Ce film est sorti le , attirant 5,52 millions de spectateurs en France[2] et 2,02 millions de spectateurs à l'étranger[3]. Cette même année 2009 représente le cinquantième anniversaire de la création du Petit Nicolas[4].
Nicolas mène l'existence tranquille et idyllique d'un petit garçon comme les autres. Ses parents l'aiment tendrement, lui et sa bande de copains extraordinaires s'amusent beaucoup et se livrent à toutes sortes de bêtises jusqu'à ce fameux jour où il croit comprendre que sa mère est enceinte. La détresse s'installe et Nicolas imagine déjà la situation à venir : un petit frère va prendre sa place, et ses parents ne vont plus s'occuper de lui.
« Il m’est cependant apparu comme une évidence. J’ai grandi avec Le Petit Nicolas. Je l’ai lu lorsque j’étais adolescent. Cette œuvre me correspond et me parle. J’ai immédiatement su à quoi ressemblerait le film. »
« Ma passion pour cette œuvre m’impose le devoir de faire en sorte – mais c’est aussi ma fonction – que cette adaptation soit la plus réussie possible. Je n’avais pas le droit de laisser passer quelque chose qui m’aurait paru ne pas convenir. Et puis j’ai eu l’énorme chance d’avoir en face de moi Laurent Tirard et Grégoire Vigneron, qui ont toujours été à l’écoute, ouverts à la discussion et avec qui cela a été un plaisir de travailler. J’ai aussi eu grand plaisir à échanger avec Alain Chabat quand il est intervenu. »
Avant de scénariser, les producteurs Marc Missonnier et Olivier Delbosc présentent Laurent Tirard et Grégoire Vigneron à Anne Goscinny. Ces deux derniers lui racontent l'histoire du film. Elle se sent immédiatement « conquise par leur façon de la raconter, quasiment de la jouer »[18], puis en parle à Jean-Jacques Sempé qui l'apprécie beaucoup.
Étant donné que Le Petit Nicolas est classé dans la catégorie pour enfants, la production procède donc à un casting recevant de jeunes enfants dont la plupart n'ont aucune expérience sur le monde de cinéma. Choisir un enfant pour un rôle n'a pas été difficile.
Parmi eux se trouve un jeune garçon de neuf ans qui dégage une ressemblance physique avec le personnage principal, il se nomme Maxime Godart et se sent prêt à être acteur[17].
« Maxime Godart a une vision très claire de la place qu’il veut avoir dans la société, de ce qu’il veut faire de sa vie. Avec sa personnalité extravertie, je pensais qu’il n’aurait pas peur devant la caméra. Or, il s’est produit l’inverse. Le premier jour, lorsqu’un énorme bras de grue avec une caméra s’est approché de lui pour un premier tour de manivelle, il était pétrifié ! Chez Maxime, plus encore que chez les autres enfants, l’envie et le plaisir de jouer étaient formidables. Jamais il n’a donné le moindre signe de fatigue ni manifesté le besoin d’arrêter. »
« Avant de voir le film, je n’avais vu que des photos de ce petit formidable, et il m’a beaucoup étonné. Il est parfait ! Il a le même côté bondissant. Il est charmant et représente une très bonne incarnation du Petit Nicolas. »
Sur le scénario, le personnage de la mère de Nicolas a été écrit en pensant à Valérie Lemercier[20]. Elle vient de finir son propre tournage d'Agathe Cléry dans lequel elle a également joué et n'a plus vraiment envie de tourner quand Laurent Tirard l'a contactée. Ce dernier a tout expliqué pour la convaincre[17]. Et pour incarner le père de Nicolas, au départ, c'est Alain Chabat, qui participe aussi à l'écriture des dialogues, puis Fabrice Luchini et Édouard Baer qui, tous les deux, ont collaboré au casting. Finalement, le rôle est confié à Kad Merad[20] par qui le réalisateur a été impressionné en le regardant dans Je vais bien, ne t'en fais pas de Philippe Lioret (2006). De plus, les spectateurs le reconnaissent grâce au succès du film Bienvenue chez les Ch'tis de Dany Boon (2008). Par ailleurs, ce comédien a avoué qu'il n'a jamais connu Le Petit Nicolas étant petit[21] et s'est mis à le lire avant de faire le film. En même temps Laurent Tirard partage son point de vue en disant que le papa du Petit Nicolas ressemble à Jean-Pierre dans Ma sorcière bien-aimée puisque « c’est un papa autoritaire de prime abord mais qui est en fait complètement dépassé par sa femme, par la vie, qui rêve de réussir. Il invite toujours son patron à dîner, sa femme l’engueule toujours », raconte-t-il.
La maîtresse, une deuxième maman pour les enfants qui se montre douce et dépassée par ses élèves, adorés et par le directeur de l'école, est jouée par Sandrine Kiberlain car « Elle a l’art de faire passer ses émotions très subtilement, juste par un regard ou une façon de bouger », dixit le réalisateur.
D'autres acteurs sont présents, comme François-Xavier Demaison, avec qui le réalisateur a envie de travailler et qu'il voulait en Monsieur Dubon le Bouillon, ainsi que Daniel Prévost, Michel Galabru, Anémone ou Michel Duchaussoy qui ont nourri le cinéma que je regardais étant enfant, et j’avais envie de travailler avec eux sur le film, dixit le réalisateur.
Pour finir, le réalisateur offre le rôle du jeune Joachim à son fils Virgile Tirard.
les scènes de terrain vague ont été tournées sur le terrain vague à l'angle de la rue Claessens et de la rue de l'Entrepôt à Bruxelles, en face de l'Athénée Marguerite Yourcenar, connu au moment du tournage comme ancienne École Provinciale de Batellerie Jean Dubrucq, que l'on aperçoit d'ailleurs.
La maison du petit Nicolas se trouve au n° 23 de la rue Jules Siegfried, La Campagne à Paris, XXe arrondissement.
Monsieur Moucheboume, le patron du père du petit Nicolas sort des locaux de sa société, qui sont en fait le bâtiment du Mobilier national, rue Berbier-du-Mets[23]. Cependant, l'intérieur des locaux de la société a été tourné au lycée d'État Foyer des Lycéennes situé au 10, rue du Docteur-Blanche[23], XVIe arrondissement.
Le petit Nicolas téléphone, avec sa bande, au garagiste Francis Leborgne dans une cabine du boulevard Émile-Augier[23], XVIe arrondissement.
Les scènes extérieures face à l'école sont tournées devant l'école élémentaire Foyatier dans le XVIIIe arrondissement, au pied du funiculaire du Sacré-Cœur.
La scène devant la porte de la prison, où les enfants essaient de trouver un gangster, a été tournée devant l'Institut national de jeunes sourds de Paris, rue Saint-Jacques.
La scène où on voit le père de Nicolas nager dans une piscine (à 6 min 24 secondes) se passe à la piscine de Nogent-sur-Marne.
La scène où on voit Francis Leborgne, le garagiste, prendre l'appel téléphonique du petit Nicolas se situe dans le garage rue Paul-Doumer, près de l'angle avec la rue Jean-Soulès.
La musique originale du film est composée par Klaus Badelt et la bande originale est éditée le par le label Emarcy.
La chanson du générique, On n'est pas à une bêtise près, est écrite et interprétée par Renan Luce. Ce titre ne figure pas sur l'album de la bande originale mais sur l'album du chanteur Le Clan des miros sorti en .
Dès mi-, les Français découvrent sur Internet une bande-annonce[25] où on voit en pull rouge les acteurs Valérie Lemercier, Kad Merad, François-Xavier Demaison, Sandrine Kiberlain, Daniel Prévost, Michel Galabru et Anémone affirmant qu'ils sont le petit Nicolas, puis, arrivant la fin, apparait tranquillement Maxime Godart qui se défend : « Mais non, c'est moi, le petit Nicolas ! ». En fin décembre de la même année[26], soit dix mois avant la sortie du film, une première affiche[27] se dévoile avec huit jeunes élèves ricanant dont le petit Nicolas est habillé en pull rouge et ses camarades en blouse bleue.
Le mercredi , jour de sa sortie en France, Le Petit Nicolas attire 5 968 spectateurs[28] à 14 h à Paris et 140 625 spectateurs[29] pour le premier jour en France sur 571 copies[30].
En fin , 5,46 millions de spectateurs ont vu ce film[31].
Dans le livre, la maîtresse est plus vieille et sévère, portant des petites lunettes. C'est le contraire de celle que joue Sandrine Kiberlain, qui est gentille, émotive et dépassée par les évènements.
Maixent est le seul parmi les amis de Nicolas à ne pas apparaître dans ce film.
On voit, très furtivement, Gérard Jugnot essayer de faire chanter Vois sur ton chemin à la classe du Petit Nicolas, en clin d’œil à son film Les Choristes, et déclarer « Désolé, pour ceux-là, je ne peux rien faire… ».
La scène où la maîtresse interroge Clotaire et que celui-ci guette l'horloge pour attendre la sonnerie est reprise d'une scène du film de François Truffaut, L'Argent de poche, sorti en 1976, où l'élève Patrick (Geory Desmouceaux) fixe l'horloge de la cour de récréation et attend qu'il soit 16 h 30 pour que la sonnerie retentisse et ainsi éviter de répondre à son professeur qui lui demande à quoi correspond la date de 1785.
La cabine téléphonique publique sur la place du village utilisée par les enfants pour la tentative d'enlèvement de Melle Navarin, la maitresse remplaçante, est de modèle des années 70-80, or l'histoire se déroule dans les années 50. De plus, à cette époque, il n'existe pas encore de cabine téléphonique publique extérieure.
Les différentes affiches officielles du film ne mentionnent jamais le nom de l'acteur principal, Maxime Godart, alors que certains acteurs non présents sur l'image voient leur nom cité.