Basé sur des faits authentiques survenus durant la guerre de Sécession (le raid de Grierson, du au , qui permit à Ulysses S. Grant d'investir la place forte sudiste de Vicksburg, Mississippi), ce film conte l'histoire d'un détachement de cavalerie de l'Union, dirigé par le colonel John Marlowe (John Wayne), qui est envoyé derrière les lignes ennemies pour détruire des voies de chemin de fer.
La troupe est menée par le rude colonel qui est accompagné par un médecin-major (William Holden), deux hommes qui sont plutôt opposés dans leur manière d'agir. De plus, une belle sudiste (Constance Towers) est forcée de les accompagner, après avoir été prise à espionner l'état-major du colonel quand ils occupaient momentanément sa demeure.
Vers la fin du tournage, Fred Kennedy, un cascadeur, vieil ami de John Ford, se tua en simulant une chute[1]. De ce fait, la séquence finale - qui prévoyait le retour de la cavalerie en fanfare, bannière au vent - ne fut jamais tournée. John Ford laissera la fin telle que nous la connaissons aujourd'hui[2].
La joueuse de tennis Althea Gibson est choisie par John Ford pour jouer le rôle d’une esclave Lucie ; elle se fait remarquer par son refus de parler dans le dialecte stéréotypé « nègre » prévu dans le script[3].
"Ce premier film de Ford sur la guerre de Sécession raconte l'histoire vraie d'un raid de la cavalerie de l'Union dans le Sud en 1863. Cela permit à Ford d'exprimer ses sentiments ambivalents : d'une part, sa loyauté envers l'Union et son respect de la discipline militaire, d'autre part, sa sympathie pour le panache des gens du Sud. S'il glorifie le Sud dans sa défaite, il exalte aussi la cavalerie nordiste et sa triomphale stratégie."[4]
"Épisode historique reconstitué avec beaucoup de soin et surtout intéressant du point de vue documentaire. D'importants morceaux de bravoure comme l'attaque des cadets d'une école militaire sudiste et la bataille dans Newton Station sont réalisés dans un style épique qui donne une véritable impression de grandeur. Tous les personnages sont étudiés avec soin et l'interprétation leur donne un relief, une vie parfaite de vérité."[5]
↑John Ford, Lindsay Anderson, éditions Ramsey Poche Cinéma pour la version française 1994, page 198.
↑Gray, Frances Clayton; Lamb, Yanick Rice (2004). Born to Win: The Authorized Biography of Althea Gibson (Hardcover ed.). Hoboken, New Jersey: John Wiley & Sons, pp. 120-121
↑Olivier Gamble - Guide des Films, éditions Robert Laffont, 1990.
↑Répertoire Général des Films 1960, édition Penser-Vrai, dépôt légal n°691 - 3e trimestre 1960.