Les Aspres | |
![]() L'église Notre-Dame-de-l'Assomption. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Mortagne-au-Perche |
Intercommunalité | Communauté de communes des Pays de L'Aigle |
Maire Mandat |
Delphine Prieur 2020-2026 |
Code postal | 61270 |
Code commune | 61422 |
Démographie | |
Gentilé | Asprais |
Population municipale |
615 hab. (2021 ![]() |
Densité | 26 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 41′ 28″ nord, 0° 36′ 07″ est |
Altitude | Min. 209 m Max. 280 m |
Superficie | 23,21 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | L'Aigle (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Tourouvre au Perche |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | les-aspres61.fr |
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Les Aspres est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 615 habitants[1] (les Asprais).
La commune est aux confins du Perche et du pays d'Ouche. Son bourg est à 9 km au sud de L'Aigle, à 12 km au nord-ouest de Moulins-la-Marche et à 15 km au nord de Tourouvre[2].
Couvrant 2 321 hectares, le territoire des Aspres est le plus étendu du canton de Moulins-la-Marche.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[5]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d'Ouche et au Perche et bénéficiant d’un caractère continental affirmé avec des précipitations atténuées et des amplitudes thermiques fortes[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 785 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de L'Aigle à 9 km à vol d'oiseau[7], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 729,7 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Au , Les Aspres est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de L'Aigle, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[12]. Cette aire, qui regroupe 32 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (61,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,7 %), forêts (37,1 %), prairies (15,9 %), zones urbanisées (1,4 %), zones agricoles hétérogènes (0,8 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Les deux paroisses, Notre-Dame-d'Aspres et Saint-Martin-d'Aspres étaient sous l'invocation de Notre Dame et de Martin de Tours.
Pour le village de Notre-Dame, la forme de Aspris est attestée en 1062[16]. Issu du latin asper (rugueux), Aspres évoquerait une terre parsemée de pierres[17].
Le , Saint-Martin-d'Aspres (392 habitants en 1954) absorbe Notre-Dame-d'Aspres (298 habitants) au sud du territoire ; la commune prend alors le nom de « Les Aspres »[18],[19]. Un odonyme local (« Rue du 1er-Octobre-1959 ») rappelle cet événement.
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[21].
Jusqu'au , la commune n'appartenait à aucune intercommunalité. Depuis le , la commune a intégré la communauté de communes des Pays de L'Aigle[22].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].
En 2021, la commune comptait 615 habitants[Note 2], en diminution de 9,43 % par rapport à 2015 (Orne : −3,37 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L'Association Soligny-Aspres-Moulins football fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[27].
En 1952, Jean Gabin réalise un de ses rêves en achetant la Pichonnière, une ferme alors délabrée située sur la commune de Bonnefoi, voisine des Aspres.
Progressivement, il agrandit son domaine, dont il restaure ou rebâtit les bâtiments. En 1956 et 1957, Jean Gabin, de son vrai nom Jean Moncorgé, fait construire, à proximité, sur la commune des Aspres, une demeure à laquelle il donne le nom de La Moncorgerie.
Jean Gabin achète trois autres fermes dans la proche région. Il se lance dans l'élevage des bovins, puis, en parallèle, dans celui des chevaux, qui l'amène à constituer une écurie de chevaux de course.
A la fin des années 1950, il crée, à Moulins la Marche, un hippodrome qui est toujours en activité et porte aujourd'hui son nom.
Le , son domicile est envahi par 700 agriculteurs mécontents qu'il puisse acheter autant de terres et désireux d'attirer l'attention des médias sur leurs revendications, Jean Gabin en restera profondément meurtri.
Jean Gabin , décédé le , et sa famille, résident sur le domaine jusqu'à la vente de celui-ci, en 1979. Une rue des Aspres porte son nom.