Le Papier peint jaune (titre original anglais : The Yellow Wallpaper), aussi connue en français sous le titre La Séquestrée, est une nouvelle de Charlotte Perkins Gilman parue pour la première fois en à Boston dans le New England Magazine(en)[1]. Elle est considérée comme une œuvre importante des débuts du féminisme aux États-Unis, illustrant les attitudes du XIXe siècle à l'égard des femmes et de leur santé, tant physique que mentale[2].
Le Papier peint jaune est une nouvelle rédigée à la première personne sous la forme du journal intime d'une femme (Mary) dont le mari médecin (John) a loué une vieille maison pour l'été afin qu'elle puisse se reposer à la suite d'une dépression périnatale liée à son accouchement. Pour tout traitement il lui est conseillé de ne surtout pas travailler, bien manger et prendre l'air afin de guérir cette dépression nerveuse temporaire, à légère tendance hystérique. La narration illustre l'effet du manque de stimulation sur la santé mentale de l'auteure, sa descente dans la psychose par son obsession progressive du papier peint jaune de sa chambre où elle commence à voir les motifs du mur prendre vie, et y voit des prisonnières comme elle, détenues dans cette chambre. Elle décide d'arracher le papier peint pour libérer les femmes prises au piège et se libérer elle-même.
Gilman, Charlotte Perkins & Phillips, Robert (Editor_, « The Yellow Wallpaper », The Omnibus of 20th Century Ghost Stories, New York, Carrol and Graf Publishers Inc.,
(en) Gilman, Charlotte Perkins, The Yellow Wallpaper, Dover Publications, (réimpr. 1997)
(en) Hochman, Barbara, The Reading Habit and "The Yellow Wallpaper", Duke University Press,
Greg Johnson, « Gilman's Gothic Allegory: Rage and Redemption in The Yellow Wallpaper », Studies in Short Fiction, vol. 26, no 4, fall 1989, p. 521–30 (lire en ligne)
(en) Alan Ryan, Haunting Women, New York, Avon Books, , 210 p. (ISBN978-0-380-89881-7)