Le Lavandou

Le Lavandou
Le Lavandou
L'office du tourisme du Lavandou.
Blason de Le Lavandou
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Var
Arrondissement Toulon
Intercommunalité Communauté de communes Méditerranée Porte des Maures
Maire
Mandat
Gil Bernardi
2020-2026
Code postal 83980
Code commune 83070
Démographie
Gentilé Lavandourains
Population
municipale
6 216 hab. (2021 en évolution de +12,34 % par rapport à 2015)
Densité 210 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 08′ 19″ nord, 6° 22′ 06″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 485 m
Superficie 29,65 km2
Type Petite ville
Unité urbaine Bormes-les-Mimosas-Le Lavandou
(banlieue)
Aire d'attraction Bormes-les-Mimosas
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de La Crau
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Le Lavandou

Le Lavandou [lə lavɑ̃du] (en provençal : Lou Lavandou) est une commune du département du Var, dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, sur les bords de la Méditerranée face aux Îles d'Or (île du Levant, Port-Cros et île de Bagaud) et au pied du massif des Maures. Elle est née en 1913 de la scission de la commune de Bormes-les-Mimosas qui la jouxte à l'ouest. Hyères est à 22 km à l'ouest, Cavalaire à 20 km à l'est, par la route.

Géographie

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Localisation

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La commune est située sur le littoral méditerranéen à 3,9 km de Bormes-les-Mimosas et 18 km de l'aéroport de Toulon-Hyères[1].

Le Lavandou est un ancien petit port de pêche, devenu une station balnéaire de la côte varoise.

Communes limitrophes du Lavandou
Bormes-les-Mimosas Bormes-les-Mimosas La Môle
Bormes-les-Mimosas Lavandou Rayol-Canadel-sur-Mer
Bormes-les-Mimosas Mer Méditerranée Mer Méditerranée

Géologie et relief

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La commune se situe au sud du massif des Maures, face aux îles de Port-Cros et du Levant. Elle s'étend sur plus de douze kilomètres de littoral, et dispose de nombreuses plages de sable fin et de petites criques.

Le sommet rocheux de la Pierre d'Avenon culmine à 443 m[2].

Commune située dans une zone de sismicité 2 faible[3].

Hydrographie et les eaux souterraines

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Cours d'eau traversant la commune :

  • le fleuve Batailler ;
  • la rivière Môle ;
  • les ruisseaux de Boudon, de Quicule, de Baou d'Enfer, de Ferrandin, de la Cascade, de Bargean, de Font Freye, de la Femme Morte, de Bargidon, de Pramousquier, de la Fossette.

Climat classé Csa dans la classification de Köppen et Geiger[4].

Voies de communications et transports

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Voies routières

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Le Rond-point du Grand Bleu,
sur D 559.

Transports en commun

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La commune est desservie par le réseau régional de bus Zou ! ; celui-ci inclut un « service de transports à la demande » (TAD)[6].

La ligne de chemin de fer Toulon - Saint-Raphaël dite du « Macaron », fortement dégradée lors du débarquement du 15 août 1944, fut officiellement fermée en 1948[7].

  • Port international du Lavandou[8]

Transports aériens

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Les aéroports les plus proches sont :

Au , Le Lavandou est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bormes-les-Mimosas-Le Lavandou[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bormes-les-Mimosas, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[11]. Cette aire, qui regroupe 3 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[14]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[15].

Occupation des sols

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Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols détaillée de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain continu 1,7 % 53
Tissu urbain discontinu 20,5 % 624
Zones portuaires 0,6 % 17
Vignobles 0,8 % 25
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 1,2 % 36
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 0,2 % 5
Forêts de feuillus 22,3 % 679
Forêts de conifères 2,7 % 83
Forêts mélangées 0,6 % 19
Végétation sclérophylle 48,7 % 1481
Mers et océans 0,6 % 19
Source : Corine Land Cover[16]
place Ernest Reyer.

A priori le mot Lavandou évoque la lavande. Une variété de lavande pousse effectivement sur les collines des Maures (lavandula stoechas), mais le nom provençal de cette lavande est Queirélé. L'étymologie réelle est expliquée dans le Trésor du Félibrige de Frédéric Mistral : « Lavandou (Var) synonyme du mot "lavoir" ». La mairie du Lavandou possède par ailleurs un tableau de Charles Ginoux représentant le hameau du Lavandou en 1736 où l'on voit au premier plan un lavoir où les femmes de pêcheurs lavaient leur linge.

L'autre hypothèse serait que le mot Lavandou viendrait de Lavandula stœchas, lui-même à mettre en relation avec les Stœchades (alignées) ou îles d'Hyères ainsi baptisées par les Grecs[17]. L'identification des Stœchades avec les îles d'Or serait confirmée par la présence dans ces îles d'une espèce particulière de lavande, la Lavandula stœchas, plante médicinale connue de Dioscoride, médecin grec de Cicilie au Ier siècle av. J.-C., auteur d'un traité Sur la matière médicale.[18].

Protohistoire

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À Font-Freye, le a été découvert par X. Dupont un habitat du Néolithique final, très endommagé par les labours. Cinq foyers découverts en partie est : avec zones très charbonneuses avec terres rubéfiées et galets chauffés.

Mobilier découvert (galets chauffés, meules dormantes, broyons, haches polies, outillages lithiques : pointes, lames, lamelles. Céramique Moelé : décors de cordons en relief, plusieurs fonds plats) liés à une société de chasseurs-cueilleurs.

Le tout est conservé au musée de la préhistoire de Toulon.

Le Tumulus de Font-Freye

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Le tumulus a été découvert par M. Ollivier lors d'un défrichement après un incendie, et identifié le par X. Dupont lors d'une prospection, par le moyen d'une information écrite[19].

C'est un amas de 25 m de diamètre et de 1 m de haut. Dans sa partie ouest, le tumulus a été perturbé récemment sur environ 3 m2 ; un peu de mobilier a été recueilli dans la terre meuble en périphérie du secteur : des céramiques modelées (une dizaine de fragments), ainsi que des petits fragments de tôle en bronze, et des esquilles d'os brûlé.

L'ensemble est conservé au musée de Préhistoire de Toulon. Il est daté du 1er âge du fer (de 0 à -2700 av. J.-C.).

2016 Le Lavandou.jpg
Vue aérienne du Lavandou.

Bourg castral de Murène[20].

Bourg castral de Castel Nègre[21].

Sur la commune du Lavandou, au lieu-dit Font-Freye[22], a été découvert en 2006 après un incendie :

Un bourg castral, château fort ?
Des murs anciens de belle facture en moellons bien appareillés, qui semblent ceinturer un vaste secteur (320 hectares), parsemé de murs en pierre sèche éboulés.
Dans la partie sud, sur un à-pic dominant le ruisseau, construction très arasée de 20 m de côté.
Mobilier (céramique grise médiévale, vernissée jaune et verte, une douzaine de tessons).

Époque contemporaine

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Naissance administrative de la commune

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Cavaliere-Le Lavandou2.jpg
Le Lavandou, baie de Cavalière.

À l'origine, Le Lavandou n'était qu'un quartier de la commune de Bormes-les-Mimosas, mais en 1909, il devint opportun de réclamer son autonomie communale. Ainsi, au terme d'un long processus administratif, le Gouvernement sépara de la commune de Bormes, un territoire compris entre la pointe de Gouron à l'ouest, la ravine de Fontalde à Pramousquier à l'est et la rivière de la Môle au nord, soit environ 2 975 hectares.

Le Conseil d'État adopta le projet de loi érigeant Le Lavandou en commune par une loi, votée le par la Chambre des députés, adoptée par le Sénat le , et promulguée par le président de la République Raymond Poincaré le [23],[24].

Le , c'est depuis la plage de La Fossette que le général Henry Giraud s'échappe de France pour rejoindre Gibraltar à bord du sous-marin britannique HMS Seraph, dans l'espoir (déçu) d'être le commandant de l'Opération Torch en Afrique du nord[25],[26].

Le Lavandou est l'un des premiers lieux du débarquement des commandos d'Afrique dans la nuit du 14 au [27].

La commune est décorée, le , de la Croix de guerre 1939-1945[28],[29].

Politique et administration

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Tendances politiques et résultats

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Budget et fiscalité 2020

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Le Lavandou - Mairie (2008).jpg
Mairie du Lavandou, en 2008.

En 2020, le budget de la commune était constitué ainsi[30] :

  • total des produits de fonctionnement : 17 892 000 , soit 2 959  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 15 739 000 , soit 2 603  par habitant ;
  • total des ressources d’investissement : 9 717 000 , soit 1 603  par habitant ;
  • total des dépenses d’investissement : 8 277 000 , soit 1 369  par habitant ;
  • endettement : 10 417 000 , soit 1 723  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants en 2020 (inchangés depuis 2010) :

  • taxe d’habitation : 12,38 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 17,19 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 31,01 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2018 : médiane en 2018 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 610 [31].

Liste des maires

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Liste des maires successifs[32]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
juillet 1913 1920 Gabrielle Pierre PCF Belle gosse
1920 1925     Hôtelier
1925 1926 Maurice Rivaud   Diplomate
1926 1929 Germain Fabre   Hôtelier
mai 1929 octobre 1938
(démission)
Paul Daydé[33]   Médecin
1938 1944 Albert Bluzet   Trésorier-payeur, inspecteur général des services administratifs,
nommé membre de la Commission administrative départementale en 1941[34]
1944 1944 Ulysse Richard   Inspecteur des finances
1944 1945 Armand Bertora   Expert-comptable
mai 1945 août 1955
(démission)
Marius Dorie[35] SFIO Pharmacien,
Conseiller général du canton de Collobrières (1945 → 1970)
septembre 1955 mars 1959 Paul Daydé[33] Socialiste
indépendant
Médecin
mars 1959 mars 1971 Marius Dorie[35] SFIO Pharmacien,
Conseiller général du canton de Collobrières (1945 → 1970)
mars 1971 1975 Marc Legouhy DVG Médecin
1975 1976 Georges Blanchard   Enseignant
1976 mars 1977 Paul-Émile Duroux   Médecin
mars 1977 juin 1995 Louis Faedda RPR Entrepreneur
Conseiller général du canton de Collobrières (1988 → 2001)
Président du Syndicat des Communes du Littoral Varois
juin 1995 En cours Gil Bernardi UMP-LR Sans profession
Vice-président de la CC Méditerranée Porte des Maures
Président du Syndicat des Communes du Littoral Varois
Réélu en 2001, 2008, 2014 et 2020

Intercommunalité

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Commune membre de la Communauté de communes Méditerranée Porte des Maures.

Population et société

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Démographie

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Évolution démographique

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Les habitants du Lavandou sont les Lavandourains.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1921. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[37].

En 2021, la commune comptait 6 216 habitants[Note 4], en évolution de +12,34 % par rapport à 2015 (Var : +4,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
1 3381 7081 9321 9592 0112 3983 0163 2713 798
1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2021 -
4 2695 2125 4495 7805 8255 1655 9856 216-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[38] puis Insee à partir de 2006[39].)
Histogramme de l'évolution démographique

Le Lavandou fait partie de l’arrondissement de Toulon et du canton de La Crau. Sa superficie est de 3 005 hectares et compte un nombre d’habitants de 6 047 au . Depuis 2018, elle est surclassée commune touristique dans la catégorie 40 000 à 80 000 habitants.

Enseignement

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Établissements d'enseignements[40] :

  • Écoles maternelles ;
  • Écoles primaires ;
  • Collèges à Bormes-les-Mimosas, Cogolin, Gassin ;
  • Lycées à Gassin, Hyères.

Professionnels et établissements de santé[41] :

Entreprises et commerces

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Agriculture

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  • Commerces de proximité[45].

Culture locale et patrimoine

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Le Lavandou - Église Saint-Louis (2009).jpg
Église Saint-Louis du Lavandou.
Chapelle Saint-Clair
Chapelle de Saint-Clair au Lavandou.

Lieux et monuments

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Patrimoine balnéaire

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Le service régional de l'inventaire a réalisé une étude thématique de l'ensemble du patrimoine balnéaire[59],[60], auquel a été attribué le label « Patrimoine du xxe siècle » :

  • Atelier du peintre H. E. Cross,
  • Villa Les Alizés,
  • Villa Altaïr,
  • Villa Le Dindouletto,
  • Villa Dollander[61],
  • Villa Lou Paradou,
  • Villa Le Pin,
  • Villa Le Pin Blanc,
  • Résidence Jasimoun.

Quartiers et plages

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Plage de Cavalière.
Plage de Saint-Clair.

Douze plages de sable fin jalonnent les douze kilomètres de cette partie de la Côte d'Azur varoise, celles : de l’Anglade, du Lavandou centre, de Saint-Clair, de la Fossette, d’Aiguebelle, Jean Blanc, de l’Éléphant, du Rossignol, du Layet, de Cavalière, du Cap Nègre, de Pramousquier[62].

Pramousquier
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La plage de Pramousquier, qui est partagée avec la commune voisine du Rayol-Canadel, est le quartier le plus oriental de la commune du Lavandou. Pramousquier serait une déformation de l'ancien provençal qui signifierait « pèr lou monastié ». D'après Emmanuel Davin[63], c'est la formule qu'aurait invoquée le chartreux venant de la chartreuse de la Verne, dont dépendait alors Pramousquier, pour réclamer le cens annuel aux quelques habitants du lieu. Une étymologie plus sûre provenant d'une des premières cartes systématiques du littoral varois, la carte de Cassini (XVIIIe siècle), nomme l'endroit « plage de Port-Mousquier ». Plus prosaïquement Pramousquier provient de pra (pré) et mousquié (endroit où il y a beaucoup de mouches) anciennement Prémousquié[64]. Cela correspond bien au micro-estuaire de la ravine du Fontalde (Fontlade d'après E. Danvin[63]), ruisseau souvent à sec, mais parfois torrentiel, qui sert de limite administrative entre les communes du Lavandou et celle du Rayol-Canadel. Ce micro estuaire est un des rares survivants des terrains de culture entre deux corniches du littoral du Massif des Maures, puisqu'on y cultive encore quelques vignes. On peut deviner sur les pentes qui dominent Pramousquier le relief des anciennes terrasses de cultures de fleurs et de primeurs qu'on y faisait encore avant-guerre.

La limite entre les territoires des communes du Lavandou et du Rayol-Canadel coïncidait avec celle séparant les cantons de Collobrières et de Saint-Tropez. Or le redécoupage des cantons du Var de 2014 a vu non seulement ces cantons disparaitre, mais il a aussi rattaché les communes du Lavandou et du Rayol-Canadel au canton de La Crau. Pramousquier a donc perdu son statut frontalier avec un autre canton.

Avant l'arrivée de la ligne du littoral varois à voie métrique, entre Hyères et Saint-Raphaël, en 1890, Pramousquier n'était habitée que de façon saisonnière et difficilement accessible autrement que par voie de mer, comme tout le reste du littoral varois entre Le Lavandou et Cavalaire. À partir de cette date, la petite plage aura alors droit à un poste d'arrêt ferroviaire qui la fera connaitre des touristes, amateurs de discrétion et de relâchements balnéaires.

Le quartier de Pramousquier est formé par un cirque dominé au nord par la crête du massif des Maures culminant à environ 350 mètres. Sa plage de sable fin s'étend sur 300 mètres environ entre le cap Nègre à l'ouest et les falaises du littoral du Rayol-Canadel. À chacune de ces extrémités on peut voir sous la falaise orientale une cabane de pêcheur récemment rénovée et du côté occidental, plus discrètes sous le cap Nègre, les restes de deux casemates construites par l'armée d'occupation allemande en 1943.

Plusieurs personnalités nationales et internationales ont fréquenté Pramousquier dans l'entre-deux-guerres. Parmi celles-ci, on trouve la collectionneuse d'art et philanthrope Peggy Guggenheim. Laquelle y accueillit une célèbre anarchiste américaine Emma Goldman. À la même époque, c'est Jean Cocteau qui y passa ses vacances avec Raymond Radiguet en 1922. Et c'est à Pramousquier que les deux y rédigent Thomas l'imposteur pour le premier et Le Bal du comte d'Orgel pour le second. Plus tard, Cocteau y recevra le jeune acteur Jean Marais en 1938.

Ce site se transforme en en champ de bataille puisqu'il est un des objectifs des commandos d'Afrique qui, dans la nuit du 14 au , escaladent le cap Nègre pour détruire les batteries côtières allemandes qui dominent de part et d'autre du cap la plage de Pramousquier et celle de Cavalière. Dans les journées suivantes, les troupes américaines et françaises utilisent la plage de Pramousquier comme site de débarquement annexe[65].

Pramousquier est à la limite orientale de l'aménagement (enrobage asphalté) de la piste cyclable débutant à Toulon (Voie verte)[66]. Elle se prolonge sur l'emprise de l'ancienne voie ferrée de la ligne du littoral varois à l'est jusqu'à Saint-Tropez, mais elle n'est pas aménagée sur la partie du territoire de la commune du Rayol-Canadel ni sur celui du Domaine du Rayol plus à l'est.

Vestiges du train le Macaron

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La ligne désaffectée de chemin de fer Toulon - Saint-Raphaël est réhabilitée en de nombreux points sous le nom de « chemin du train des pignes »[7].

Patrimoine naturel

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De nombreux cétacés peuvent être observés au large du littoral varois, ce qui permet à la commune de s'afficher « Cité des Dauphins et des Baleines »[67].

Personnalités liées à la commune

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Activité significative au Lavandou

À la fin du XVIIIIe siècle quelques « célébrités » du moment ou en devenir se sont installées au Lavandou[68], parfois pour raisons médicales afin de bénéficier des bienfaits du soleil. Le premier d’entre eux est le peintre français néo-impressionniste Henri-Edmond Cross. En 1891, il découvre la plage de Saint-Clair et décide d’y faire construire sa maison où il vécut jusqu’à sa mort en 1910. Il est enterré au cimetière communal, non loin de son ami le peintre belge Théo Van Rysselberghe. Proche de grands peintres du pointillisme et du fauvisme, il reçoit de nombreux amis artistes comme Signac et Matisse en 1904.

Auguste Renoir a peint en 1894 une toile du Lavandou[69] et de nombreuses toiles faisant référence à des paysages de la région niçoise. Plus contemporain, Maurice Utrillo effectue plusieurs séjours entre 1894 et 1940. Cette année-là, il peint une vue du village de pêcheur (collection particulière en Suisse). Il aimait peindre la vigne luxuriante de « La Ramade » d’Aimé Ravello. Un passage porte d’ailleurs son nom dans la commune. Le peintre russe Nicolas de Staël, hébergé en 1952 par une amie à Bormes, découvre le Lavandou. Il est complètement séduit par la lumière lorsqu’il peint sur les plages. Il a réalisé une quarantaine de petits formats dont il a repris les thèmes des plages du Lavandou sur des grandes toiles dans son atelier parisien.

Au début du XXe siècle, les premiers artistes à se rendre au Lavandou sont les écrivains de La Nouvelle Revue française, déjà présents avant la Première Guerre mondiale. On a recensé une vingtaine de séjours d’André Gide, écrivain (prix Nobel de littérature en 1947), dans le Var dont plusieurs chez son ami le peintre Théo Van Rysselberghe, au Lavandou. Il y fit construire une maison pour sa famille, mais n’y a pas vraiment vécu.

Jean Cocteau a eu l’occasion d’écrire quatre livres lors de ses séjours au Lavandou dont Le Grand Écart, Thomas l'imposteur, Antigone (adaptation de Sophocle) et un recueil de poésies. Installé en 1922 à l’hôtel de France, place Reyer, il écrivit : « Le Lavandou est une merveille. Hôtel très propre en face des îles. Ressemble à la baie de Naples ». En 1922, il passe tout l’été avec Raymond Radiguet qui termine pour sa part Le Diable au corps et la trame d’un second roman[70].

Le dirigeant sportif Albert Glandaz, membre du Comité International Olympique, président de la Fédération Française des Sociétés d'Aviron , de l'Union des Sociétés Nautiques de France (actuelle FFV), président-fondateur du Canoë-Club de France, vice-président du Yacht Club de France, acheta une propriété au cap Nègre après la première guerre mondiale. Là, il s'investit largement pour la création du Parc national de Port-Cros qui ne verra le jour que trente ans après.

L’écrivain et journaliste, Joseph Kessel[71], écrivit deux romans lors de son passage au Lavandou Les Enfants de la chance en 1933 et Les Hommes. C’est d’ailleurs dans cette station balnéaire qu’il se lie d’amitié à Jean Cocteau.

Ernest Reyer, musicien et critique musical, était une grande figure du Lavandou dont il fit la popularité. Il fut un compositeur très célèbre en son temps, auteur notamment de deux opéras, Sigurd et Salambô. Il meurt au Lavandou en 1909 et, une statue a été érigée en son hommage et une place porte son nom[72].

Bertolt Brecht, l’un des plus célèbres dramaturges allemands, découvre Le Lavandou en 1928 avec ses amis avec lesquels il travaillait sur L'Opéra de quat'sous. Il y reviendra deux années plus tard[73].

La chanteuse France Gall cite la commune dans sa chanson Dis à ton capitaine, écrite par Maurice Tézé et composée par Guy Magenta, sortie en 1965 sur son 6e 45 tours comprenant Poupée de cire, poupée de son.

La chanteuse et animatrice pour enfants Dorothée cite la commune dans sa chanson Chagrin d'amitié, écrite par Michel Jourdan et composée par Charles Aznavour, sortie en 1985 chez AB Productions, distribution Polygram, sur son album Allô, allô, monsieur l'ordinateur.

Le poète et artiste Henri Michaux, Paul Valéry, les peintres Jean-Charles Cazin, Marie Laurencin et le romancier Georges Simenon ont au cours de leur vie, posé leurs valises au Lavandou[74].

Alfred Courmes (1898-1993), natif du Lavandou, alors un quartier de Bormes, est un peintre connu dans la tradition surréaliste, surnommé par ses détracteurs : l'Ange du mauvais goût. Il fut un protégé de Peggy Guggenheim, elle aussi habituée du Lavandou.

Le juge Paul Magnaud avait construit en 1908 une villa dans la baie de Saint-Clair baptisée La dernière étape devant laquelle était amarré son bateau le Libertaire.

Autres personnalités locales
Autres personnalités inhumées ou mortes au Lavandou
  • Edmond Deman, éditeur d'art belge, décédé au Lavandou le  ;
  • Louis Bonamici, artiste peintre mort au Lavandou en 1966.

Héraldique

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Les armoiries du Lavandou se blasonnent ainsi :

Parti, au premier de gueules au lion d'or lampassé et vilené de gueules surmonté d'une couronne d'or, accompagné de deux burèles vivrées cousues d'azur, l'une en chef et l'autre en pointe, au second d'azur aux trois dauphins d'or versés, posés en pal[76].

Notes et références

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  1. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  2. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Bormes-les-Mimosas-Le Lavandou comprend une ville-centre et deux communes de banlieue.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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