Le Bignon-Mirabeau

Le Bignon-Mirabeau
Le Bignon-Mirabeau
L'église Saint-Jean-Baptiste.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Loiret
Arrondissement Montargis
Intercommunalité Communauté de communes des Quatre Vallées
Maire
Mandat
Jean-Luc D'Haeger
2020-2026
Code postal 45210
Code commune 45032
Démographie
Gentilé Bignonais
Population
municipale
311 hab. (2021 en évolution de −4,01 % par rapport à 2015)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 08′ 56″ nord, 2° 55′ 25″ est
Altitude Min. 120 m
Max. 141 m
Superficie 12,83 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Courtenay
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Liens
Site web http://lebignonmirabeau.com

Le Bignon-Mirabeau est une commune française, située dans le département du Loiret en région Centre-Val de Loire.

Ses habitants se nomment les Bignonais et les Bignonaises[1].

Géographie

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Localisation et communes limitrophes

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La commune du Bignon-Mirabeau se trouve dans le quadrant nord-est du département du Loiret, dans la région agricole du Gâtinais pauvre[2]. À vol d'oiseau, elle se situe à 80,2 km d'Orléans[3], préfecture du département, à 21,0 km de Montargis[4], sous-préfecture, et à 11,6 km de Ferrières-en-Gâtinais, ancien chef-lieu du canton dont dépendait la commune avant . La commune fait partie du bassin de vie de Ferrières-en-Gâtinais[5].

Carte
Carte de la commune avec localisation de la mairie.
Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte avec les communes environnantes

Les communes les plus proches sont : Chevry-sous-le-Bignon (2 km), Rozoy-le-Vieil (2,9 km), Pers-en-Gâtinais (3,4 km), Jouy (4,4 km, dans l'Yonne), Chevannes (4,8 km), Bazoches-sur-le-Betz (5 km), Égreville (5 km, en Seine-et-Marne), Bransles (6,7 km, en Seine-et-Marne), Villebéon (6,9 km) et Mérinville (7,3 km)[6].

Rose des vents Égreville
(Seine-et-Marne)
Jouy
(Yonne)
Rose des vents
Chevry-sous-le-Bignon N Bazoches-sur-le-Betz
O    Le Bignon-Mirabeau    E
S
Pers-en-Gâtinais Rozoy-le-Vieil

Géologie et relief

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La commune se situe dans le sud du Bassin parisien, le plus grand des trois bassins sédimentaires français. Cette vaste dépression, occupée dans le passé par des mers peu profondes et des lacs, a été comblée, au fur et à mesure que son socle s’affaissait, par des sables et des argiles, issus de l’érosion des reliefs alentours, ainsi que des calcaires d’origine biologique, formant ainsi une succession de couches géologiques[7].

Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant du Cénozoïque, l'ère géologique la plus récente sur l'échelle des temps géologiques, débutant il y a 66 millions d'années, et du Mésozoïque, anciennement appelé Ère secondaire, qui s'étend de −252,2 à −66,0 Ma. La formation la plus ancienne est de la craie blanche à silex remontant à la période Crétacé. La formation la plus récente est des alluvions récentes des lits mineurs remontant à l’époque Holocène de la période Quaternaire. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « n°330 - Chéroy » de la carte géologique au 1/50 000ème du département du Loiret[8],[9] et sa notice associée[10].

Carte géologique de la commune
Ère Période Époque Formations géologiques
Cénozoïque
(0 - 66.0)
Quaternaire
(0 - 2.58)
Holocène
Fz  : alluvions récentes des lits mineurs, Holocène
FC  : alluvions et colluvions du fond des vallées secondaires, Holocène
Pléistocène
qOE  : Limons et Loess, Quaternaire
Néogène
(2.58 - 23.03)
Pliocène  non présent
Miocène  non présent
Paléogène
(23.03 - 66.0)
Oligocène  non présent
Éocène
e4PN  : poudingue de Nemours, Paléocène-Éocène inférieur
Paléocène  non présent
Mésozoïque
(66.0 - 252.17)
Crétacé
(66.0 - ≃145.0)
c5Cr  : craie blanche à silex, Campanien

La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 12,83 km2[11],[Note 1]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 12,77 km2[9]. Son relief est relativement plat puisque la dénivelée maximale atteint 21 mètres. L'altitude du territoire varie entre 120 m et 141 m[14].

Hydrographie

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Réseau hydrographique de Le Bignon-Mirabeau.

Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 5,69 km, comprend un cours d'eau notable, le Betz (3,756 km), et deux petits cours d'eau dont le cours d'eau 01 de Gaugé (0,526 km) et le fossé 01 des Morailles (1,403 km)[15].

Le Betz, d'une longueur totale de 34,4 km, prend sa source dans l'Yonne dans la commune de Domats et se jette dans le Loing à Dordives, après avoir traversé 8 communes[16]. Sur le plan piscicole, le Betz est classé en première catégorie piscicole. L'espèce biologique dominante est constituée essentiellement de salmonidés (truite, omble chevalier, ombre commun, huchon)[17].

Lieux-dits et écarts

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Les distances entre parenthèses indiquent, en kilomètres, les positions des lieux-dits et écarts par rapport au bourg par la route : les Roullets (1,3 km) ; la Ratonnierie (2 km) ; les Charpantiers (2,6 km) ; les Chalumeaux (3,3 km) ; les Bordes (2,4 km) ; les Dupuis (1,4 km) ; la Sauvagerie (3 km) ; le Buisson (0,5 km) ; Bouttcourt (2 km) ; les Bellemains (1,5 km).

Bignon est un mot de langue d'oïl bien implanté en Morvan, Poitou, Anjou, Centre et Mayenne , qui désignait une « eau qui jaillit du sol, une source avant sa sortie de terre ».
Le sens du toponyme est donc « la source », plus précisément « source dans un champ ». Le nom commun a continué d'être utilisé au Moyen Âge, ce qui explique la présence d'un article.

En 1889, le village accole à son nom d'origine le nom de Mirabeau[18].
Mirabeau signifie « lieu élevé, bien en vue ».

Dans la 1re moitié du XIVe siècle, Jean de Duisy est sire du Bignon (ou du Buignon) en Gâtinais[19], et son fils François de Duisy, également seigneur de Préfontaines, a pour fille héritière Marie de Duisy qui transmet à son mari Philippe de Savoisy sire de Seignelay (fief acquis en 1372), chambellan de Charles V puis de Charles VI. Marie et Philippe ont pour enfants le Grand-bouteiller Charles et sa sœur Isabelle/Elisabeth de Savoisy. Cette dernière épouse en 1388 Jean (III) de Melun seigneur de La Borde, d'Esprennes (Eprunes), Courtery et Dannemois, † ap. 1420, maître-enquêteur des Eaux-et-Forêts de France, Champagne et Brie, conseiller-chambellan du roi Charles.

Les Melun de La Borde[20],[21],[22] vont garder le fief jusqu'au XVIIIe siècle : Guillaume de Melun, † vers 1445/1447, sire du Bignon et du Mez-lès-Melun, cousin germain du Grand-maître Charles, a pour fils Louis, † vers 1509, abbé de Ste-Colombe en 1486, qui cède Le Bignon à Museau de Morelet en . Mais son cousin Antoine Ier de Melun (fils d'un Louis de Melun sur lequel les généalogies divergent : demi-frère cadet du Grand-maître Charles et sire de Lezay, ou plutôt oncle paternel dudit Grand-maître ?) le rachète dès /1506 et ses descendants — la branche de La Louptière-Bignon-d'Esgligny — le conservent désormais.

Antoine II de Melun (1663-1731), marie en 1697 Marguerite-Marie-Françoise des Fossés, † 1735 au Bignon : leur fille Louise-Antoinette-Thérèse de Melun, née en 1710, épouse en 1734 François de Laurens marquis de St-Martin[23], qui vend Le Bignon en 1740 au marquis de Mirabeau, alias l'Ami des Hommes (1715-1789), qui en devient donc le seigneur justicier. Son fils, le célèbre comte de Mirabeau, héros des débuts de la Révolution, naquit en 1749 au château de Bignon[24]. En 1789, la famille doit vendre le château à Adrien Duport (voir plus bas).

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[25]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[26].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 726 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[25]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Savigny/clairis », sur la commune de Savigny-sur-Clairis à 15 km à vol d'oiseau[27], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 732,3 mm[28],[29]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[30].

Au , Le Bignon-Mirabeau est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[31]. Elle est située hors unité urbaine[32]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[32].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (75,5 %), forêts (21,2 %), zones humides intérieures (3,3 %)[33].

L’évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Voies de communication et transports

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Réseau routier principal de la commune de Le Bignon-Mirabeau (avec indication du trafic routier 2014).

Risques naturels et technologiques

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La commune du Bignon-Mirabeau est vulnérable à différents aléas naturels : climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), mouvements de terrains ou sismique (sismicité très faible). Elle est également exposée à un risque technologique : le risque de transport de matières dangereuses [34]. Entre 1989 et 2019, six arrêtés ministériels ayant porté reconnaissance de catastrophe naturelle ont été pris pour le territoire de la commune : quatre pour des inondations et coulées de boues et deux pour des mouvements de terrains[35].

Risques naturels

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Le territoire de la commune peut être concerné par un risque d'effondrement de cavités souterraines non connues. Une cartographie départementale de l'inventaire des cavités souterraines et des désordres de surface a été réalisée. Il a été recensé sur la commune plusieurs effondrements de cavités[36].

Par ailleurs le sol du territoire communal peut faire l'objet de mouvements de terrain liés à la sécheresse. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[37]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. Celui-ci a particulièrement affecté le Loiret après la canicule de l'été 2003. Une grande partie du territoire de la commune est soumis à un aléa « moyen » face à ce risque, selon l'échelle définie par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM)[38].

Depuis le , la France dispose d’un nouveau zonage sismique divisant le territoire national en cinq zones de sismicité croissante[39]. La commune, à l’instar de l’ensemble du département, est concernée par un risque très faible[35].

Risques technologiques

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La commune est exposée au risque de transport de matières dangereuses, en raison du passage sur son territoire d'un itinéraire structurant supportant un fort trafic (l'autoroute A6)[34],[40].

Politique et administration

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Découpage territorial

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Bloc communal : Commune et intercommunalités

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La paroisse du Bignon acquiert le statut de municipalité avec le décret du de l'Assemblée Nationale[41] puis celui de « commune », au sens de l'administration territoriale actuelle, par le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II ()[42]. Il faut toutefois attendre la loi du sur l'organisation municipale pour qu'un régime juridique uniforme soit défini pour toutes les communes de France, point de départ de l’affirmation progressive des communes face au pouvoir central[43].

La commune prend le nom de « Le Bignon-Mirabeau » en 1881[44].

Localisation de la commune du Bignon-Mirabeau dans la communauté de communes des Quatre Vallées.

La commune est membre de la communauté de communes des Quatre Vallées depuis sa création le . Cette intercommunalité succède au SIVOM de Ferrières-en-Gâtinais, créé en , et au SIVOM de Corbeilles.

La loi du pour l'accès au logement et un urbanisme rénové, dite loi ALUR, fait évoluer de manière significative les compétences en matière d'urbanisme, dont certaines sont transférées de la commune à la communauté de communes[45].

La loi du portant nouvelle organisation territoriale de la République (dite loi NOTRe), visant une réduction du nombre d'intercommunalités en France, fait passer de 5 000 à 15 000 habitants, sauf exceptions, le seuil démographique minimal pour constituer une communauté de communes et a un impact sur les périmètres des intercommunalités du département du Loiret dont le nombre passe de 28 à 16. Mais la communauté de communes des Quatre Vallées ne voit pas son périmètre changer[46] et la commune du Bignon-Mirabeau en reste donc membre. Cette loi a toutefois un impact sur ses compétences avec l'attribution par exemple de la gestion des milieux aquatiques et de la prévention à partir du [47].

Circonscriptions de rattachement

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Sous l'Ancien Régime, à la veille des États généraux de 1789, la paroisse du Bignon était rattachée sur le plan ecclésiastique de l'ancien diocèse de Sens[48] et sur le plan judiciaire au bailliage de Montargis[49].

La loi du divise le pays en 83 départements découpés chacun en six à neuf districts eux-mêmes découpés en cantons regroupant des communes. Les districts, tout comme les départements, sont le siège d’une administration d’État et constituent à ce titre des circonscriptions administratives. La commune du Bignon est alors incluse dans le canton de Ferrières, le district de Montargis et le département du Loiret[50].

La recherche d’un équilibre entre la volonté d’organiser une administration dont les cadres permettent l’exécution et le contrôle des lois d’une part, et la volonté d’accorder une certaine autonomie aux collectivités de base (paroisses, bourgs, villes) d’autre part, s’étale de 1789 à 1838[51]. Les découpages territoriaux évoluent ensuite au gré des réformes visant à décentraliser ou recentraliser l'action de l'État. La régionalisation fonctionnelle des services de l'État (1945-1971) aboutit à la création de régions[52]. L'acte I de la décentralisation de 1982-1983 constitue une étape importante en donnant l'autonomie aux collectivités territoriales, régions, départements et communes[53]. L'acte II intervient en 2003-2006[54], puis l'acte III en 2012-2015.

Le tableau suivant présente les rattachements, au niveau infra-départemental, de la commune du Bignon-Mirabeau aux différentes circonscriptions administratives et électorales ainsi que l'historique de l'évolution de leurs territoires.

Circonscription Nom Période Type Évolution du découpage territorial
District Montargis 1790-1795 Administrative La commune est rattachée au district de Montargis de 1790 à 1795[44],[50]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquièrent dès lors plus d'importance[55].
Canton Ferrières 1790-1801 Administrative et électorale Le , la municipalité du Bignon est rattachée au canton de Ferrières[56]. Les cantons acquièrent une fonction administrative avec la disparition des districts en 1795.
Ferrières 1801-2015 Sous le Consulat, un redécoupage territorial visant à réduire le nombre de justices de paix ramène le nombre de cantons dans le Loiret de 59 à 31[57]. Le Bignon-Mirabeau est alors rattachée par arrêté du 9 vendémiaire an X () au canton de Ferrières[58],[44], qui devient canton de Ferrières-en-Gâtinais en 2001[56].
Courtenay 2015- Électorale La loi du [59] et ses décrets d'application publiés en février et [60] introduisent un nouveau découpage territorial pour les élections départementales. La commune est alors rattachée au nouveau canton de Courtenay[60]. Depuis cette réforme, plus aucun service de l'État n'exerce sa compétence sur un territoire s'appuyant sur le nouveau découpage cantonal. Le canton a disparu en tant que circonscription administrative de l'État ; il est désormais uniquement une circonscription électorale dédiée à l'élection d'un binôme de conseillers départementaux siégeant au conseil départemental[61].
Arrondissement Montargis 1801- Administrative Le Bignon, puis Le Bignon-Mirabeau à partir de 1881, est rattachée à l'arrondissement de Montargis depuis sa création en 1801[44],[58].
Circonscription législative 4e circonscription 2010- Électorale Lors du découpage législatif de 1986, le nombre de circonscriptions législatives passe dans le Loiret de 4 à 5. Un nouveau redécoupage intervient en 2010 avec la loi du . En attribuant un siège de député « par tranche » de 125 000 habitants, le nombre de circonscriptions par département varie désormais de 1 à 21[62],[63]. Dans le Loiret, le nombre de circonscriptions passe de cinq à six[64]. Le Bignon-Mirabeau, initialement rattachée à la cinquième circonscriptionest, après 2010, rattachée à la cinquième circonscription[65].

Collectivités de rattachement

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La commune de Le Bignon-Mirabeau est rattachée au département du Loiret et à la région Centre-Val de Loire[66], à la fois circonscriptions administratives de l'État et collectivités territoriales.

Politique et administration municipales

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Conseil municipal et maire

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Depuis les élections municipales de 2014, le conseil municipal de Le Bignon-Mirabeau, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours, les électeurs pouvant modifier les listes, panacher, ajouter ou supprimer des candidats sans que le vote soit nul[67], pour un mandat de six ans renouvelable[68]. Il est composé de 11 membres[69]. L'exécutif communal, est constitué par le maire, élu par le conseil municipal, parmi ses membres, pour un mandat de six ans, c'est-à-dire pour la durée du mandat du conseil.

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1936 1966 Gaston Genest    
1966 1989 Maurice Baschet   Agriculteur
1989 2014 Pascal Duvert   Agriculteur
mars 2014 En cours Jean-Luc D'Haeger[70],[71]   agriculteur sur moyenne exploitation

Équipements et services

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Environnement

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Gestion des déchets

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En 2016, la commune est membre du syndicat mixte de ramassage et de traitement des ordures ménagères (SMIRTOM) de Montargis, créé en 1968. Celui-ci assure la collecte et le traitement des ordures ménagères résiduelles[Note 3], des emballages ménagers recyclables et des encombrants en porte à porte et du verre en points d’apport volontaire[72]. Un réseau de trois déchèteries accueille les encombrants et autres déchets spécifiques (déchets verts, déchets dangereux, gravats, ferraille, cartons…). La déchèterie la plus proche est située sur la commune de Dordives[73]. Le SMIRTOM de Montargis procède également à l'élimination et la valorisation énergétique des déchets ménagers et de ceux issus de la collecte sélective dans l'unité d'Amilly, construite en 1969. Une convention de délégation du service public de traitement a été conclue en 2013 avec la société Novergie Centre, filiale énergie du Groupe Suez pour la valorisation énergétique des déchets[74].

Depuis le , la « gestion des déchets ménagers » ne fait plus partie des compétences de la commune mais est une compétence obligatoire de la communauté de communes des Quatre Vallées en application de la loi NOTRe du [75].

Production et distribution d'eau

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Le service public d’eau potable est une compétence obligatoire des communes depuis l’adoption de la loi du 30 décembre 2006 sur l’eau et les milieux aquatiques[76]. Au , la production et la distribution de l'eau potable sur la plus grande partie du territoire communal sont assurées par le syndicat des eaux de la Cléry et du Betz, un syndicat créé en 2013 desservant 20 communes (Bazoches-sur-le-Betz, Le Bignon-Mirabeau, Chantecoq, La Chapelle-Saint-Sépulcre, Chevannes, Chevry-sous-le-Bignon, Chuelles, Courtemaux, Ervauville, Foucherolles, Griselles, Louzouer, Mérinville, Pers-en-Gâtinais, Rosoy-le-Vieil, Saint-Hilaire-les-Andrésis, Saint-Loup-de-Gonois, La Selle-en-Hermoy, La Selle-sur-le-Bied et Thorailles[77],[78]. Un hameau dépend quant à lui du SIVOM du Gâtinais, un syndicat créé en 1994 desservant trois communes : Ferrières-en-Gâtinais, Fontenay-sur-Loing et Nargis[79],[80] la commune elle-même[81]. La loi NOTRe du 7 août 2015 prévoit que le transfert des compétences « eau et assainissement » vers les communautés de communes sera obligatoire à compter du . Le transfert d’une compétence entraîne de facto la mise à disposition gratuite de plein droit des biens, équipements et services publics utilisés, à la date du transfert, pour l'exercice de ces compétences et la substitution de la communauté dans les droits et obligations des communes[82],[83].

Assainissement

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La compétence assainissement, qui recouvre obligatoirement la collecte, le transport et l’épuration des eaux usées, l’élimination des boues produites, ainsi que le contrôle des raccordements aux réseaux publics de collecte[84], est assurée par la commune elle-même[85]. La commune est raccordée à une station d'épuration située sur le territoire communal, mise en service le et dont la capacité nominale de traitement est de 210 EH, soit 32 m3/jour. Cet équipement utilise un procédé d'épuration de type filtre à sable. Son exploitation est assurée par Le Bignon Mirabeau[86],[87].

L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[88]. En 2017, la communauté de communes des Quatre Vallées assure le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations[89],[90].

Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[91]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[92].

En 2021, la commune comptait 311 habitants[Note 4], en évolution de −4,01 % par rapport à 2015 (Loiret : +1,67 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
420420391366440481450460462
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
428457445457400408419418442
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
348350313282283284256264246
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
240236178198197261261261312
2017 2021 - - - - - - -
323311-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[44] puis Insee à partir de 2006[93].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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Patrimoine naturel

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L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Le territoire communal du Bignon-Mirabeau ne comprend pas de ZNIEFF[97].

Personnalités liées à la commune

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Mirabeau.
  • Honoré-Gabriel Riquetti, marquis de Mirabeau (1749-1791), plus communément appelé Mirabeau, révolutionnaire français, écrivain, diplomate, franc-maçon, journaliste et homme politique français, est né dans la commune le .
  • Adrien Duport (1759-1798) Adrien Jean François du Port est une personnalité importante des débuts de la Révolution française. Il acheta le château du Bignon aux Mirabeau en 1789[98]. Pendant son émigration pour échapper à la Révolution, son épouse, Henriette Amable Élisabeth de Tubeuf, restée sur place avec ses enfants, vendit le domaine en 1796[99]
  • Arthur O'Connor (1767-1852), général des armées de la République et de l'Empire, né Irlandais, naturalisé Français en 1818, gendre de Condorcet. Acquiert le château en 1808, maire de la commune en 1830 sous Louis-Philippe, décédé dans la commune au château du Bignon. Arthur O'Connor et Elisa de Condorcet sont les arrière-arrière-grands-parents maternels de Patrice de La Tour du Pin.
  • Patrice de la Tour du Pin (1911-1975), poète français, y vécut une partie de son enfance et s'y installa après la Seconde Guerre mondiale[100]. Sa fille Marie-Liesse de La Tour du Pin épouse Jérôme d'Aboville, actuels propriétaires du domaine.

Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[12],[13]
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les déchets ménagers résiduels comprennent les déchets obtenus après extraction des autres fractions, valorisables, de déchets.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  22. « Maison de Melun, p. 24-25, 38, 40-48 », sur Histoire généalogique et héraldique des Pairs de France, t. V, par le chevalier Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, 1825.
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  100. Société des amis de Patrice de la Tour du Pin

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Bibliographie

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  • Louis Marie Prudhomme, Dictionnaire géographique et méthodique de la République française en 120 départements, volume 1, Paris, Louis Marie Prudhomme, , 673 p. (lire en ligne).
  • Collectif, Loiret : un département à l'élégance naturelle, Paris, Christine Bonneton, , 319 p. (ISBN 978-2-86253-234-9)
  • Abbé Patron, Département du Loiret : Dictionnaire des communes, Paris, Comédit, 1991, réédition de 1870, 511 p. (ISBN 978-2-909112-01-5 et 2-909112-01-2)
  • Claude Motte, Isabelle Séguy & Christine Théré, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes d’hier, communes d’aujourd’hui : Les communes de la France métropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire d’histoire administrative, Paris, Institut National d’Études Démographiques,, , 408 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4, lire en ligne)

Articles connexes

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Liens externes

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