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Le Robert est une communefrançaise de la Martinique, île des Petites Antilles. Le Robert est, par sa population, la troisième ville de la Martinique après Fort-de-France et Le Lamentin. Elle compte, en 2021, 21 305 habitants. Ses habitants sont appelés les Robertins. Comme pour de nombreuses communes de Martinique l'article « Le » est fréquemment omis sur les panneaux routiers. Le quartier du Vert-Pré, 6 000 habitants, situé sur les hauteurs du Robert est un important hameau de la commune.
Elle est située sur la côte atlantique de l'île à 20 km de Fort-de-France. Dans sa partie sud-est, Le Robert se prolonge dans l'océan Atlantique par une pointe dénommée Pointe Royale. Au bout de cette pointe se trouvent les quartiers de Sable Blanc, et de la Pointe la Rose. Sans oublier la Pointe Hyacynthe qui se situe entre la Pointe Royale et les quartiers de Sable Blanc.
Le Robert est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Elle appartient à l'unité urbaine du Robert, une agglomération intra-départementale regroupant 11 communes[6] et 129 846 habitants en 2021, dont elle est une ville-centre[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fort-de-France, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 28 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[9],[10].
La commune, bordée par l'Océan Atlantique à l'est, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[11]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[12],[13].
À la limite du bourg du François, ce quartier doit son nom probablement à un chef indien (des Caraïbes) qui accueillit les premiers colons.
Sur la façade atlantique de la Martinique, c'est certainement l'un des lieux qui fut le témoin de naufrages sur la côte est, bordée de récifs de coraux (les « cayes »).
Hameau distant de 4.6 kilomètres du Robert et peuplé d'environ 6 000 habitants. Il est situé à une altitude de 310 mètres et offre une vue côté caraïbes et côté atlantique.
L'usine de la SNYL (Yoplait, Littée) est située sur son territoire[14].
Le Robert se positionne entre la côte atlantique, dont la baie est parsemée d'une belle quantité d'îlets, et le hameau du Vert-Pré en hauteur qui forme un bourg à lui tout seul. Ce magnifique port naturel a connu des batailles où les Anglais furent repoussés par la population locale constituée de corsaires et de marins-pêcheurs aguerris par leur vie côtière parmi la mangrove, les rochers et l'océan.
La paroisse a été fondée par le Père Labat en 1694, et s'appelait Cul-de-Sac. L'origine du nom actuel est incertaine. Un chef caraïbe a peut-être laissé son nom de baptême à cette région où les Amérindiens séjournèrent très longtemps. La commune fut créée en 1837.
Le Conseil local des jeunes a été créé le par le vote des collégiens de la commune et mis officiellement en route le par son investiture. Il est constitué de 28 conseillers qui ont entre 12 et 17 ans, ils ont pour mission de mettre en place des projets proposés par la jeunesse robertine. Ils permettent de rendre le territoire plus dynamique et de faire entendre la voix de ses jeunes.
Collège Robert-III : situé au bord de mer, il accueille plus de 400 élèves chaque année. Les élèves portent un uniforme qui se compose de : polo vert, jeans bleu et chaussures fermées.
Collège Constant Le Ray au Vert-Pré. Les élèves portent un uniforme qui se compose d'un jeans bleu et d'un polo blanc
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[21],[Note 3].
En 2021, la commune comptait 21 305 habitants[Note 4], en évolution de −7,93 % par rapport à 2015 (Martinique : −5,28 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,5 %, soit un taux supérieur à la moyenne départementale (32,1 %). À l'inverse, le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (24,8 %) est inférieur au taux départemental (27,8 %).
En 2018, la commune comptait 10 375 hommes pour 12 054 femmes, soit un taux de 53,74 % de femmes, inférieur au taux départemental (54,02 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[I 1]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,5
6,7
75-89 ans
6,9
17,6
60-74 ans
16,4
24,1
45-59 ans
25,7
14,1
30-44 ans
17,1
17,4
15-29 ans
15,9
19,6
0-14 ans
16,4
Pyramide des âges du département de la Martinique en 2021 en pourcentage[24]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,9
90 ou +
1,8
8,1
75-89 ans
9,5
19,9
60-74 ans
19,8
23,3
45-59 ans
24,3
14,1
30-44 ans
16,3
16,4
15-29 ans
14,2
17,3
0-14 ans
14,2
La commune du Robert est l'une des villes-centres d'une unité urbaine et d'une aire urbaine de 136 763 habitants en 2012, selon les nouvelles délimitations de 2010 définies par l'Insee[25]. La formation de cette unité urbaine de 11 communes[26], la plus peuplée de Martinique, et dont les autres villes-centres sont Ducos, Le François, Rivière-Pilote et Rivière-Salée, résulte de la croissance du nombre des habitations sur le territoire de ces communes, qui en augmente la densité. Cela ne signifie pas, pour autant, qu'existe un véritable continuum urbain.
Principalement tournée vers les services, l'activité économique du Robert connaît un réel développement. Une zone d'activités mort-née a beaucoup fait parler d'elle dans les années 1990, la zone de la Semair, dans laquelle on ne comptait plus que quelques entreprises. Depuis 2010, un nouvel élan y a vu le jour.
On trouve également au Robert, le plus grand centre commercial du nord-atlantique, il s'agit du centre commercial Océanis. Il a aussi le centre commercial Créolis qui se trouve à proximité du bourg mais est de moindre importance.
Un petit port de commerce est présent une marina accueille des plaisanciers locaux, essentiellement.
Sur le plan industriel, Le Robert accueille la plus importante unité extractive de roche massive de la Martinique, destinée à la production des granulats entrant dans la fabrication des enrobés routiers et des bétons à haute performance.
Paul Symphor, directeur d'école, maire du Robert de 1937 à 1941 et de 1943 à 1965 et sénateur de la Martinique de 1948 à 1968 et président du Conseil général de la Martinique de 1947 à 1948. En son hommage, le collège du centre-ville du Robert porte son nom[31].
Édouard de Lépine, né à Fort de France, historien, universitaire et essayiste. Sur le plan politique, il est en 1972 membre fondateur du Groupe révolution socialiste (GRS). Il est aussi, maire du Robert de 1989 à 1997, conseiller général de 1992 à 1998 et conseiller régional de 1986 à 2004, membre du Parti progressiste martiniquais. Sur le plan littéraire, Edouard de Lépine est l'auteur de "Sur la question dite du Statut de la Martinique", "Questions sur l'histoire antillaise : trois essais sur l'abolition, l'assimilation, l'autonomie"" et "Dix semaines qui ébranlèrent la Martinique : 25 mars - 4 juin 1848", "La crise de février 1935 à la Martinique : la marche de la faim sur Fort-de-France". En son hommage, l'école élémentaire du quartier Moulin à vent porte son nom[16].
Lucien Bélus, maire du Robert pendant 54 ans de 1878 à 1932 et président du conseil général de la Martinique de 1895 à 1896, de 1897 à 1899 et de 1902 à 1903.
D'azur à la nef d'or habillée d'argent et équipée de sable, voguant sur une mer ondée du même et du champ ; au chef d'or chargé à dextre d'une tour crénelée et à senestre d'un ???, le tout de sable.
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Y. B. du Buc de Mannetot, Si la Martinique m'était contée... : à travers l'histoire des chevaliers du Buc de la Normandie à la Martinique... en passant par la Turquie, t. 1, Édition du Buc,