Titre original | The Day After |
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Réalisation | Nicholas Meyer |
Scénario | Edward Hume |
Acteurs principaux | |
Genre | téléfilm |
Durée | 127 minutes |
Première diffusion | 1983 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Le Jour d'après (The Day After) est un téléfilm américain réalisé par Nicholas Meyer, diffusé en 1983 et sorti en salles françaises dans l'année qui a suivi.
Le film met en scène une guerre fictive entre les forces de l'OTAN et du Pacte de Varsovie qui dégénère rapidement en un échange nucléaire à grande échelle entre les États-Unis et l'Union soviétique. Cependant, l'action se concentre sur les résidents de Lawrence, au Kansas et à Kansas City, Missouri, ainsi que plusieurs fermes familiales situées à proximité des silos de missiles nucléaires.
Alors que les journaux télévisés et la radio font allusion à une intervention armée des Soviétiques en Allemagne de l’Est, le film décrit la vie quotidienne de citoyens américains habitant à Kansas City et aux alentours.
Au Memorial General Hospital, le docteur Oakes est un cardiologue, assisté par l'infirmière Nancy Bauer. Parmi leurs patients figure une mère enceinte, madame Alison Ransom. Le Dr Oakes est informé par sa fille la plus âgée qu'elle va déménager à Boston. De son côté, son épouse se souvient de la crise des missiles de Cuba, et s'inquiète auprès de lui pour savoir si cette fois une guerre nucléaire ne pourrait pas réellement éclater. Oakes tente de la rassurer en lui affirmant que si les dirigeants sont fous, ils n’ont pas ce genre de folie.
Le film s’attache également à montrer une famille de fermiers de Harrisonville, Missouri, dont le père Jim Dahlberg et la mère Eve Dahlberg préparent le mariage de leur fille. Une autre famille de fermiers — habitant à l’intérieur d’un cercle fictif de 20 miles de diamètre autour de Kansas City — vit à côté d'un silo de missiles, dont un des opérateurs est un aviateur noir.
À l'université du Kansas (dans la ville de Lawrence), un professeur de sciences, Joe Huxley, discute de la situation internationale avec ses étudiants. Au même moment, les Soviétiques mettent en place le blocus de Berlin-Ouest. Un étudiant, Stephen Klein, décide de faire de l'auto-stop pour rentrer dans sa famille qui vit à Joplin.
L’annonce du déclenchement des hostilités entre les troupes de l’OTAN et celles du pacte de Varsovie, en République fédérale d’Allemagne, provoque la panique (embouteillages pour sortir des villes et afflux de clients dans les supermarchés). À ce moment, les missiles balistiques intercontinentaux commencent à surgir de leurs silos et à s’élancer vers le ciel sous le regard impuissant des passants. Le professeur précise alors qu’il ne reste plus que trente minutes avant que les missiles soviétiques ne frappent les États-Unis. La famille de fermiers de Harrisonville transforme sa cave en abri contre les retombées radioactives. Oakes est en route pour Kansas City quand les bombes atomiques russes explosent.
Les survivants du bombardement sont alors observés dans leur lutte pour survivre face aux conséquences de cette attaque massive.
Dirigé par Nicholas Meyer et écrit par Edouard Hume, Le Jour d’après est un téléfilm d’une durée de 2 heures, programmé sur le réseau d'ABC le . Diffusé alors que la tension était très vive entre les gouvernements de Ronald Reagan et de Youri Andropov, aussi rudimentaire fût-il sur le plan de son scénario, le film a néanmoins été efficace dans sa démonstration.
Après la diffusion du film, un débat télévisé est organisé entre William F. Buckley (un écrivain conservateur) et Carl Sagan, dans lequel ce dernier compare la course aux armements à « deux hommes se faisant face avec de l’essence jusqu’à la taille, l’un avec 3 allumettes et l’autre avec 5 ». Sagan évoque également pour la première fois le concept d'hiver nucléaire, affirmant que le cauchemar d’une guerre nucléaire commencerait une fois que celle-ci serait terminée.
Meyer est parvenu à faire ressortir l’essentiel de ces éléments. Il montre que rien ni personne n’est épargné : femmes, enfants et animaux familiers sont vaporisés. Le gouvernement fournit peu d'aide et les personnes qui s’aventurent à l’extérieur après les attaques succombent toutes à l'empoisonnement dû aux radiations. Meyer a passé une année entière à étudier les effets des retombées radioactives et parvient à en faire une bonne description à travers son film.
La première diffusion de ce film a eu un impact médiatique important. Aucun des sponsors habituels de la chaîne n’a souhaité diffuser de publicité dans la partie du film qui suit l’attaque nucléaire.
On estime que plus de 100 millions d'Américains ont regardé ce téléfilm lors de sa première diffusion[1],[2].