et qu'il passa au chapitre de la cathédrale de Toul en 1334[25]. Par ailleurs la présence de deux pressoirs à vin, habituellement de privilège du temporel laisse supposer la main mise de deux seigneurs sur la commune.
Le , le duc Charles IV, à l'exemple de quelques-uns de ses prédécesseurs,prend sous sa sauvegarde et protection les habitants de Lagney près Lucey, moyennant une redevance de 12 deniers par ménage[25].
En 1626, l'abbaye de Poussay céda son droit de nommer l'officiant de Lagney au chapitre de la cathédrale de Toul. Les deux tiers des grosses et petites dimes revenaient aux chanoines toulois et le dernier tiers au curé. En 1695, la nef de l'église de Lagney fut apparemment remise en état par les paroissiens ; le chapitre de Toul confirma, en 1741, que des réparations ont bien été effectuées[26].
E. Grosse indique, en 1836, dans son dictionnaire statistique, quelques chiffres économiques : le territoire est de 1434 hectares cadastrés, dont 636 en terres arables, 453 en forêts, 140 en près et 135 en vignes, dont les produits sont assez estimés[27].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].
En 2021, la commune comptait 497 habitants[Note 4], en évolution de −0,8 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
E. Grosse[27] indique, en 1836, dans son dictionnaire statistique, quelques chiffres économiques :
le territoire est de 1434 hectares cadastrés, dont 636 en terres arables, 453 en forêts, 140 en près et 135 en vignes, dont les produits sont assez estimés.(cf. carte historique du vignoble lorrain)
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[34]), la commune de Lagney était majoritairement orientée[Note 5] sur la polyculture et le poly - élevage (auparavant même production ) sur une surface agricole utilisée[Note 6] d'environ 848 hectares (supérieure à la surface cultivable communale) en nette augmentation depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 400 à 322 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 8 (10 auparavant) exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 19 unités de travail[Note 7]. (15 auparavant).
Église XIXe s. dédiée à saint Clément (pape et martyr). Reconstruction de l'église en 1837. Dans l'église diverses statues dont celle de saint Pierre Fourier et une chasse contenant des reliques de saint Pierre Fourier.
Calvaires de la commune (utilisés lors des processions des rogations)
Chemin de la croix le Parrain (3 calvaires)
Chemin de la croix Colas au puits Morson (3 calvaires)
Le bâtiment de l'ancienne mairie-école, la mairie mitoyenne aux deux écoles, à droite celle des garçons, à gauche celle des filles, qui était aussi asile.
De gueules à trois cailloux d'argent au chef du même chargé d'une ancre de marine de gueules accostée de deux grappes de raisins de pourpre feuillées de sinople.
Détails
Lagney dépendait du Chapitre de la cathédrale de Toul d’où les cailloux. L’ancre de marine symbolise Saint Clément, patron de la paroisse. Les grappes de raisin indiquent la richesse du pays. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
« Lagney », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
↑Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
↑Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.
↑« Fiche communale de Lagney », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Imprimerie impériale, 1862
↑Aude Wirth, Les Noms de lieux de Meurthe-et-Moselle, Dictionnaire étymologique, Haroué, Gérard Louis, .
↑Cote : NUMM-33691
Auteur :Société d'archéologie lorraine
Titre(s) :Mémoires de la Société d'archéologie lorraine
Publication :A. Lepage (Nancy)
LAGNEY. Voie supposée romaine, de Ménil-la-Tour à la Meuse, par Boucq, passant à l'extrémité nord-ouest du territoire. Ancien village déjà indiqué dans les chartes au VIIe siècle et en possession d'une cure au Xème (C.). En reconstruisant l'église, en 1857, découverte de sépultures déposées dans des troncs d'arbres en guise de tombeaux quelques-unes étaient accompagnées d'armes. A la Haie-le-Château et au Haut-d'Eventé, traces d'anciennes habitations en ce dernier canton, il a été trouvé des monnaies...
↑ a et bJules (1859-1921) Auteur du texte Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle, époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, par le Cte J. Beaupré,..., (lire en ligne), p. 80.
↑Jacques Guillaume, « Legoux René, La nécropole mérovingienne de Cutry (Meurthe-et-Moselle). (Mémoires publiés par l’Association française d’Archéologie mérovingienne, Tome XIV). Saint-Germain-en-Laye, 2005, 543 p. dont 16 en couleur, 201 pl., 1 pl. h.t. », Revue archéologique de l’Est, no Tome 54, , p. 402–405 (ISSN1266-7706, lire en ligne, consulté le ) :
« Quant aux douze tombes en tronc d’arbres, fort intéressantes, car de haute époque et regroupées dans un même secteur, signalons qu’elles sont connues dans d’autres nécropoles de Meurthe-et-Moselle, notamment à Andilly, Burthecourt-aux-Chênes, Crion et Lagney. »
↑Augustin Calmet, Histoire ecclésiastique et civile de Lorraine, qui comprend ce qui s'est passé de plus mémorable dans l' archevêché de Trèves, et dans les évêchés de Metz, Toul et Verdun, depuis l'entrée de Jules César dans les Gaules jusqu'à la mort de Charles V, duc de Lorraine, arrivée en 1690, avec les pièces justificatives... Le tout enrichi de cartes géographiques, de plans de villes... par le R. P. Dom Augustin Calmet,..., Jean-Baptiste Cusson, (lire en ligne), p. 431 Preuves de l'Histoire de Lorraine - Fondation de l'Abbaye de Poussay.
↑ a et bHenri (1814-1887) Auteur du texte Lepage, Les communes de la Meurthe : journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département.... Volume 1 : par Henri Lepage,..., (lire en ligne), p. 530
« Par lettres datées de la Saint-Remy 1344, le chapitre de la cathédrale de Toul rachète d'Henri,comte de Bar, les villages de Lucey et de Langney,qui avaient été engagés à son père Edouard par l'évèque Thomas de Bourlémont, et déclare quitter ledit comte des prises et dommages qu'il a pu faire sur les terres de son église pendant lesguerres qu'il avait eues, en 1342, avec le duc de Lorraine. »