Réalisation | Arnaud Desplechin |
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Scénario | Arnaud Desplechin |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Why Not Productions |
Pays de production | France |
Genre | Drame |
Durée |
114 minutes 134 minutes pour la version longue |
Sortie | 2017 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Les Fantômes d'Ismaël est un film français réalisé par Arnaud Desplechin, sorti en 2017. Il a été présenté en ouverture, hors compétition, au festival de Cannes 2017.
Ismaël Vuillard, sur le point de tourner un film sur le portrait d'Ivan, un diplomate atypique inspiré de son frère, est perturbé par le retour de Carlotta, sa femme disparue vingt ans plus tôt et dont il n'a pas réussi à faire le deuil[1],[2]. Sa nouvelle compagne, Sylvia, s'enfuit et Ismaël rejette Carlotta. Alors que sa raison semble vaciller, il quitte le tournage pour retrouver sa maison familiale à Roubaix, assailli par ses fantômes.
Les thématiques du film sont multiples : triangle amoureux, métafiction, trompe-l'œil, projection autobiographique et fantômatique, humour, judaïsme, narration décousue… D'où les comparaisons avec Ingmar Bergman, Alfred Hitchcock (le prénom de Carlotta renvoie à Vertigo), François Truffaut, James Joyce, Claude Lanzmann (le personnage d'Henri Bloom est un double du cinéaste) et Woody Allen[4],[5].
Ismaël donne des réflexions artistiques à travers Jackson Pollock, Pablo Picasso, Les Époux Arnolfini et L'Annonciation[6].
Le tableau Carlotta, portrait de Marion Cotillard jeune, a été réalisé par Sylvie Vanlerberghe, peintre[7].
Carlotta danse sur It Ain't Me, Babe de Bob Dylan.
L'accueil critique est partagé : le site Allociné recense une moyenne des critiques presse de 4/5, et des critiques spectateurs à 2,2/5[8], soit une moyenne de 12,4/20, si l'on prend en compte les deux notes.
Selon Serge Kaganski, des Inrockuptibles, le film est réalisé par « le très grand Arnaud Desplechin, celui de La Sentinelle, de Rois et reine ou d'Un conte de Noël, autant d’œuvres que Les Fantômes d’Ismaël remet sur le métier, retravaillant obstinément une même glaise autobiographique, romanesque, burlesque, analytique, brassant en un même feuilleté vertigineux l’intime, le politique, l’artistique, le corps, la pensée et le processus créatif »[5].
Selon Thomas Baurez, du magazine Studio Ciné Live : « L'art morcelé et virtuose du montage, le formidable travail sur la lumière, les variations de rythme et d'humeur donnent à ce film l'allure d'un train fantôme qui avance dans la nuit[9]. »
Louis Guichard, de Télérama, dit que « ces échanges paroxystiques, magnifiques, où s'énonce la vérité des existences, rappellent Ingmar Bergman, bien sûr, comme certains monologues face caméra. Bergman, Truffaut, Hitchcock […] : les maîtres d'Arnaud Desplechin réapparaissent, une fois encore, en filigrane, fantômes d'un autre genre et éternels revenants »[10].
Selon Éric Neuhoff, du Figaro : « Le film est bavard, littéraire, bancal, généreux, avec quelque chose de cruel et de vital. Sa beauté frappe comme la foudre. Desplechin introduit un film dans le film, convoque Jackson Pollock, cite Flannery O'Connor, s'attarde sur la sagesse d'un vieillard dans son lit d'hôpital[11]. »
Selon Luc Chessel, du journal Libération, le film est « un tourbillonnant fracas d'histoires en miettes »[12].
Nicolas Shaller, du Nouvel Observateur, pense qu'« il manque des scènes, une respiration à ce film cyclothymique, trop décousu et ramassé pour posséder l'ampleur à laquelle il aspire. Est-ce un hasard ? Cette version, présentée en ouverture du Festival de Cannes, n'est pas la seule »[13].
Pays ou région | Box-office | Date d'arrêt du box-office | Nombre de semaines |
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France | 382 335 entrées[14] | 9
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