Le Flux et le Reflux | ||||||||
Auteur | Agatha Christie | |||||||
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Pays | Royaume-Uni | |||||||
Genre | Roman policier | |||||||
Version originale | ||||||||
Langue | Anglais | |||||||
Titre | Taken at the Flood [UK] There is a Tide [USA] |
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Éditeur | Dodd, Mead and Company | |||||||
Lieu de parution | New York | |||||||
Date de parution | ||||||||
Version française | ||||||||
Traducteur | Michel Le Houbie | |||||||
Éditeur | Librairie des Champs-Élysées | |||||||
Collection | Le Masque no 263 | |||||||
Lieu de parution | Paris | |||||||
Date de parution | 1951 | |||||||
Nombre de pages | 255 p. | |||||||
Chronologie | ||||||||
Série | Hercule Poirot | |||||||
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Le Flux et le Reflux (titre original : Taken at the Flood) est un roman policier d'Agatha Christie publié en aux États-Unis sous le titre There is a Tide, et mettant en scène le détective belge Hercule Poirot. Il est publié la même année au Royaume-Uni sous le titre original, et trois ans plus tard, en 1951, en France.
Un soir d'automne 1944, au club londonien La Coronation, le détective belge Hercule Poirot, un habitué des lieux, est l'un des rares auditeurs présents à écouter le récit du major Porter.
Celui-ci raconte l’histoire d’une femme, autrefois mariée à un certain Underhay, qui avait péri au Nigeria. La veuve en question s'est alors remariée avec Gordon Cloade, un Anglais extrêmement riche. Mais la guerre a voulu qu'à son tour, ce second mari périsse dans un bombardement, peu de temps après son mariage avec la jeune femme.
Il en résulte donc une situation assez ambiguë, car la famille Cloade avait toujours compté sur la fortune de Gordon pour vivre. En effet, le défunt subvenait aux besoins de ses deux frères et de sa sœur, ainsi que de leurs familles respectives, leur assurant qu’ils n’avaient à s’inquiéter de rien. Mais à la suite de ces événements tragiques, la fortune est revenue à son épouse — car Gordon n'avait pas fait de testament.
Or la jeune veuve n'est pas appréciée, d’autant plus qu’elle vit sous la coupe d’un frère peu désireux de voir cet héritage lui glisser entre les doigts.
Et bien vite, les pires rumeurs circulent sur le compte de la jeune femme : son frère ne serait pas son frère, mais son amant ; son premier mari ne serait pas mort, ce qui rendrait son deuxième mariage caduc… Aussi, quand un étranger surgit et s’installe à l’auberge du village, les mauvaises langues se déchaînent-elles. Mais celui-ci sera retrouvé mort...
Les titres britannique et américain du roman, respectivement Taken at the Flood et There Is a Tide, sont tirés d'une réplique de Brutus dans la tragédie Jules César de William Shakespeare. La citation est imprimée en épigraphe du roman[1].
« There is a tide in the affairs of men.
Which, taken at the flood, leads on to fortune;
Omitted, all the voyage of their life
Is bound in shallows and in miseries.
On such a full sea are we now afloat,
And we must take the current when it serves,
Or lose our ventures[2]. »
« Il est dans les affaires de ce monde, un flux
Qui, pris à l’instant propice, nous conduit à la fortune.
Si on le laisse échapper, tout le voyage de la vie
Ne saurait être que vanités et misères.
Nous voguons à présent sur une mer semblable :
Il nous faut saisir le flot quand il nous est favorable
Ou perdre notre vaisseau[3]... »