Les Arques | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Lot | ||||
Arrondissement | Gourdon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Cazals-Salviac | ||||
Maire Mandat |
Jérôme Bonafous 2020-2026 |
||||
Code postal | 46250 | ||||
Code commune | 46008 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
217 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 14 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 36′ 11″ nord, 1° 15′ 05″ est | ||||
Altitude | 254 m Min. 145 m Max. 325 m |
||||
Superficie | 15,05 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Puy-l'Évêque | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Lot
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
| |||||
modifier |
Les Arques est une commune française située dans l'ouest du département du Lot, en région Midi-Pyrénées. Elle est également dans la Bouriane, une région naturelle sablonneuse et collinaire couverte de forêt avec comme essence principale des châtaigniers.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le ruisseau de la Masse et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le bassin de la Dordogne, la commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Les Arques est une commune rurale qui compte 217 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 821 habitants en 1861. Ses habitants sont appelés les Arquins ou Arquines.
Commune située dans le Quercy en Bouriane.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 882 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Anglars-Juillac à 13 km à vol d'oiseau[4], est de 13,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 822,6 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[8],[9].
Un espace protégé est présent sur la commune : le bassin de la Dordogne, réserve de biosphère, zone de transition, d'une superficie de 1 880 257,7 ha[10].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 1] sont recensées sur la commune[11] : les « prairies humides de la Mouline et du Moulineau » (98 ha), couvrant 2 communes du département[12] et la « vallée de la Masse entre le Périé et la Passade » (53 ha), couvrant 3 communes du département[13] et une ZNIEFF de type 2[Note 2],[11] : les « ruisseaux de l'Herm et de la Masse » (661 ha), couvrant 8 communes du département[14].
Au , Les Arques est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1]. Elle est située hors unité urbaine[I 2] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (58,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58,9 %), zones agricoles hétérogènes (35,7 %), prairies (5,4 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune des Arques est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[16]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[17].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau de la Masse. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[18]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993 et 1999[19],[16].
Les Arques est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[20].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs, des glissements de terrain et des tassements différentiels[21]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[22].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 183 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 182 sont en aléa moyen ou fort, soit 99 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[22].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et par des mouvements de terrain en 1999[16].
Attestée sous les formes Arcas au Moyen Âge, Archis dans un pouillé[24].
Le toponyme Les Arques (en occitan Las Arcas) pourrait être basé soit[25] :
Le village des Arques s'est développé autour d'un prieuré-doyenné dépendant de l'abbaye de Marcilhac. On ne possède pas de textes permettant de connaître sa date de fondation et sa donation à l'abbaye de Marcilhac. On voit apparaître le doyenné des Arques au cours du conflit entre l'abbaye de Tulle et celle de Marcilhac au sujet de la possession de Rocamadour entre 1182 et 1193. Les droits de Marcilhac sur Les Arques sont confirmés en 1233. L'archevêque de Bourges Simon de Beaulieu est hébergé deux fois dans le doyenné en 1285-1286 et 1290-1291.
Le prieuré est mis en commende en 1408.
Pendant la guerre de Cent Ans, Philippe de Jean, seigneur des Junies et de Salviac, allié aux Anglais, pille le village. Son fils Benoît (mort en 1369) fait un don pour permettre de réparer les destructions. C'est probablement de cette époque que date la destruction de la nef de l'église Saint-Laurent. Cent ans après, le doyen se plaint de l'état inhabité du prieuré et de ses fiefs.
Le logis du prieur, ou doyenné, est construit au milieu du XVe siècle. Jusqu'au milieu du XVIe siècle, des constructions vont transformer le village en place-forte.
En 1561, les protestants de Duras investissent le village après avoir attaqué victorieusement le château de Péchaurié. Des interventions de soldats se reproduisent en 1622 et 1637. L'enceinte fortifiée du village est détruite en 1637, sur ordre du duc d'Épernon, à la suite de la révolte des Croquants.
En 1780, l'état des églises Saint-Martin et Saint-Étienne (actuelle Saint-Laurent) est tellement dégradé que le titulaire du doyenné demande l'autorisation de démolir l'église du prieuré. Les habitants proposent en 1784 de transférer la paroisse de Saint-Martin à Saint-Laurent dont ils déclarent qu'elle n'est pas vétuste et qu'ils s'obligent à réparer. Le doyen devait alors s'engager à payer la main-d'œuvre et à transformer une partie du logis du prieur en presbytère pour le curé. Cette demande des habitants n'a été appliquée qu'à partir de 1803, sauvant l'église Saint-Laurent d'une destruction.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[28].
En 2021, la commune comptait 217 habitants[Note 3], en évolution de +9,6 % par rapport à 2015 (Lot : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la commune compte 105 ménages fiscaux[Note 4], regroupant 209 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 18 030 €[I 5] (20 740 € dans le département[I 6]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 7] | 8,8 % | 10,8 % | 5,1 % |
Département[I 8] | 7,3 % | 8,9 % | 9,6 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 110 personnes, parmi lesquelles on compte 68,6 % d'actifs (63,6 % ayant un emploi et 5,1 % de chômeurs) et 31,4 % d'inactifs[Note 5],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 10]. Elle compte 26 emplois en 2018, contre 24 en 2013 et 19 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 73, soit un indicateur de concentration d'emploi de 36,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 41,3 %[I 11].
Sur ces 73 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 21 travaillent dans la commune, soit 30 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 85,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 7,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 6,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
18 établissements[Note 6] sont implantés aux Arques au [I 14]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 27,8 % du nombre total d'établissements de la commune (5 sur les 18 entreprises implantées aux Les Arques), contre 29,9 % au niveau départemental[I 15].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 24 | 18 | 11 | 4 |
SAU[Note 7] (ha) | 325 | 282 | 171 | 127 |
La commune est dans la « Bourianne », une petite région agricole occupant une partiede l'ouest du territoire du département du Lot[31]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 8] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 4]. Quatre exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 9] (24 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 127 ha[33],[Carte 5],[Carte 6].
La commune des Arques possède plusieurs édifices patrimoniaux, dont deux églises romanes :
La commune des Arques est traversée par la rivière la Masse dont une partie de la vallée est labellisée comme Espace Naturel Sensible par le Conseil Général du Lot. Il s'agit de l'une des plus grandes zones humides du département. Un sentier aménagé sur pilotis permet de découvrir le marais qui abrite une biodiversité remarquable[40].
En accord avec la ville de Paris, le conseil général du Lot a ouvert en 1988 un musée consacré au sculpteur Ossip Zadkine, ou l'on peut notamment visionner un remarquable documentaire sur l'artiste[41]. Certaines de ses œuvres sont exposées dans l'église Saint-Laurent. Voir aussi le musée Zadkine de Paris.
Le village comporte aussi une bibliothèque et a adopté une politique d'accueil d'artistes en résidence et d'expositions d'art contemporain in situ en été.